Il y a du nouveau dans l’affaire concernant Christopher Barret, ancien directeur du studio Bungie ayant travaillé sur des séries légendaires comme Halo ou encore le prochain FPS Marathon. Alors que celui-ci fut licencié par Sony en mars dernier, Barret tente un procès de licenciement injustifié envers son ancien employeur. Révélant, au passage, de terribles informations.
En mars de l’année dernière, Christopher Barret fut licencié par Sony et remplacé par Joe Ziegler avec, pour explication à cela, des révélations d’une enquête interne dévoilant des propos et un comportement irrespectueux envers au moins huit employées. Quelques mois après cette enquête et ce licenciement, soit fin 2024, Barret intente une action en justice contre Bungie et Sony. Qualifiant l’enquête de « simulation » dans son procès et affirmant que sa réputation avait été délibérément détruite par des insinuations fausses et publiques. Même si l’enquête avait présenté une longue liste d’accusations envers Barret, il appuya le fait que tout cela avait été prémédité et concocté par Bungie et Sony afin d’éviter que ceux-ci ne doivent payer les 50 millions de dollars dus à son contrat de travail et au rachat de Bungie par Sony. De plus, il a assuré qu’il « n’avait rien fait ressemblant à une faute grave ou à une cause telle que définie dans les Accords de rétention ».
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, jusqu’à la semaine dernière où Sony a déposé sa propre réponse juridique ainsi que des preuves partagées de textos de Barret envers plusieurs femmes. Le document, en partie partagé par Stephen Totilo de Game File, détaille les évènements qui auraient conduit à son licenciement. On y apprend que plusieurs femmes ainsi que des employés auraient signalé individuellement aux ressources humaines que Barret avait un comportement inapproprié et perturbait les communications écrites et verbales. Pour appuyer ses propos, de nombreux échanges SMS et personnels ont été dévoilés, utilisés pour l’enquête de l’année dernière. On y découvre ainsi que Barret ciblait une employée de niveau inférieur avec laquelle il ne travaillait pas directement, s’engageait initialement dans une conversation amicale et repoussait progressivement les limites avec l’employée en faisant de subtiles références à son apparence physique ou en exprimant son intérêt de manière romantique.
Pour pouvoir arriver à ses fins, Barret aurait demandé à suivre des comptes Instagram personnels et exprimait sa colère envers ces femmes si elles ne répondaient pas à ses messages. On y découvre aussi que ces messages portaient sur des sujets intimes comme le corps, leurs relations, leurs mariages ou son désir de sortir avec eux. En ajoutant aussi les jeux sexuels comme « Action ou Vérité » ou encore « Demande-moi ce que tu veux », la limite professionnelle avait été très fortement atteinte. À l’exemple d’envois de questions intimes envers une employée, lui demandant : « Êtes-vous toujours en pyjama ? » ou encore « C’est comme un haut et un bas boutonnés ? Un pantalon de survêtement ? Des citrons Lulu ? » et même « Vous êtes le Saint Graal. J’espère que vous trouverez une personne digne de votre attention ». Un autre exemple fut aussi mis en avant concernant le moment où Barret aurait réalisé un FaceTime ivre et tard dans la nuit avec une employée, avant que celui-ci ne se couche en déclarant : « Je n’arrive pas à croire que je suis allongé dans mon lit en train de parler à [nom de la victime] ». Dans un total de 128 pages détaillant l’ensemble du comportement prédateur de Barret, les avocats de Sony appuient alors davantage ce « modèle de mauvaise conduite » et justifient ainsi son licenciement.
C’est comme un haut et un bas boutonnés ? Un pantalon de survêtement ? Des citrons Lulu ?
En réponse à ce document, les avocats de Christopher Barret ont déclaré à Game File que Sony continuerait de sélectionner de manière malhonnête des messages et des conversations présumées pour faire des déclarations non étayées pour diffamer Christopher et ainsi justifier son licenciement. Tout cela dans le but d’éviter de lui payer ce qui lui était dû en vertu de ses accords de travail. Il serait alors révélateur que Sony n’inclut pas les messages complets comme pièces à conviction, ni le contenu complet de ces conversations, et rien dans la réponse de Sony ne fournit une base légale ou factuelle légitime pour licencier Christopher. En plus de nier les propos appuyés par Sony, Barret a fait valoir que les actions de ses anciens employeurs avaient « infligé un préjudice irréparable financièrement, physiquement et émotionnellement parlant ». Il demanderait alors une compensation financière à hauteur de 200 millions de dollars en dommages et intérêts, ainsi que 46 mille dollars dus en vertu de ses conditions d’emploi, tout en demandant d’être réintégré en tant que directeur du jeu Marathon.
Il y a de fortes chances que Sony ne reste pas les bras croisés sur cette affaire, car cela pourrait entacher la réputation de Marathon avant même que celui-ci ne soit sorti. Affaire à suivre.
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