Après une enquête menée par la chaîne américaine iFixIt spécialisée tech et hardware, il semblerait que le joystick drift apparaissant sur les DualSense de la PS5 puisse être pronostiqué dès les premières minutes d’utilisation de la manette. En effet, il semblerait que ce problème affectant les sticks analogiques se manifeste après environ 417 heures d’utilisation.
Selon la vidéo d’iFixIt sur laquelle repose cette information, il a été vérifié que les DualSense utilisaient les mêmes composantes standards que les sticks de PS4, de Xbox, ainsi que des joy-con, connaissant tous ces problèmes de drift. Les 3 constructeurs que sont Sony, Microsoft et Nintendo, sont d’ailleurs actuellement ciblés par des procès menés par des associations de consommateurs américaines.
iFixIt révèle qu’une information d’ALPS (la société qui assemble les sticks susnommés) stipule que la durée de vie escomptée des sticks serait de 2 millions de cycles, alors que le bouton poussoir central (celui qu’on utilise pour “cliquer” avec le stick), avoisinerait les 500 000 cycles.
Selon l’analyse de iFixIt à partir du gameplay de Call of Duty: Warzone, la durée de vie des sticks n’a pas dépassé de beaucoup les 417 heures, ceux-ci ayant commencé à manifester des problèmes de drift passé ce délais. Il est à noter que ladite durée de vie serait variable en fonction des jeux auxquels vous jouez, qui sollicitent plus ou moins le matériel incriminé.
Ce qui est alarmant, c’est de constater que si un joueur utilisait sa console quotidiennement à raison de 2 heures par jour, il pourrait consumer l’espérance de vie de sa manette en à peine 7 mois.
iFixIt conclue que l’usure du potentiomètre causée par le joueur lorsqu’il utilise sa manette dans des conditions normales est la principale raison conduisant au drift. De plus, la chaîne signale qu’une utilisation prolongée de la manette pourra étirer les ressorts du stick, et ainsi modifier son point neutre, tandis que la poussière pourra également provoquer des problèmes de drift. Plusieurs solutions sont alors possibles :
– Nettoyer la manette en suivant notre guide (bien évidemment valable pour PS5, PS4, Switch et Xbox)
– Si la manette est toujours sous garantie : L’envoyer au fabricant pour qu’il la répare (option déjà utilisée par de nombreux possesseurs de Switch pour leurs joy-con, réparés par Nintendo)
– La faire réparer par un professionnel qui vous facturera le service
– Racheter une manette
Dans tous les cas, un constructeur aura l’obligation de réparer ou remplacer un matériel défectueux dans les 2 années qui suivent son achat, d’après les articles L.217-7 et L.217-14 du Code de la consommation.
Il a été signalé aux constructeurs qu’il serait temps que les sticks soient considérés comme des parties éphémères et consommables de la manette, et qu’une possibilité de remplacement rapide et facile soit proposée pour le joueur. Ce qui ne va pas tellement dans l’intérêt de ces constructeurs et qui semble contraire aux lois de l’économie, eux qui préféreraient certainement vendre du matériel à 80 euros régulièrement, plutôt que de faire en sorte de le maintenir en vie le plus longtemps possible.
Sony, Microsoft et Nintendo sont évidemment conscients de ces problématiques, et les procès menés contre eux appuient sur le fait qu’ils continuent à vendre du matériel qu’ils savent être rapidement défectueux. Profitons-en pour rappeler que si l’obsolescence programmée est un délit en France depuis 2015, ce n’est pas le cas aux États-Unis ou au Japon.
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