Toujours durant la Gamescom 2017, nous avons pu tester un autre jeu très attendu sur consoles et PC. Ce n’est non pas sur une mais sur deux démos de Kingdom Come: Deliverance que nous avons pu poser nos mains. Le Moyen Âge nous tend les bras dans ce titre développé par Warhorse studios et financé via Kickstarter. Alors, sommes-nous en présence d’un RPG prometteur ? Voici notre premier verdict.
Nous prenons donc le contrôle du jeune Henry, fils de forgeron, dans une région située au cœur de l’Europe nommée la Bohème. Alors qu’il vivait paisiblement dans son village, notre héros et tous les habitants vont être attaqués par une horde de mercenaires commandés par Sigismond. Vous vous en doutez, nous serons le seul survivant de ce massacre et c’est alors qu’une quête pour la vengeance débute. Ici, nous évoluons à la première personne dans un univers moyenâgeux réaliste, autant dans son gameplay que dans ses événements. Point de dragons ou autres pouvoirs magiques dans cette aventure. Il faudra se contenter de se batailles au moyen de nos armes et convaincre avec nos mots. C’est un jeu très ambitieux que Warhorse nous propose et nous avions hâte de nous lancer dans cette épopée. Hélas, notre enthousiasme sera dans un premier temps totalement douché.
De la camelote…
Nous nous sommes donc lancés dans une démo sur PS4 pour commencer. Une seule station permettait de jouer sur la console de Sony alors nous avons sauté sur l’occasion. Tout débute de la meilleure des manières avec une cinématique où Henry décide de partir enquêter sur le massacre d’un autre village, sans doute orchestré par les meurtriers de sa famille. Une fois la longue vidéo terminée, nous nous apprêtons à monter sur notre cheval pour rallier les lieux dévastés par la bataille. C’est à ce moment que l’effroi nous happe. Les bâtiments apparaissent sous nos yeux avec des textures grossières, l’herbe brille, la tête des chevaliers dépasse parfois de leur casque et les visages des PNJ sont pour le moins inexpressifs… D’un point de vue technique, c’est pour le moment un zéro pointé. Nous reprenons tout de même nos esprits pour tenter de terminer la quête. En descendant de notre monture, nous nous rendons compte que les déplacements sont particulièrement lourds, ce qui ne facilite pas l’exploration des environs dans le but d’enquêter sur ce qui est arrivé aux villageois. Nous enchaînons les dialogues avec les personnages en leur posant diverses questions via un choix durant les conversations. Pas bien passionnants, ces échanges nous mènent tout de même vers une forêt. Là, après plusieurs minutes de recherche à cause d’un marqueur de quête pour le moins imprécis sur le compas en haut de l’écran, nous rencontrons un chevalier qui veut en découdre. Nous dégainons nos poings pour nous engager dans la bataille. Après plusieurs coups bien mous à l’aide des gâchettes, il tombe. Hélas pour nous, l’objectif ne se met pas à jour et notre adversaire ne cesse de ressusciter… Les développeurs nous viennent en aide mais il est trop tard, notre temps est écoulé et nous ne verrons pas la fin de la mission.
Il faut bien l’avouer, cette première prise en main a tout d’une catastrophe. Pourtant, les développeurs nous promettent de belles choses avec Kingdom Come: Deliverance. Déjà, nous aurons plusieurs options pour terminer une quête. Si nous mettons trop de temps, certains PNJ ne nous attendrons pas et cela aura des conséquences. Par exemple, une cinématique pourra être ratée, un événement peut prendre une autre tournure ou un bataillon peut nous aider ou non selon notre manière de faire. De plus, l’aspect RPG sera très développé avec la présence d’un inventaire (assez surchargé et pas très lisible pour le moment), de compétences que nous devrons améliorer avec la pratique (comme dans Oblivion par exemple) ou même une gestion de l’encombrement. Afin de convaincre des PNJ, il faudra aussi savoir leur répondre à travers un choix de réponses. À nous de voir si une phrase musclée ou bienveillante sera appropriée à la situation. Les bonnes idées du jeu de rôle sont là mais avec la lourdeur de son gameplay et ses grosses carences techniques, le jeu a malheureusement bien du mal à convaincre. Nous décidons donc de lui donner une seconde chance en nous lançant le jour suivant sur une autre démo.
Une lueur d’espoir
Cette fois, nous sommes sur PC, la plateforme de prédilection du titre. La mission est totalement différente puisqu’il faut regrouper des matériaux pour notre père. Ce dernier désire en effet fabriquer une épée. Déjà, première constatation, c’est beau. Le village prend vie sous nos yeux, la modélisation est convaincante, le tout est très fluide et point d’aliasing ou autre texture douteuse à signaler. Notre mission première peut être laissée de côté afin de participer à d’autres activités comme jeter du purin sur la maison d’un ennemi par exemple. Il y a aussi des règlements de comptes à mains nues ou même des dialogues pour orienter la personnalité de Henry. Le charme opère enfin et nous voilà transportés au Moyen Âge. La bande originale favorise grandement l’immersion également. Cette seconde version d’essai se termine hélas rapidement mais elle laisse enfin entrevoir toute l’ambition du jeu. Elle laisse aussi penser que l’édition console risque de souffrir de gros problèmes techniques même s’il reste plusieurs mois aux développeurs pour améliorer leur copie.
Verdict
Kingdom Come: Deliverance est un jeu très ambitieux. Il compte nous plonger en plein Moyen Âge dans des faits réels. L’ambiance semble être vraiment réussie et le genre RPG s’associe à merveille avec cette époque. Hélas, le gameplay et l’interface sont à l’heure actuelle assez brouillons et la version console semble avoir besoin de beaucoup plus de temps pour ne pas être tout simplement injouable. Espérons que ces prochains mois de développement seront bien exploités par les développeurs.
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