Après Pokémon Donjon Mystère : Équipe de Secours DX, Nintendo ne va pas tarder à sortir un autre remake sur Nintendo Switch, à savoir Xenoblade Chronicles: Definitive Edition. Cette version ultime de l’aventure de Shulk, héros qui manie l’étrange épée Monado, sort 9 ans (en Europe du moins) après la version Wii, de quoi garantir plusieurs changements bienvenus. Nous avons pu y jouer en avance afin de vous livrer nos premières impressions sur la qualité du remake.
Preview réalisée sur Nintendo Switch grâce à un code numérique fourni par l’éditeur
Un univers plus définitif que jamais
Xenoblade Chronicles: Definitive Edition est, sur plusieurs aspects, une copie conforme de la version Wii : il garde en grande partie le même scénario, gameplay, monde à explorer… N’est-ce donc qu’un simple remake graphique ? Loin s’en faut, même si c’est effectivement le premier aspect qui nous interpelle et impressionne. Après avoir exploré Bionis des heures durant, le constat est sans appel, Xenoblade Chronicles: Definitive Edition sait épater les pupilles sur Nintendo Switch. Le monde imaginé par Monolith Soft ne manquait déjà pas de charme sur Wii grâce à une direction artistique sublime malgré sa technique d’époque, et sur Nintendo Switch, il est sublimé, perfectionné. Parfait, donc ? Pas tout à fait, certains défauts graphiques étant encore présents ici et là (quelques textures un peu en deçà et modèles anguleux par-ci par-là), sans compter quelques cinématiques un peu vieillottes côté animations dans certains cas mais le résultat est tout de même largement satisfaisant. Les couleurs et détails fourmillent plus que jamais, on voit de nombreuses choses à l’horizon, cela ne manque pas de vie et, point le plus important, le chara design des personnages a changé, davantage proche de Xenoblade Chronicles 2. Fini le semi-réalisme qui donnait parfois, il faut l’avouer, des résultats douteux sur Wii et bonjour l’aspect plus anime/manga. Si le changement étonne quelque peu au début, on s’y fait rapidement tant cela colle davantage à l’univers et aux comportements des personnages, tout de même fortement inspirés par les mangas de type shonen mettant en évidence l’amitié, la vengeance, etc., de manière quelque peu exagérée. Mais c’est ça qui est bon.
Enfin, précisions sur le mode portable : Xenoblade Chronicles 2 fut quelque peu critiqué de ce côté à cause d’une résolution qui varie trop souvent, jusqu’à donner des résultats vraiment peu agréables à regarder. Le DLC corrigeait déjà le tir et avec Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, le rendu en mode Portable est plus que satisfaisant. Certes, on perd en détail par rapport au mode Dock et il y a plus d’aliasing, entre autres, mais la résolution reste largement suffisante et le rendu n’est pas trop éloigné de la version Dock (même si celle-ci reste la meilleure pour explorer le magique monde de Xenoblade Chronicles), ce qui fait qu’on prend beaucoup de plaisir à explorer les terres de Bionis bien installé dans un lit ou ailleurs avec la Nintendo Switch dans nos mains. On y reviendra davantage dans le test mais le premier essai est plus que concluant du point de vue graphismes, surtout que le tout est fluide et exempt de bugs, sans oublier que les temps de chargement sont quasiment inexistants, ce qui est toujours un bon point.
De même pour les musiques qui, de base, n’avaient pas vraiment besoin d’être refaites puisqu’elles restent magnifiques même dans leur version d’origine. Pourtant, Nintendo et Monolith Soft ont fait l’effort de réorchestrer tous les morceaux et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on en prend plein les oreilles. S’il y a quelques exceptions dans le lot, en général, les musiques se voient plus intenses et mélodieuses. Un exploit au vu du travail de base sur Wii. Chaque lieu, chaque moment nous immerge totalement grâce à des œuvres sonores de grande classe. Qui ne s’est pas directement imaginé sur les Plaines de Gaur ou la Colonie 9 sur Wii uniquement grâce aux musiques ? C’est à ce point que la partie sonore de Xenoblade Chronicles est magistrale et c’est davantage renforcé dans Xenoblade Chronicles: Definitive Edition grâce à un plus grande nombre d’instruments, des retouches plus marquantes, etc. De plus, pour les plus nostalgiques, on peut choisir à tout moment les musiques d’origine, une option qui nous a beaucoup plu. On peut alors directement comparer les différences et mieux apprécier le travail supplémentaire qui a été fourni sur ce remake. Quant aux doublages sonores, on peut choisir entre l’anglais et le japonais. Ils n’ont pas été refaits ceci dit mais les performances de base étaient déjà plus que convaincantes.
Un gameplay affiné et un contenu étoffé
Pour ce qui est du gameplay, on a précisé plus haut qu’il reste majoritairement inchangé, ce qui n’est pas vraiment un mal tant le système de combat est complexe mais prenant avec le temps (on y reviendra dans un article plus détaillé ainsi que le test). Cependant, sur Wii, on pouvait lui reprocher d’être assez confus à cause d’une interface lourde. C’est loin d’être anodin, surtout dans un A-RPG comme Xenoblade Chronicles qui mise beaucoup sur les informations qui sont communiquées au joueur pour pouvoir élaborer divers plans de bataille. Heureusement, sur Nintendo Switch, Monolith Soft a largement corrigé la chose : outre une certaine joie de jouer avec les Joy-Con, davantage adaptés à ce type de jeu que les manettes de la Wii (manettes Pro et Classique à part), l’interface a été totalement modifiée, que ce soit dans les combats ou dans les menus.
Durant les affrontements, fini les icônes qui prenaient bien trop de place, les chiffres de dégâts qui cachaient autant les héros que les ennemis, etc. Sur Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, tout est plus moderne, espacé et clair, rendant les combats bien plus prenants. Autre chose intéressante, le choix de proposer une difficulté facile pour ceux qui auraient du mal avec certains ennemis (après tout, rien qu’en mode Normal, il arrive de tomber sur des monstres fort coriaces, même s’ils ont un niveau égal ou proche de celui des héros) et une difficulté plus ardue pour les inconditionnels de challenge. Il y en a ainsi pour tout le monde. On peut changer de difficulté à tout moment, sans devoir revenir en arrière ou refaire une partie, un plus qu’on ne refuse pas. Enfin, les menus sont également moins archaïques, rendant la gestion des personnages moins contraignante. Sur Wii, tout est gris, les avantages d’armes sont mis en avant par un vert fluo criard et dérangeant, les informations ne sont pas vraiment claires, pas de quoi vouloir y passer un temps fou. C’est tout le contraire sur Nintendo Switch grâce à des catégories mieux séparées, de meilleures couleurs et des détails mieux mis en valeur. Mine de rien, cela fait une sacrée différence et on prend alors plus de plaisir à chouchouter la bande à Shulk. D’ailleurs, en parlant de chouchouter, sachez que vous pouvez davantage personnaliser les héros sur Nintendo Switch : il y a désormais une partie consacrée uniquement à l’apparence. Par exemple, si vous souhaitez garder le pull classique de Shulk tout au long du jeu, vous le pouvez, tout en équipant des armures plus puissantes qui ne modifient pas l’apparence pour autant. C’est un détail certes mais comme on dit, l’habit fait le moine et désormais, on peut garder un look définitif pour les personnages, au lieu de les voir avec des bouts d’armures qui ne collent pas ensemble ou qui ne plaisent tout simplement pas.
En dehors de cela, on retrouve plus ou moins la même expérience que sur Wii mais en nous baladant dans Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, on a découvert des petites nouveautés qui améliorent l’aventure. Par exemple, un système emprunté à sa suite directe : les challenges de temps. Via un portail qui mène à un Nopon mystérieux, on peut effectuer une série de combats où le but est de réaliser le meilleur score afin de pouvoir gagner par la suite des récompenses inédites dans cette version, à savoir des costumes jamais vus auparavant. Cela prolonge la durée de vie ainsi que le fun, ces combats récompensant vos efforts tout au long du jeu. Enfin, il y a la présence d’un épilogue se déroulant un an après la fin de l’aventure qui n’est pas présent sur Wii, de quoi contenter ceux qui ont déjà joué au jeu d’origine et qui veulent davantage de nouveautés. Monolith Soft a d’ailleurs pensé à ces joueurs en particulier puisqu’il est possible de jouer cet épilogue quand on veut, c’est une aventure séparée accessible via le menu principal. Un souci du détail qui prouve que le développeur souhaite parfaire l’expérience Xenoblade Chronicles jusqu’à son plein potentiel et de ce qu’on a vu, la mission semble bien partie.
Verdict : Très prometteur
Dès les premiers instants, le travail effectué sur Xenoblade Chronicles: Definitive Edition sait se montrer fortement enthousiasmant. Sans toucher aux bases qui étaient déjà réussies sur Wii, à savoir l’histoire et le gameplay pur et dur, tout ce qui concerne l’esthétique, la bande son et les petits détails sont grandement améliorés, entre autres, rendant l’aventure de Shulk et de ses amis encore plus captivante à vivre. Bien qu’il nous reste encore d’autres choses à voir et à revoir afin de vous donner un avis aussi complet que possible, il ne fait nul doute que ce remake saura autant attirer l’œil des fans que des nouveaux joueurs, tout en se faisant une place parmi les meilleurs jeux de la Nintendo Switch. On vous le confirme bientôt.
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