Lorsque l’on parle de l’univers Warhammer, nous pensons automatiquement aux figurines, mais aussi et surtout à son style vidéo ludique, les RTS. Indéniablement lié à ce genre, c’est à travers l’univers de Warhammer 40k que la mécanique brillera avec son iconique titre Dawn of War. Depuis, difficile de trouver chaussure à son pied tant le gameplay des suites divergent. Heureusement pour nous, c’était sans compter l’expérience acquise sur les Total War et l’univers encore tout jeune de Age of Sigmar. Alors, petite révolution ou retour aux sources ? Nous avons eu l’occasion de tester la démo et trois histoires en solo. De quoi abattre notre marteau sur d’horribles créatures.
Preview réalisée sur PC grâce à une clé Steam fournie par l’éditeur
Mourir en Homme, reforgé par Sigmar
Développé par Frontier Developments, le studio propose pour la première fois d’explorer l’univers de l’Âge de Sigmar dans une démo prévue pour le 9 octobre. Ainsi, que vous soyez ou non adepte de l’univers, Realms of Ruin (RoR) s’adresse à tout fan d’héroïque fantasy et de RTS bien huilé. Pour les non-initiés, seules quelques références ou légendes autour des dieux de Warhammer vous échapperont, mais rien de bien méchant tant la narration est simplifiée pour plaire à un maximum de néophytes. Proposant un RTS se focalisant sur de petites unités, à la manière de Dawn of War 2 ou encore Age of Empires, Frontier revient aux sources du jeu de plateau de chez Games Workshop. Axant davantage sur l’attaque et la gestion de troupes que sur la construction de bâtiments, c’est à travers 3 petits chapitres de la campagne principale que la démo se dévoile au public. De quoi mettre la main sur les mécaniques de gameplay ou encore son interface.
Proposant 2 bonnes heures de réflexion et misant avant tout sur l’apprentissage de ses mécaniques, nous y découvrons un bataillon de Stormcast dirigé par la vaillante Sigrun, accompagné de Déméchrios et Iden, conduisant alors ses troupes en quête d’une magie suffisamment puissante pour sauver Harkanidus, terre des Hommes. Accueillis par une cinématique efficace et dans la lignée de ce que proposent d’autres RTS du genre, les dialogues et les visuels s’enchaînent nous proposant de magnifiques panoramas. Mention spéciale pour le doublage français d’une très bonne facture, aussi bien dans les cinématiques qu’en jeu.
La première mission nous embarque dans l’expédition de Sigrun, et plus spécifiquement avec une unité basique d’éclaireurs, les chasseurs d’avant-garde, nous permettant alors de comprendre le gameplay et les diverses mécaniques que nous propose le titre. Le tutoriel est inséré à un moment important du scénario, il est appréciable de voir avancer nos unités en même temps que le joueur. Affrontant ainsi la première race ennemie, les Orruks, nos chasseurs d’avant-garde progressent dans un marais à coup d’utilisation de sorts et de construction d’avant-postes. Les touches proposées sont réduites au maximum, aidant à manipuler nos troupes d’une manière fluide et efficace, tant l’action peut s’avérer brouillonne lorsqu’un trop plein d’unités est affiché à l’écran.
S’enfonçant davantage dans le marais, nous arrivons rapidement au chapitre 2 où l’action est désormais portée sur le nombre d’unités à gérer, face à des hordes d’ennemis faciles à maîtriser. Le dernier chapitre est ce qui clôture parfaitement l’apprentissage du gameplay, nous mettant face à une nouvelle race ennemie, les Hantenuits du grand nécromancien Nagahs. Cette fois, plus question d’avancer, il faut tenir le plus longtemps possible en usant des techniques apprises auparavant. Là encore, l’idée n’est pas de freiner le joueur, mais bel et bien de le récompenser par sa patience et son assiduité. Les ennemis présents en face de vous ne seront pas une réelle menace si vous faites preuve d’un minimum de jugeote. Toutefois, c’est durant cette ultime mission que le jeu dévoilera tout son potentiel, avec l’affichage de nombreux personnages et d’effets en tout genre.
Car oui, l’un des points qui peut être péjoratifs pour le titre est son côté fouillis lorsque plusieurs personnages se retrouvent pris dans une mêlée générale. Il nous est arrivé de perdre l’un de nos héros dans cette dernière bataille, sans savoir que celui-ci se faisait prendre par plusieurs ennemis. Toutefois, la caméra peut nous aider à comprendre un peu mieux la scène, proposant de placer notre point de vue au plus proche de la bataille ou encore de se positionner dans les cieux, tel un dieu de la guerre. Une mécanique que l’on pourrait associer à ce que propose un Total War, parfaitement intégrée au jeu.
Comme précisé dans l’introduction, le côté construction n’est pas quelque chose qui nous contentera dans le titre, tant celui-ci se limite aux simples choix de bâtiments de ressources déjà définis sur la carte ou alors à la simple approche de nos unités dans des zones indiquées. Même si l’on pourrait regretter ce manque de liberté, le choix réalisé par Frontier de simplifier la mise en place d’édifices permet aux joueurs de se focaliser essentiellement sur le combat et la défense de son avant-poste, ou encore la création et l’amélioration de ses unités, tant celles-ci forment un rempart essentiel face aux nombreux ennemis. Concernant les unités, le titre axe son système sur une trinité. Les épéistes battent les défenseurs, les défenseurs battent les archers et les archers battent les épéistes. Seules les unités spéciales, les héros, sortent du lot en proposant de puissants sorts ainsi que davantage de combos lors des combats. Toutefois, chaque unité, si minime soit-elle, possède une voire deux capacités spéciales activables à tout moment via un combo de touches associées. Il est appréciable d’entendre nos Libérators, unités principales de bouclier, crier leur capacité comme des personnages d’animés. Un indicatif sonore que l’on pourrait difficilement se passer tant les armures et le fracas des armes peuvent être importants.
Aux origines du jeu de plateau
C’est après la réalisation des missions proposées que l’on peut s’intéresser à ce que propose le menu du jeu. Souhaitant revenir aux sources de ce qu’est Warhammer, Frontier propose sa version du livre de règles avec ses Tomes de Bataille bien connus des fans, où l’on peut retrouver l’ensemble des informations sur les règles du jeu et ses races. À l’heure actuelle, seuls les Eternels de l’Orage, les Kruelboyz et les Hantenuits nous sont présentés dans leur intégralité. Nous pouvons ainsi nous renseigner sur leurs unités, leurs capacités, leurs améliorations ou encore les conduits arcaniques faisant office de bâtiments. Un point intéressant à noter est qu’un glossaire est disponible à tout moment, même durant une partie, nous permettant de nous rappeler les nombreux icônes présents dans le jeu.
Malheureusement, notre version en avant-première de la démo ne nous permettait pas d’explorer davantage les fonctionnalités de Realms of Ruin, et plus particulièrement son éditeur d’unité basé sur les couleurs de chez Games Workshop, son multijoueur en 1v1 ou 2v2, ou encore son créateur de carte. Mais pas de panique, l’éditeur de troupes et le multijoueur seront bien proposés lors de la démo publique prévue du 09 au 16 octobre. Nous aurons alors tout l’occasion de venir compléter cette partie et d’y apporter notre avis dessus.
Pour faciliter la prise en main de ce nouveau titre, le studio proposera nombre de paramètres fort agréables permettant de jouer au titre dans les meilleures conditions. Ainsi, l’accessibilité du jeu est fort garnie, proposant de modifier les sous-titres de diverses manières, de gérer l’audio avec une proposition de filtre d’acouphènes ou encore divers paramètres concernant la mise à l’échelle de l’UI. Vis-à-vis des autres modifications, nous sommes face à quelque chose d’assez complet dans l’ensemble et de commun dans ce qui se fait dans l’industrie. Nous notons toutefois des options uniques comme le choix du mix présent dans l’audio, nous laissant le choix du mix audio optimisé pour différents scénarios comme une barre de son ou encore un volume faible. Un détail que l’on apprécie, surtout envers les joueurs et joueuses ayant des configurations audio différentes d’un simple casque.
Verdict : Prometteur mais doit encore faire ses preuves
Etant bercé par les Dawn of War, toutes ses mécaniques prennent réellement sens lors de matchs en multijoueur endiablés. Au moment du test, ne pouvant mettre les mains sur les autres races, tout le potentiel du jeu n’est pas encore dévoilé. De plus, malgré des affrontements intéressants, le jeu reste un peu mou dans ses déplacements d’unités ou lors des combats, poussant alors à réfléchir convenablement aux affinités de nos troupes avant d’engager une bataille. Les aficionados du genre auront un peu de mal, mais les fans de la licence seront ravis de cette petite touche rappelant le jeu de plateau. Concernant l’histoire principale en elle-même, elle cache bien son jeu et n’attend qu’à être découverte lors de sa sortie prévue pour le 15 novembre. Pour plus d’informations concernant le titre, n’hésitez pas à aller voir notre dernier article sur le sujet.
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