Genre apprécié par certains, détesté par d’autres, les roguelites et roguelikes ne cessent d’envahir nos petits et grands écrans. Après le succès assez important de Hadès, et l’arrivée d’un DLC reprenant cette mécanique pour God of War Ragnarök, Ubisoft tente également de faire son trou dans ce type de jeu. Pour cela, quoi de mieux que de prendre des développeurs aguerris, une licence qui revient sur le devant de la scène et qui se prête parfaitement au genre. Ainsi, The Rogue Prince of Persia est né et nul doute qu’il saura faire son trou dans un milieu assez concurrentiel.
Preview réalisée lors d’un événement presse organisé en streaming (via la technologie PARSEC / Version PC) par l’éditeur
Un genre encore inexploré
Si vous avez suivi les dernières sorties de l’éditeur français Ubisoft, vous avez sans doute apprécié le metroidvania Prince of Persia: The Lost Crown. Alors que le remake de Prince of Persia : Les Sables du Temps est toujours en production, bien que nous n’ayons pas eu de nouvelles depuis maintenant plusieurs mois, Ubisoft remet la licence en avant avec un tout nouveau titre : The Rogue Prince of Persia. Développé en collaboration du studio français Evil Empire (à qui nous devons sa participation à l’excellent Dead Cells notamment), cette nouvelle adaptation est donc un roguelite se basant sur un jeu de plateforme en 2D. Tout est parti d’une simple discussion entre les développeurs et l’éditeur français en 2021, puis ce dernier est revenu à la charge en se montrant intéressé par un tel projet. Pour rappel, un roguelite est un genre qui vous demandera d’arriver à bout du titre avec une mort permanente (sans checkpoint) tout en conservant certains éléments de votre stuff à chaque mort (contrairement au roguelike qui vous demandera toujours plus de skill puisque vous repartirez avec un attirail de base). Pour plus d’informations sur le sujet et comment bien distinguer les deux, notre article dédié saura éclairer toutes vos lanternes.
Les descentes rapides seront de la partie !
Si le genre vous intrigue ou que vous l’adorez, sachez que dans un premier temps The Rogue Prince of Persia ne sera disponible que sur PC via la plateforme Steam et ce, dans une version en accès anticipé (plus tard sur consoles dont la Nintendo Switch). L’éditeur nous a par ailleurs promis que la version qui sortirait le 14 mai 2024 sera une version stable, et que du nouveau contenu sera ajouté très régulièrement suite au feed-back des joueurs. Néanmoins, nous pouvons facilement espérer l’arrivée sur nos consoles une fois la version 1.00 déployée. Avant de rentrer dans le vif du sujet, notamment en ce qui concerne le gameplay, sachez que cette trentaine de minutes passée sur le jeu a été effectué en utilisant une manette DualSense en filaire. Si vous êtes plutôt joueur clavier/souris ou manette Xbox, ces combos seront également utilisables.
Une direction artistique et un rythme effréné
Tout commence donc par l’arrivée d’une armée aussi effroyable que diabolique : les Huns. En voulant sauver une habitante d’une mort certaine, notre héros voit son collier s’activer et le pouvoir de réincarnation lui être proféré. Votre objectif sera donc de botter les fesses de cette troupe en utilisant toutes les techniques possibles, et ce, sans rencontrer la mort. C’est globalement le pitch de départ de The Rogue Prince of Persia. On se retrouve donc assez rapidement en compagnie de ce guerrier aux capacités physiques assez extraordinaires : sauter, courir, esquiver, donner des coups de pied, utiliser notre arme de poing, notre arme à distance… Les sensations sont finalement assez similaires de ce que proposait Ubisoft Montpellier dans Prince of Persia : The Lost Crown et le tout est un délice à contrôler. Au cours de notre quête, nous avons pu traverser trois environnements différents à la colorimétrie et aux ennemis bien distincts. Chaque adversaire dispose par ailleurs d’une jauge de vie (et d’une jauge de bouclier pour les plus coriaces) et à la fin de certaines zones, un boss final pourra s’y trouver et nécessitera de bien connaître son pattern pour en arriver à bout. En parlant d’une jauge de vie, cette dernière est améliorable lors de votre run (comme pour le reste de votre équipement) et vous trouverez sur votre chemin une fontaine permettant de remplir sa gourde pour l’utiliser lorsque nécessaire.
Finalement, le tout est très rythmé : entre la vitesse rapide de notre personnage, la capacité de grimper sur les murs, de réaliser des esquives et le nombre d’ennemis pouvant rapidement s’accumuler à l’écran, vous ne devriez pas vous ennuyer. Avec sa direction artistique en 2D très réussie et assez marquante, The Rogue Prince of Persia nous a convaincus visuellement parlant et nous n’avons pas constaté de problème technique lors de notre session. Concernant le genre roguelite, ce dernier fait bien entendu partie intégrante du titre : lors de vos essais, vous récupérerez des armes de poing, ou à distance (arc par exemple) avec un niveau différent que celui de base (niveau 1 à chaque tentative). Lors de chaque mort, vous repartirez de zéro, sauf pour certains items si jamais vous récupérez des lueurs d’esprits qui vous permettront de repartir avec un petit avantage. Chaque arme vous donnera accès à certains bonus supplémentaires, comme une brulure infligée automatiquement après une esquive, ou encore une augmentation des dégâts si vous donnez d’abord un coup de pied avant d’utiliser votre arme. Le combo de tous ces ingrédients fonctionne parfaitement et le gameplay nerveux du titre ajoute un piment certain à votre aventure puisque les ennemis ne se laisseront clairement pas faire pour certains.
Les divers boss disposeront de plusieurs pattern à connaître parfaitement si vous souhaitez rester en vie.
À l’instar des objets que vous rencontrerez de manière aléatoire, le véritable point fort de The Rogue Prince of Persia est la génération aléatoire de chaque niveau qui fera de votre essai une tentative unique. En effet, chaque environnement se dotera d’un niveau qui sera généré aléatoirement à chaque fois : ceci explique donc le petit temps de chargement au début de chaque zone, le temps de créer de façon procédurale cette dernière. Lors de vos essais, vous tomberez nez à nez avec plusieurs téléporteurs. Ces derniers vous permettront de voyager rapidement à l’intérieur de chaque niveau : cela sera bien nécessaire pour certaines phases puisque si la descente était possible, la remontée, elle était plus délicate. Petit point également sur la musique qui nous a semblé globalement de qualité, mais reste à voir si cette dernière ne s’avèrera pas trop répétitive avec le temps.
Verdict : Encore et encore
Nous n’avons passé qu’une demi-heure sur The Rogue Prince of Persia, mais cela est suffisant pour tirer un premier bilan. Ubisoft nous prouve que la licence se prête à de très nombreux genres, et ce roguelite en est une nouvelle fois la parfaite illustration. Avec sa direction artistique qui ne vous laissera pas insensible et cette envie d’aller plus loin à chaque essai, nul doute que cette tentative convaincra les amoureux du genre de se rapprocher curieusement du titre. Se laisser tenter par The Rogue Prince of Persia pourrait donc être une bonne opportunité pour découvrir (ou non) le genre. Le jeu sera, rappelons-le, disponible en early-access dès le 14 mai prochain sur Steam uniquement. Quant à la sortie sur consoles, il faudra encore patienter un peu.
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