Nous sommes maintenant habitués à voir surgir des « remaster » d’anciens titres phares des générations précédentes. Square Enix ne voulant pas laisser sa part du gâteau avait déjà retravaillé le duo Final Fantasy X/Final Fantasy X-2, et voilà que l’éditeur s’attaque désormais à Final Fantasy XII. Pour nous, ce remaster est aussi l’occasion de découvrir les nouveautés que le système de job (le nom des classes de la licence) apporte, tout en bénéficiant d’un confort de jeu plus important puisque la promesse est la même qu’à chaque fois : Des graphismes HD avec une résolution de 1080p. Nous voilà donc lors d’une session preview, prêts à découvrir le travail effectué sur Final Fantasy XII: The Zodiac Age, Square Enix n’ayant pas laissé son bébé entre les mains d’un studio tiers comme cela se fait fréquemment dans l’industrie.
Ivalice Fantasy Remastered
La session de test qui nous a été proposée nous permettait de découvrir deux zones de jeu : La jungle de Golmore et la côte de Phon. Nous retrouvions l’équipe de personnages au complet après quelques heures de jeu et nous étions libre de progresser comme nous le souhaitions. Rapidement, le travail effectué pour ce remaster saute aux yeux et l’on peut constater que Square Enix a fourni un véritable effort pour rendre les textures beaucoup plus fines. Les graphismes HD permettent ici à Final Fantasy XII: The Zodiac Age de montrer à quel point déjà il y a 10 ans, le jeu mettait sa console d’accueil à genoux. Évidement, on ne s’amusera pas à comparer le titre aux dernières sorties récentes mais il est facile de constater l’évolution entre la version PS2 et la version PS4. On remarquera également que les effets de lumière sont beaucoup mieux gérés et que les distances d’affichage ont été grandement améliorées. Cela peut sembler anodin, mais l’immersion s’en trouve beaucoup plus importante et nous permet de constater la grandeur du monde, notamment sur la côte de Phon où aucun arbre ne gêne notre champ de vision. On regrettera néanmoins un léger clipping pour les monstres qui apparaissent parfois bien tardivement ou un léger flou lors de la cinématique qui accompagne le boss de la jungle. Par ailleurs, Final Fantasy XII est un « faux » open world, et la progression du joueur se retrouve régulièrement coupée par des temps de chargement. Si lors de la sortie du jeu sur PS2, ces loadings étaient plutôt longs, le remaster bénéficie bien évidement de la puissance de la PS4 et les réduit grandement.
Si vous êtes familiers avec Final Fantasy XII, vous vous rappelez sans doute du système de gambit, qui permet de définir à l’avance les actions de nos personnages tout comme les conditions nécessaire pour qu’elles se réalisent. Cela se paramètre dans les options de manière plutôt intuitive et s’avère simple de compréhension. Rien n’a changé, et malgré un système de combat qui accuse déjà 10 ans, le tout fonctionne toujours aussi bien. Certains pourront néanmoins reprocher une certaine inaction de la part du joueur. Cependant, cela peut être nuancé par la possibilité de donner des ordres directs au leader ou même aux compagnons. Certains combats pourront être passés sans que le joueur n’intervienne, mais lors des affrontements contre les boss ou contre des monstres costauds, il vous sera alors demandé de réagir en fonction des attaques ennemies et d’être vigilant sur le comportement de vos compagnons.
On retrouve le traditionnel échiquier qui permet de dépenser des points de permis obtenus lors des combats pour acquérir de nouvelles compétences ou pour pouvoir modifier son équipement. Mais désormais, il est possible de personnaliser ses compagnons grâce à un système de job (on y retrouve les archétypes de la série: mage blanc, mage noir, chevalier, prêtre…). Il s’agit de la grosse nouveauté pour nous européens, puisque jusqu’alors, nous avions été privés de cette version du jeu, exclusive au Japon. Vous allez ainsi pouvoir choisir un deuxième job pour chacun de vos compagnons afin de lui permettre d’apprendre de nouvelles compétences et améliorer ses statistiques. Cela modifie véritablement le cœur du jeu et rend dès lors chaque personnage indispensable afin d’avoir la compétence souhaitée au bon moment. De plus, cela permet à un même personnage d’avoir plusieurs utilités et donc d’avoir une équipe parée à toute éventualité.
Cependant, ce système risque sans doute de donner aux séances de farm une importance encore plus grande. Même s’il s’agit d’un élément incontournable des RPG, il s’agit rarement du moment préféré des joueurs. Pour compenser cela, Final Fantasy XII: The Zodiac Age dispose d’une fonction qui permet d’accélérer la vitesse du jeu par deux ou par quatre. Alors, on passera sur le côté étrange que cela donne aux animations, mais force est de reconnaître que cela permet grandement d’accélérer le leveling et rend le jeu beaucoup moins fastidieux pour les plus pressés. Bien évidemment, le choix vous est laissé d’utiliser cette option ou non.
Au rayon des nouveautés, on retrouve une version réorchestré de l’OST qui apporte plus de profondeur aux musiques du jeu. Encore une fois, rien ne vous oblige à écouter ces titres si vous êtes nostalgiques des anciennes musiques, puisque le choix vous est laissé dans le menu option. Enfin, il est désormais possible de choisir entre le casting japonais ou le casting anglais pour les doublages. Notre préférence s’est portée sur la version japonaise puisque le cast anglais nous a semblé manquer cruellement de vie lors de certaines cinématiques.
Verdict
Pour conclure, Final Fantasy XII: The Zodiac Age semble rendre honneur à la version sortie sur PS2, qui plus est à Final Fantasy XII International – Zodiac Job System. Le nouveau système de job -qui faisait défaut en Europe- arrive enfin chez nous et modifie vraiment notre approche du jeu original. La nouvelle résolution permet au titre de ne pas avoir à trop rougir des sorties récentes et le système de gambit n’a pas pris une ride. Le seul véritable défaut reste la caméra qui a tendance à parfois mal se placer et qui gêne la lisibilité de l’action, mais elle nuit surtout à l’immersion. Néanmoins, cette dernière ne sera jamais la cause de votre défaite mais il est parfois assez frustrant de ne pas profiter pleinement des combats dans des endroits exigus ou quand un allié vient se placer au mauvais endroit. Dans tous les cas, si jamais vous êtes nostalgiques de Final Fantasy XII ou que vous êtes passés à côté du jeu à l’époque, ce remaster vous promet de belles choses.
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