Durant cette Gamescom 2017, Sony avait apporté quelques beaux jeux sur son vaste stand. L’un d’entre eux était Detroit: Become Human, développé par le studio français Quantic Dream. Nous avons eu droit à une démo renversante, bien que datant de plus d’un an déjà. Quoiqu’il en soit, nous avons pu nous frotter à cette séquence de gameplay très forte émotionnellement parlant.
Nous prenons donc le contrôle de Connor, un androïde qui fait office de négociateur pour les humains. Dans le monde dépeint par David Cage et son équipe, l’Homme se sert de machines (à l’apparence humaine) pour réaliser certaines tâches du quotidien. Notre héros du jour est l’un d’eux et il devra mettre à l’épreuve ses talents en négociation pour libérer une petite fille aux prises d’un autre androïde qui menace de l’abattre d’une balle dans la tête.
À situation désespérée…
Une fois sur place, les policiers nous briefent en nous conduisant vers la demeure dans laquelle le preneur d’otage est retranché. Avant de nous confronter à lui, il est vivement conseillé d’analyser la zone afin d’en apprendre plus sur les tenants et aboutissants de la situation dramatique qui se déroule à ce même instant. Ainsi, en allumant une tablette tactile, nous apprenons que le robot était en fait assigné à servir cette famille dans laquelle il semblait « heureux ». Il était très proche de la petite fille, qui est aujourd’hui sa victime. Nous découvrons aussi son nom : Daniel. Il a également abattu le père avec une violence inouïe… Toutes ces découvertes ne servent pas seulement à « embellir » le background puisqu’elles pourront aussi être réutilisées une fois que nous nous retrouverons en face du principal intéressé. Plus vous rassemblerez d’éléments cruciaux, plus le pourcentage de réussite de la mission sera élevé. Il faut donc tout étudier de fond en combles pour maximiser nos chances de succès.
Le gameplay en lui–même reprend beaucoup d’éléments utilisés dans les précédentes productions de Quantic Dream. Les QTE permettent toujours de saisir des objets, de les étudier ou même de faire des mouvements lors des moments forts de la progression. Les déplacements sont également toujours un peu lourds. Bref, ceux qui avaient apprécié les précédents projets du studio français ne seront pas dépaysés, mais les autres auront toujours bien du mal à se lancer dans le récit. Par ailleurs, Detroit: Become Human met tout autant l’accent sur ses dialogues et sa mise en scène très cinématographique. Durant les discussions, plusieurs choix s’offriront à nous concernant les réponses ou bien le sujet que nous désirons aborder. Les fameux indices découverts permettent aussi de débloquer de nouvelles options de dialogue qui peuvent nous sortir d’une situation compliquée. En effet, une fois face au preneur d’otage, il faut faire preuve de calme et de discernement pour faire retomber la pression et tenter de sauver tout le monde. Se montrer intransigeant empire les choses, alors qu’appeler le robot par son nom ou parler de son attachement envers la famille de la petite fille pourra le faire douter et ainsi commencer à le ramener à la raison. Les indices trouvés pèsent lourd dans la balance et en manquer un trop grand nombre peut s’avérer fatal.
C’est mon choix !
Les choix étant multiples, le nombre d’embranchements scénaristiques s’en trouve lui aussi fortement multiplié. Rien que cette courte session peut s’achever par la mort du héros. Le preneur d’otage pourra, lui, être arrêté, mourir et bien plus encore. Les développeurs ont aussi à cœur d’apporter des mécaniques d’enquête façon Heavy Rain. Il sera par exemple possible d’examiner un corps pour l’étudier en détail. Ceci étant fait, nous pourrons ensuite reconstituer la scène qui s’est déroulée, via des hologrammes (comme dans Batman Arkham Origins). Avec Detroit: Become Human, Quantic Dream poursuit son envie de faire ressentir des émotions intenses au joueur, en le plaçant dans des situations exceptionnelles. Malheureusement, notre démo ne proposait que des textes en allemand, ce qui n’a pas aidé notre compréhension et nous a poussé à prendre des décisions plutôt douteuses. Mais même avec ce petit contre-temps, les quelques minutes passées en compagnie de cette nouvelle licence se sont avérées très concluantes et laissent présager de belles choses pour la suite du jeu.
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