Depuis la Nintendo 64, chaque console de salon Nintendo propose un Super Mario 3D au concept unique. Sur Wii U, ce fut toutefois un peu différent car avec Super Mario 3D World, le développeur japonais a repris les bases de Super Mario 3D Land sur 3DS, à savoir un savant mélange entre les opus 2D et les bienfaits de la 3D. Pour les 35 ans de la licence, Super Mario 3D World revient sur Nintendo Switch mais il n’est pas seul : un mode de jeu inédit nommé Bowser’s Fury fait son entrée et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est furieusement attirant.
Preview réalisée sur Nintendo Switch grâce à un code numérique fourni par l’éditeur
Chat alors, le gameplay a changé ?
Super Mario 3D World + Bowser’s Fury est donc un portage du jeu sorti sur Wii U en 2013 avec un « petit » quelque chose en plus, mais commençons d’abord avec la partie Super Mario 3D World. L’action prend place dans le royaume des Libellas, peuplé par des fées qui semblent intéresser Bowser. Ce dernier décide alors, comme il aime si bien faire, de les kidnapper. Eh non, pour une fois, Peach est saine et sauve. Mieux, même, elle participe à l’aventure : contrairement à d’habitude, Mario n’est pas le seul personnage jouable. Outre lui et Peach, il y a également Luigi et un Toad. Si vous êtes davantage habitués aux anciens Super Mario 3D ou au récent Super Mario Odyssey, sachez que Super Mario 3D World propose une structure de jeu différente, davantage proche de celle des opus 2D. On a ici plusieurs mondes avec des cartes interactives façon Super Mario Bros. qui mènent à des niveaux certes en 3D mais moins larges et plus linéaires, davantage axés sur la plateforme pure et dure ainsi que le scoring. Sur le papier, ça peut sembler moins ambitieux mais dans les faits Super Mario 3D World est un jeu qui propose un gameplay de grande qualité qui sait rendre hommage autant aux épisodes 3D qu’à ceux en 2D. Le level design est des plus exemplaires et il en est de même pour la majorité du jeu : la diversité des situations, les multiples trouvailles de gameplay, le challenge grandissant, un contenu qui sait s’étoffer et surprendre…
On reviendra en détail sur les spécificités de Super Mario 3D World durant le test, le contenu restant sensiblement identique à la version Wii U. Dans le cadre de la preview, on va davantage s’intéresser au travail effectué avec le portage Nintendo Switch car contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a des modifications rendant le gameplay encore plus amusant. Tout d’abord, sachez que la vitesse et la fluidité des mouvements ont été améliorées, résultant à des déplacements ainsi que des séquences de plateformes plus précises et véloces, sans que cela ne soit exagéré et déroutant. Il y a même une action inédite, la roulade provenant tout droit de Super Mario Odyssey et elle s’intègre parfaitement bien au jeu. Aussi, avec la « Super clochette » qui permet d’avoir un costume de chat (le grand intérêt du titre, surtout dans la partie Bowser’s Fury), on peut désormais grimper plus haut aux murs, de quoi faciliter l’accès à certains secrets et étoiles vertes. Enfin, sur Wii U, on peut utiliser l’écran tactile de la manette pour des actions spécifiques et sur Nintendo Switch, on peut soit faire de même en mode portable, soit utiliser la gyroscopie ainsi que la touche R en mode dock, ce qui fait apparaître un curseur. Bref, c’est le gameplay d’avant en mieux grâce aux petits rajouts et correctifs apportés. Super Mario 3D World n’en avait pas spécialement besoin, tant le savoir-faire Nintendo faisait déjà mouche sur Wii U mais on est pas contre davantage de calibre, bien au contraire. Seuls quelques rares soucis de caméra persistent, son contrôle n’étant pas total (on peut juste choisir quelques angles et des fois, c’est totalement fixe).
Nintendo ne s’est pas contenté de cela. On a désormais la présence d’un mode photo, très proche de celui de Super Mario Odyssey, de quoi faire plaisir aux amateurs de clichés virtuels. Cela ajoute aussi davantage d’intérêt aux stickers que l’on collecte durant l’aventure, puisqu’on peut les utiliser sur les sols et murs pour créer des tags et des scènes qui peuvent donner des résultats rigolos. Pour finir, la nouveauté majeure, c’est l’introduction d’un mode en ligne, chose absente sur la version Wii U. On a pu faire une partie avec d’autres personnes à distance et le résultat est au rendez-vous : bien entendu, tout dépend de la connexion et il y a eu 1 ou 2 petits lags mais rien de bien méchant. Jouer à plusieurs sur Super Mario 3D World est efficace (c’est autant de la coopération que de la compétition) et en ligne, on retrouve le même plaisir qu’en local, de quoi prolonger davantage le plaisir si vous avez du mal à trouver des personnes avec qui jouer en vrai, surtout en ces temps difficiles. Nintendo n’a donc pas chômé avec ce portage et c’est d’autant plus saisissant avec le mode bonus Bowser’s Fury.
Chat-pristi, un Bowser plus furieux que jamais
Dans Super Mario 3D World + Bowser’s Fury, on a donc le mode Bowser’s Fury qui est à part de l’expérience Super Mario 3D World. Plus qu’un mode, c’est une véritable extension qui, dès les premières minutes, donne l’impression de jouer à un tout nouveau Super Mario 3D. Contrairement à la partie Super Mario 3D World, on a un seul niveau mais gigantesque, proche de ce qu’on voit dans Super Mario Odyssey dont on ressent vraiment l’influence sur ce portage, ce qui n’est pas un mal tant ce dernier est une expérience grandiose. Ainsi, Mario se retrouve sur le Lac Saudechat et il se voit accompagné par Bowser Jr., une première. Le fils de Bowser n’a guère le choix : son paternel, le grand et maléfique Bowser, a été recouvert par une mystérieuse matière noire qui l’a agrandi et rendu fou. Un seul moyen permet d’en venir à bout mais on va y revenir un peu plus tard.
On explore donc le lac sans limite de temps, avec un contrôle total de la caméra, on retrouve alors rapidement les sensations d’un véritable Super Mario 3D. Si l’on garde le gameplay de Super Mario 3D World au moindre mouvement près, il se transpose à merveille dans ce mode grâce aux ajustements effectués sur la version Nintendo Switch. De plus, on a Bowser Jr. qui nous accompagne et il peut aider le joueur à trouver des objets, attaquer des ennemis, etc. On pouvait craindre qu’il fasse trop de choses mais heureusement, on peut paramétrer sa participation, un bon point. Quant au level design, si on ne peut tout dire pour le moment, Nintendo a une fois de plus su créer de la plateforme captivante et fun, tout en mettant davantage l’accent sur l’exploration grâce au retour d’étoiles à collecter afin de purifier les lieux. Enfin, cette fois, ce sont des « Astres félins » car tout dans Bowser’s Fury est lié aux chats, ce qui devrait amuser les amateurs de ces animaux aussi mignons que terribles. Les ennemis et les éléments du décor ont pratiquement tous une allure féline, même certains nuages dans le ciel. Le Lac Saudechat a, dès ses débuts, un charme particulier et devrait marquer sans problème les admirateurs de la saga.
Enfin, la véritable star de Bowser’s Fury est, vous l’aurez deviné, Bowser en furie. De temps en temps, la pluie commence à s’abattre sur le lac, ce qui annonce l’arrivée d’un Bowser gigantesque et plus terrifiant que jamais. Il participe grandement au plaisir de jeu car il est imprévisible et dangereux : quand il est là, il fait tomber des météores (qui peuvent devenir des plateformes, parfois pratiques) et des boules de feu tout en sautant autour de Mario, lui tirant aussi des immenses « lasers » flamboyants, rappelant quelque peu Godzilla et son souffle atomique. Cette mécanique est plutôt originale pour un Super Mario 3D, elle réussit à créer de l’adrénaline, et un peu de stress, surtout quand on commence à trouver un Astre félin et que Bowser commence à créer le bazar. Pour le calmer, il faut soit se cacher un peu et attendre qu’il se lasse, soit obtenir un Astre félin afin qu’un phare s’allume, le faisant fuir. Enfin, vous n’êtes sûrement pas sans savoir que Mario peut devenir Giga Mario Chat pour affronter directement son ennemi de toujours, prenant la forme d’un chat doré gigantesque qui a un peu trop regardé Dragon Ball Z. On y reviendra dans le test.
Un chat-rme intact
Concluons avec quelques mots sur les graphismes et les musiques. Pour la partie Super Mario 3D World, on reste sur le même rendu que sur Wii U, à savoir une netteté, des graphismes et une fluidité à toute épreuve, que ce soit en mode dock ou en mode portable. On a toujours 60 images par seconde, des modélisations et effets propres, soignés (juste quelques ombres un brin pixelisées ici et là), le tout couplé à une direction artistique qui fait toujours son effet, même si on est sur des niveaux plus classiques que dans la majorité des Super Mario 3D. Moins impressionnant que Super Mario Odyssey mais tout de même fortement plaisant à l’œil. Les musiques, elles, restent identiques elles aussi, mélangeant les sonorités habituelles de la licence avec un côté jazz, un délice pour les oreilles.
Même constat quasiment pour Bowser’s Fury, qui est même plus impressionnant de par son aspect ouvert et son monde dynamique (météo qui change avec le temps, Bowser en furie…). Cependant, il faut souligner qu’en mode portable, le framerate passe à 30 images par seconde, ce qui est un peu dommage mais compréhensible au vu de tout ce qu’on a sur l’écran à certains passages. On garde toutefois une image de qualité ainsi qu’une bonne stabilité, ce qui est l’essentiel. Enfin, lorsque Bowser en furie est de la partie, on a une musique de métal qui l’accompagne, renforçant son aspect imposant et épouvantable, donnant une meilleure ambiance encore. Plaisir garanti.
Verdict : chat promet vraiment
Super Mario 3D World + Bowser’s Fury s’annonce comme un portage fortement efficace du jeu paru il y a quelques années sur Wii U. Au lieu de transposer le jeu tel quel sur Nintendo Switch, la firme japonaise a fait plusieurs efforts, notamment en incluant une extension ambitieuse. On vous en redit plus bientôt mais une chose est sûre, les fans de Mario risquent d’être ravis, même ceux ayant déjà joué à Super Mario 3D World par le passé. Miaou !
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