Cette année, Saints Row revient mais sous forme d’un reboot. En effet, s’il conserve les bases de la licence, il prend une nouvelle direction et repart de zéro avec des personnages et un lieu totalement inédits. Par le biais d’une présentation de l’éditeur, nous avons pu voir une bonne séquence de gameplay et les développeurs ont répondu à diverses questions sur le retour du GTA-like plus que fêlé.
Preview réalisée suite à une présentation en ligne organisée par l’éditeur
Santo Ileso, un nouveau bac à sable
Dans Saints Row version 2022, on passe de zones urbaines à Santo Ileso qui, bien que proposant des coins avec de gros bâtiments façon Las Vegas, possède de nombreuses zones désertiques en dehors de la ville. Pour ce nouveau cadre de jeu, Volition s’est inspiré du sud-ouest des États-Unis – Arizona, New Mecixo, Nevada, etc. – et cela se ressent avec des déserts remplis de sable et de cactus, des canyons, des coins paumés où il ne fait pas très bon vivre… Si le changement peut sembler déroutant au début, Santo Ileso ne manque clairement pas d’attrait et la direction artistique est des plus plaisantes. Les couleurs sont chatoyantes, les effets lumineux sont de bonne facture, le rendu à la fois réaliste et stylisé fait toujours mouche, les éléments décoratifs tels que les tags ou certaines enseignes sont drôles et bien réalisés, etc. Bien que le titre soit cross-gen, il a de quoi ravir les pupilles et si l’on jugera cela d’une meilleure façon vers sa sortie, en dehors d’un léger pop-in, la technique semble au point et il reste encore quelques mois de développement. On a qu’une envie, c’est de prendre nous-même la manette pour y faire un tour et pour cela, les possibilités sont multiples.
Comme montré dans certains trailers, les déplacements dans Saints Row proposent pas mal de liberté et semblent amusants. Tout d’abord, la conduite a été revue afin d’être plus précise mais aussi plus déjantée, puisqu’il est désormais possible de faire valdinguer ses ennemis façon Burnout, avec quelques explosions en plus tout de même. En plus d’entrer dans les véhicules en sautant dedans à travers les vitres comme par le passé, on peut aussi les quitter avec classe en s’éjectant à toute vitesse mais pas de panique pour l’atterrissage, puisque Saints Row propose de planer à l’aide d’une wingsuit et même de se poser rapidement sur certains éléments comme les lampadaires afin de gagner un boost de vol. Il y a également des avions, des voitures au look improbable, des planches volantes comme dans Retour vers le Futur… Bref, Saints Row reste Saints Row. Notons en bonus l’utilisation d’emotes pour interagir avec les PNJs, incluant des danses ou bien un petit concert en public à l’aide d’une guitare. Inutile et donc indispensable.
En outre, la customisation de véhicules est de la partie dans Saints Row et si nous n’avons pas pu voir à quel point elle est poussée, il est probable que les joueurs soient ravis par les possibilités car on peut changer de nombreuses parties comme la carrosserie, les jantes, appliquer de multiples peintures et on en passe, de quoi se la jouer Pimp my Ride. La customisation est aussi présente dans bien d’autres domaines comme la création de personnage – plus travaillée que jamais, on peut même mettre des prothèses, chose plus que rare dans les jeux – ou bien la décoration de la base des Saints, une église abandonnée. Tout est fait pour que le joueur ait l’expérience la plus libre possible, la plus personnalisable et en ce sens, ce Saints Row a l’air d’aller plus loin que ses aînés, ce qui est un bon point. D’ailleurs, l’interface de jeu pourra être changée selon vos goûts et il y aura diverses options d’accessibilité, comme c’est de plus en plus le cas.
Un reboot dans le ton des anciens
Pour ce qui est du ton, Volition confirme que ce sera plus ou moins entre Saints Row 2 et Saints Row: The Third – après avoir vu une mission en particulier, force est de constater qu’il en sera bel et bien ainsi. Sans trop entrer dans les détails, à un moment de l’histoire, Kevin se fait enlever et cela se présente assez mal pour lui, puisqu’il risque de mourir. Le/la boss doit alors le sauver et si la situation se veut tout à fait sérieuse, la manière d’interroger les coupables se veut pour le moins divertissante. Déjà, on entre dans un saloon et pour commencer les hostilités, on interroge un voyou en le cognant contre un juke-box qui change de musique à chaque rencontre avec la tête de l’individu. Ensuite, il y en a un autre gangster qui ne veut rien dire et comme il se trouve dans des toilettes de chantier, quoi de mieux que d’attacher les dites toilettes à une voiture afin de faire un petit tour ? C’est convaincant, à la fois pour le pauvre bougre que pour le joueur : on retrouve parfaitement ce qui fait le charme de la série Saints Row. À voir tout de même si les nouveaux personnages seront aussi plaisants à suivre que les mythiques Saints du passé mais en tout cas, on retrouve le principe de base, à savoir monter un gang rempli de personnalités démentes dans le but de venir à bout d’autres factions et diriger un monde criminel.
Il en est de même pour le gameplay, qui a autant évolué que gardé certaines idées folles des précédents volets comme les animations pour venir à bout des ennemis. Il y a de tout, que ce soit des prises de catch ou même une bonne série de claques humiliantes. Pour ce qui est des nouveautés, on note par exemple la possibilité de se coucher sur le toit d’une voiture afin de tirer avec plus d’aisance et de style sur les véhicules dans notre collimateur ou bien le fait de pouvoir mettre une bombe sur un ennemi avant de le lancer sur d’autres lascars afin de faire d’une pierre deux coups. On a aussi des aptitudes spéciales comme un poing de feu, la capacité de tirer à travers les murs, finir quelqu’un à coup de taser et au vu de l’imagination débordante des développeurs de Volition, on se doute que le meilleur reste à venir. Si Saints Row se veut assez bourrin, tout en étant plus véloce qu’auparavant, certaines missions pourront se faire avec plus de subtilité, en se déguisant en membre d’une faction ennemie par exemple. Quant à la coopération, elle fait sans surprise son retour, de quoi s’amuser à plusieurs dans le monde ouvert ou réaliser des missions avec plus d’efficacité.
En parlant des missions, il y en a de toutes sortes. Outre les missions principales, qui bénéficient au passage d’une mise en scène efficace de ce qu’on a vu, il y a le retour de quêtes extravagantes comme Mayhem où le but est de tout détruire dans un temps imparti ou bien la fraude à l’assurance, où il faut se jeter sous des voitures afin d’avoir le meilleur accident possible (attention, dans le jeu, c’est réalisé par des professionnels tout en pixels, ne reproduisez surtout pas cela dans la vraie vie). On accède à ces missions via un empire financier à gérer, débloquant des activités plus ou moins sérieuses. Il y en a pour tous les goûts et c’est ça qu’on aime dans Saints Row, sans parler de son ambiance particulière et de ses musiques respectant celles d’avant, avec des touches un peu plus exotiques et collant parfaitement au cadre de Santo Ileso.
Verdict : un retour fortement prometteur
Cette présentation de Saints Row ne fait guère de doute sur la qualité du reboot. Volition a pris plusieurs risques et au final, nous tenons un titre qui a de fortes chances de plaire aux nouveaux joueurs comme à ceux qui ont joué aux précédents épisodes grâce à de belles idées innovantes tout en gardant les attraits de la licence. On a hâte de revoir Santo Ileso manette entre les mains.
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