Pour clore la première fin d’année de la Switch, Nintendo a choisi de conclure en beauté avec une exclusivité de choix : Xenoblade Chronicles 2. A partir d’une version preview envoyée par l’éditeur, nous avons pu prendre en main le titre le temps de ses deux premiers chapitres. Voici donc nos premières impressions sur ce RPG japonais très attendu.
Après 2 opus respectivement sortis sur Wii en 2010 et WiiU en 2015, la saga Xenoblade profite de la sortie de Switch pour accueillir un nouvel épisode : Xenoblade Chronicles 2. Toujours prévu pour le 1er décembre, cet épisode nous met dans la peau d’un groupe de Drivers, aventuriers capables de maîtriser les Lames, de puissantes créatures qui confèrent un arme et des pouvoirs aux héros.
Durant notre session, nous avons pu incarner le personnage principal Rex et ses acolytes Nia et Tora. Tous vivent sur le monde d’Alrest et sont à la recherche de l’Elysium, un lieu rempli de mystères et dont beaucoup doutent de l’existence. Le début de l’aventure est assez classique mais réussit tout de même à nous investir en tant que joueur et nous donner envie de savoir la suite. Le ton général paraît cependant un peu plus léger que dans l’épisode Wii, pour un aspect qui fait très shonen dans l’âme : de gros combats bien mis en scène mais également de nombreux gags et de discours sur l’amitié sont de la partie.
Xeno-sama
Entamons cette preview par les points positifs de ces premières heures de jeu, dont la majorité concernent le système de combat. Déjà très réussi dans les épisodes 1 (celui de la Wii) et X (celui de la WiiU), celui-ci revient dans une forme plus étoffée dans cet épisode 2. Au menu des changements, celui qui frappe le plus à l’oeil est définitivement la révision complète du HUD, bcp plus léger qu’auparavant. Les informations (auparavant très centralisées) sont synthétisées et décalées sur les côtés de l’écran, ce qui permet une approche des affrontements moins brouillonne, mais également de profiter un peu mieux des actions de nos héros.
Autre gros point positif, la gestion des Lames de nos héros est au coeur du gameplay. Au fil de l’aventure, il est possible d’en invoquer de nombreuses qu’il sera possible d’assigner à nos héros, qui pourront en équiper jusqu’à 3 en même temps. Celles-ci possèdent leur propre apparence, un type, ainsi que des capacités qu’il sera possible de faire évoluer. La symbiose entre Lames et Drivers joue également un rôle important puisque, pour maximiser les dégâts de celles-ci, il va vous falloir les utiliser régulièrement et surtout vous battre près des créatures qui les incarnent. C’est peut-être un peu compliqué à suivre comme ça mais tout ceci est très bien expliqué dans le titre, qui nous guide de manière très didactique et hachée (le tutoriel est bien dilué dans les premiers instants de jeu) de manière à ne pas nous perdre avec un flot d’informations dès le début. Si le rythme de combat est toujours un peu lent, force est d’admettre qu’il convient bien à ce système et que celui-ci paraît assez profond pour que nous puissions nous éclater avec durant de nombreuses heures. Pour conclure sur les points positifs, la promesse d’un univers très riche en background comme en contenu semble d’ores-et-déjà tenue. Chaque zone semble submergée d’objectifs à compléter, bien que ceux-ci ne soient pas forcément tous très intéressants.
Le passé c’est le passé, ça parasite le présent
Ce problème de variété de contenu fait d’ailleurs parti d’une grosse bulle de points négatifs qui nuisent déjà à ce titre : il manque cruellement de modernité. L’interface des menus oscille entre passable (la personnalisation des héros) et catastrophique (la map, mon Dieu), ce qui est très pénalisant dans une expérience de ce type. A ce niveau (la map en particulier), Xenoblade Chronicles X faisait déjà bien mieux, alors qu’il n’était clairement pas irréprochable sur ce point.
Abordons également le cas de l’alliasing qui est si particulier dans ce soft. Très clean en mode TV, le titre arbore un cel-shading agréable qui colle bien à son univers. De plus, il contient un bon nombre de zones très ouvertes et requiert souvent que l’on recule la caméra (il est facilement possible de zoomer/dézoomer sur le perso et de la déplacer). Et là, c’est le drame. Enfin, surtout en mode portable. La tablette ne pouvant afficher que du 720p et les éléments texturés apparaissant en grand nombre sur un tout petit écran, le jeu alliase énormément dans certaines zones, à tel point que ça pique parfois les yeux. Combinez ceci au fait que le jeu perd un peu de sa lisibilité lorsque beaucoup d’ennemis sont présents et vous obtiendrez un gloubiboulga visuel un peu frustrant. Attention cependant, le jeu reste tout de même très agréable à parcourir en mode portable. Il sera juste moins fin.
Dernier petit point noir, les voix japonaises n’étaient pas encore disponibles dans cette version preview, ce qui nous a forcé à nous coltiner les voix anglaises. Pas non plus horribles, elles retirent tout de même un peu de sève à l’ambiance shonen du titre. Rassurez-vous, les voix japonaises seront bel et bien disponibles dans la version finale du jeu.
Verdict
Plutôt emballés à l’annonce de cet opus, il faut avouer que nous sommes ressortis de ces premières heures avec un avis bon mais un peu mitigé. Si le jeu peut compter sur un background dense et un système de combat très ouvert pour nous porter dans son aventure, ses quelques tares en terme d’ergonomie, de lisibilité ou encore sa progression trop « classique » risquent d’en freiner certains. Profitons tout de même de cette conclusion pour féliciter la qualité des premiers morceaux de son OST, composée en partie par Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger, Xenogears). Alors, véritable perle du J-RPG ou suite sans saveur ? La réponse à cette question vous sera donnée dans le test, disponible un peu avant la sortie du jeu, toujours prévue pour le 1er décembre exclusivement sur Nintendo Switch.
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