Le nom de Toylogic ne vous dit peut-être rien et l’on ne pourra pas vous en vouloir puisque le studio japonais n’a, pour l’instant, pas vraiment eu l’occasion de se faire bien connaître du grand public. Dernièrement , le nom du studio est apparu dans les crédits de NieR Replicant ver.1.22474487139… puisqu’il a travaillé avec Square Enix sur le remake du premier NieR. Pour leur prochain titre, les japonais de chez Toylogic se sont associés à Palion, feu Koch Media. Warlander sera un free-to-play à l’univers médiéval dans lequel deux équipes s’affrontent pour la victoire. Nous avons pu y jouer brièvement en amont du lancement de la beta ouverte sur PC (le jeu étant également prévu sur consoles).
Preview réalisée sur PC au cours d’une présentation du jeu suivie de 2 parties d’environ 15 minutes chacune et d’une session de questions/réponses
Parce qu’il n’est pas le free-to-play que l’on mérite…
Annoncé le 7 septembre 2022, Warlander est un free-to-play multijoueur à la troisième personne qui prend place dans un univers médiéval. À vrai dire, ce n’est pas vraiment là que l’on attendait Toylogic pour sa prochaine production, d’autant que les free-to-play multijoueur se succèdent, se ressemblent assez souvent, mais peu parviennent finalement à tirer leur épingle du jeu et il n’est pas rare d’en voir certains fermer les portes de leurs serveurs après tout juste une à deux années de bons et loyaux services. Le studio japonais tente donc de relever le défi, en essayant une formule un peu différence de celle que l’on peut voir à l’accoutumée.
En effet, dans Warlander, ce sont 2 ou 5 équipes qui s’affrontent sur un champ de bataille qui peut comporter jusqu’à 100 joueurs. Chaque équipe est composée de plusieurs escouades de 4 joueurs qui auront chacune leur propre rôle sur le terrain. Et pour mener au mieux les troupes, un joueur endosse le rôle de commandant. Pas de chacun pour soi ici, l’idée est donc de collaborer au mieux avec ses équipiers pour remporter la victoire. Celle-ci se voit accordée lorsque la base adverse est détruite ou bien à l’équipe ayant causé le plus de dégâts à la fin du temps imparti. Cela donne donc des parties qui durent environ 10 à 15 minutes en fonction de la propension des joueurs à s’organiser et à frapper efficacement tout en sachant jouer du repli lorsque nécessaire.
L’originalité de Warlander vient du fait que chaque joueur possède les mêmes classes de personnages, réparties à travers 3 catégories (Guerrier, Mage et Clerc). Deux types de personnages supplémentaires sont disponibles mais s’imposent davantage comme des versions améliorées du Guerrier et du Clerc : le Berserker et la Prêtresse. Chaque début de partie met les joueurs sur un même pied d’égalité, car le Guerrier et le Clerc sont uniquement disponibles. Les autres personnages se débloquent au cours de la partie en faisant monter son niveau, qui augmente en contribuant à la réussite de son équipe. Que ce soit par le biais d’éliminations, de renforts de la base alliée ou la capture de tours, qui font office de points de réapparition, la moindre action est donc un pas de plus vers le déblocage des 3 autres protagonistes.
Ceci équipement porté par les différents personnages sera l’un des facteurs qui viendra directement influencer leurs statistiques, et à ce niveau-là, c’est l’expérience générale qui viendra peser dans la balance. En gagnant des niveaux au fur et à mesure des affrontements, des rangs sont débloqués pour les classes de personnages, ce qui leur permet d’augmenter leur nombre de CP. Chaque pièce d’équipement nécessitant un certain nombre de CP, vous aurez sans aucun doute compris qu’il faudra faire assez de parties avant de pouvoir s’équiper d’objets puissants. On notera aussi qu’il est possible de personnaliser ses personnages, de façon assez basique cela dit.
… Ni celui dont on a vraiment besoin.
Avec seulement 2 parties de jouées, soit une session de jeu totale d’un peu moins de 30 minutes, difficile de dire si Warlander saura s’imposer sur le long terme. Le gameplay reste malgré tout assez basique, quoi que dynamique et plutôt agréable à prendre en main. Mais lors des affrontements regroupant plusieurs joueurs, l’action peut vite devenir assez brouillonne et l’on finit parfois par mourir sans trop comprendre ce qu’il s’est passé. Heureusement, les réapparitions sont assez rapides et si par chance, des coéquipiers font preuve d’un esprit d’équipe certain, il est même possible d’espérer se faire réanimer. Nul besoin de posséder une classe spécifique pour cela, pour autant, il est effectivement important de savoir varier les catégories de personnages à utiliser en fonction de la situation et du type d’unité utilisées par notre équipe. Une équipe uniquement composée de guerriers pourra pécher à distance, malgré l’utilisation de l’arbalète par ces derniers, tandis qu’une équipe uniquement composée de clercs ou de mages se fera rapidement décimer au corps à corps. Encore une fois, il n’y a pas vraiment d’extravagance, le jeu repose sur des éléments assez simples du jeu multijoueur en équipe, à savoir l’adaptation et la communication.
Deux parties donc, qui n’auront pas été suffisantes pour nous convaincre. Tout d’abord car la première fut surtout l’occasion de se faire aux commandes et nous a permis d’essayer certaines choses. Ce qui ne nous a finalement laissé qu’une quinzaine de minutes pour réellement commencer à comprendre comment l’ensemble pouvait fonctionner. De ce que l’on en a vu, les maps semblent changer d’une partie à l’autre, mais les environnements, eux, sont restés les mêmes. Reste à voir comment Warlander saura capter les joueurs sur le long terme, car avec seulement 2 modes de jeu (2 équipes l’une contre l’autre ou 5 équipes faisant cavalier seules) et 5 types de personnages différents, les sessions de jeu risquent de très vite se ressembler.
Précisons tout de même que le jeu est disponible en beta ouverte au moment où vous lisez ces lignes, ce qui signifie qu’il reste encore du chemin à parcourir sur le contenu, mais également sur l’aspect technique. Ce dernier point sera également à peaufiner, car en marge d’une DA qui ne se démarque pas, Warlander affiche des graphismes standards qui côtoient le passable. Avec des ralentissements lors des moments où l’action se fait plus dense, la stabilité du jeu fera aussi partie des éléments qui mériteront l’attention des développeurs. Que Warlander soit un titre qui ne se démarque pas du lot n’est pas tant un problème en soi. La proposition est somme toute efficace et le plaisir reste malgré tout au rendez-vous.
Mais il ne nous a même pas laissé un petit arrière-goût donnant envie de le relancer. On tâchera de prendre de ses nouvelles de temps à autre, car il n’est pas exclu qu’avec un peu d’évolution sur certains points, il se transforme en un free-to-play plus solide qu’il ne l’est actuellement. Mais dans l’état, il nous fait malheureusement penser à certains titres, déjà éteints. Toylogic a déjà prévu un système économique basé sur des season pass qui, selon, les dires, n’offriront guère plus que des cosmétiques. Et à l’instar d’autres free-to-play, des packs deluxes et fondateurs feront également leur apparition pour quiconque soutenir Warlander. L’avenir nous dira si cela est suffisant pour que cela motive les joueurs à sortir la carte bleue afin de lui offrir des jours heureux.
Verdict : Basique et peu convaincant pour une beta, mais…
Warlander ne propose malheureusement pas assez d’idées novatrices pour se démarquer du lot des free-to-play disponibles actuellement, ce qui ne serait pas un souci s’il excellait dans le reste. Sans pour autant être désagréable, le jeu pourra sans nul doute proposer de très bons moments, mais il va falloir que Toylogic s’attèle au développement de contenu pour parvenir à maintenir l’intérêt des joueurs. En attendant, n’oublions pas qu’il ne s’agit que de la version beta du jeu, et que nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise. Après tout, Toylogic a su s’illustrer avec le remake du premier NieR, preuve que le studio a de la ressource. Et puisqu’il s’agit d’un free-to-play, nous ne pouvons que vous recommander de vous y essayer par vous-mêmes.
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