Invités dans les locaux de Bethesda Softworks à Paris, nous avons pu approcher et prendre en mains Prey, le dernier titre développé par le studio français Arkane. Soyez les bienvenus au coeur de Talos-I, un terrain de jeu dont vous êtes le principal pion… Protocole d’entrainement initialisé – Sujet : Morgan Yu – Début de la séquence.
Nous avons pu donc pu nous essayer au très attendu Prey, dans les locaux de Bethesda Softworks à Paris. Une session de gameplay découpée en deux parties : la première nous dévoilait les toutes premières minutes du jeu, la seconde s’attardait, quant à elle, à un stade plus avancé de l’intrigue. Ainsi, si l’on devait définir Prey, on pourrait l’assimiler à un jeu d’action en vue à la première personne, incluant de nombreux mécanismes empruntés au jeux de rôle tout en proposant un scénario digne d’un survival horror.
— Journal de bord —
Jour 1
C’est une journée comme les autres. Une matinée habituelle durant laquelle Morgan Yu, notre héro(ïne) (homme ou femme selon votre préférence, ce choix n’a pas d’incidence sur l’histoire), va passer à effectuer divers tests face à une armée de scientifiques scrutant ses moindres faits et gestes. Malheureusement, un événement dramatique va entraver le bon déroulement de ces essais…
Jour 2
C’est une journée comme les autres… Que s’est-il passé la veille ? Est-ce un rêve ? Non, car le monde qui entoure Morgane a changé. Ce dernier/cette dernière prend conscience que tout ceci n’était qu’un jeu, une journée qui se répète sans fin. Découvrons ensemble l’envers du décor, entrons dans les coulisses de ce spectacle sordide qui n’augure rien de bon… Bienvenue sur Talos-I.
— Fin de transmission —
Prey est un véritable mystère scénaristique que l’on apprécie dès les premières minutes. A la manière d’un Truman Show ou d’un Edge of Tomorow, le titre de Bethesda nous transporte dans un univers complexe qui force indubitablement à la réflexion. Qui êtes-vous ? Et que diable pouvez-vous bien faire dans cette galère ? Telle est la question.
Pour tenter de résoudre ce mystère, et comprendre ce qui se trame dans Talos-I, vous devrez avant tout et surtout fouiller chaque recoin de ce vaisseau spatial, à la recherche d’indices, de codes et de cartes d’accès. Un casse-tête qui pourrait bien vous prendre des heures, si vous n’êtes pas minutieux. Et on adore ! Car Prey est véritablement exigeant, intraitable même. Fouiller dans les poubelles, craquer des mots de passe et scruter les boites mail, décrocher les post-it… Rien n’est superflu pour venir à bout d’une énigme, et passer à la suivante. Même devoir revenir dans les zones précédentes si nécessaire !
Vous pourrez ainsi interagir avec l’environnement qui vous entoure à la recherche de pièces à conviction, mais aussi de vivres, munitions, et tout autre objet qui pourrait améliorer votre survie. Vous serez également en mesure de recycler certains objets pour faire de la place dans votre inventaire et optimiser vos emplacements disponibles.
L’embarcation sur laquelle vous vous trouvez abrite une menace extraterrestre que l’on appelle Typhons. Des créatures vives, sanguinaires, dont certaines (les Mimics) sont capables de prendre la forme de n’importe quel objet. On dénombre ainsi cinq catégories de monstres :
- Les fantômes : puissants et rapides, ils disposent de pouvoir psychiques redoutables
- Les Mimics : vifs, bondissant partout, ils sont capables de prendre la forme de n’importe quel objet
- Les tisseurs
- Les robots opérateurs
- Les télépathes
Une véritable prouesse technique réalisée par Arkane Studios que l’on doit féliciter. D’autant que l’aspect de survie est complexe : manque d’armes, de nourriture, agressivité des opposants… Vivre est presque un luxe au sein de Talos-I. Ainsi, pour venir à bout de ses créatures diverses et variées (nous n’avons vu que deux types de créatures durant la session), vous pourrez utiliser tout ce qui vous entoure, et en particulier votre Canon GLUE, sorte de lance-boue permettant de pétrifier les assaillants s’ils entrent en contact avec votre projectile. Cette arme n’est pas létale, mais peut immobiliser avec succès. Vous n’aurez ensuite plus qu’à finir le mimic à coup de shot gun, de pistolet ou de clef à molette (recommandée pour économiser le peu de balles disponibles).
En parallèle, des neuromods (équivalents de points de compétences) seront disséminés dans le vaisseau. Ces dernier procèdent à une injection via aiguille dans le globe oculaire, vous conférant par la suite de nouveaux « pouvoirs ». A ce propos, Arkane a encore une fois fait fort en créant un arbre de talents réparti en deux catégories : humain et alien. Vous pourrez ainsi améliorer vos compétences en matière de science, de sécurité, d’ingénierie, d’énergie, de téléportation ou encore de télépathie. De nombreux pouvoirs vous attendent :
- Souffle cinétique
- Super-thermique
- Force physique
- Mimétisme
On aime sincèrement et on en redemande. D’autant qu’il vous est également possible d’améliorer votre arsenal avec les divers kits disponibles ça et là, l’occasion pour vous de vous améliorer d’autant plus. Du moins, si encore une fois, vous faites l’effort de regarder autour de vous…
Passons rapidement sur l’ambiance qui, comme vous l’aurez compris, est loin de celle d’un conte de fée intergalactique. On se retrouve ici dans un environnement tout à fait malsain, aux jeux d’ombre et de lumière sublimes, illustrant un véritable sentiment de mal-être. La direction artistique, empruntée à Dishonored 2 notamment, est tout à fait cohérente avec des graphismes réussis pour les décors et la modélisation des personnages. Les Typhons ont quant à eux retenu toute notre attention, et l’on ne peut que saluer le travail grandiose réalisé par les équipes de designers.
La bande sonore parvient très bien à donner du corps à l’ensemble, plus encore si l’on porte un casque audio, et on ne peut s’empêcher d’avancer prudemment et de raser les murs plutôt que de subir un jump-scare malencontreux. Beau travail
VERDICT
Il est clair que Prey devrait véritablement faire parler de lui en cette année 2017. Une atmosphère sombre et inquiétante, un scénario riche et mystérieux de prime abord, des créatures particulièrement bien pensées, le tout couplé à une IA globalement bien conçue… Bref, un ensemble tout à fait cohérent qui n’appelle qu’une question : à quand la prochaine session de gameplay ? Vivement le 5 mai prochain !
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