« Création (esthétique) : Opération par laquelle l’artiste donne naissance à son œuvre ». Doit-on considérer un joueur de jeux gestion comme un artiste ? C’est l’une des questions qui pourrait être énoncée aux utilisateurs de Planet Coaster, tant ce dernier a fait bondir le genre vers le tout création. Développé et édité par Frontier Developments, Planet Zoo s’inscrit dans cette veine de jeux de gestion où la seule limite sera votre imagination. À la différence que cette fois-ci, il n’est plus question de gérer un parc de loisirs, mais comme le nom l’indique, un zoo. Et nous pouvons vous l’assurer, superviser des animaux n’a rien à voir avec le fait de poser des attractions puis de décorer l’ensemble.
Preview réalisée sur PC grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur.
« Môman r’gard les n’animaux »
Si la gestion a depuis longtemps été synonyme de petites réglettes à graduer, elle est aujourd’hui un brin plus profonde que dans le dernier soft du genre. Bien entendu l’essence reste la même, tout est modifiable et gérable dans Planet Zoo. Ainsi, les différentes entrées et sorties financières que peut engendrer le parc sont présentes : achats, dépenses d’exploitation ou encore taxes et revenus, tout est là pour rappeler que vous devez avant tout engendrer du profit pour prospérer. Mais pas que ! En effet, un autre axe est important dans Planet Zoo: l’engagement envers vos divers résidents est primordial. De base, vous devrez répondre aux besoins de vos animaux : alimentation, social, habitat et optimisation. Mais en plus de cela, il faudra surveiller la population et le patrimoine génétique de vos locataires. Car oui, dans cette ménagerie, Frontier Development met l’accent sur le rôle des zoos, préserver et réintégrer les différentes espèces dans leur habitat naturel, mais attention à ne pas relâcher n’importe quoi. De ce fait, le patrimoine génétique comprend la taille, la longévité, la fertilité et l’immunité de l’animal, ce qui en finalité donne de l’importance à deux points majeurs, soient la composition de la descendance du groupe et la note d’attrait. Pour la progéniture, les points qui constituent le potentiel génétique d’un individu sont mélangés à un autre du sexe opposé au moment de la reproduction. Une fois la mise à bas le petit sera le résultat des deux partenaires. Par exemple, deux Lémur Catta d’une petite taille, mais à l’œstrus élevé auront plus de chance de faire un bébé qui, à taille adulte, sera plus petit que la moyenne, mais plus fécond que les autres. Il est donc important de porter attention à chaque animal qui peuple un enclos, afin d’optimiser au mieux la réinsertion ou l’échange avec un autre zoo. Bien entendu, plus la bête sera grande, fertile, immunisée et vivante, plus elle rapportera de points. Comme nous l’avons évoqué, toujours sur le sujet de ce patrimoine, un attrait se créé, à la fois pour attirer plus de visiteurs, mais également pour obtenir plus de « crédits de préservation » qui permettent d’acheter des animaux plus « prestigieux » sans taper dans les fonds du parc. Vous l’avez peut-être deviné, mais il n’est plus véritablement question d’acheter à la pelle des animaux, mais bien de choisir avec minutie chaque individu qui peuplera votre zoo, et surtout cela se fait par un échange. Effectivement, tous vos locataires viendront des zoos de d’autres joueurs. Ainsi les tarifs se feront, à terme, au bon vouloir des joueurs et les espaces les plus rares, avec le meilleur patrimoine génétique seront à des prix exorbitants.
En plus de cela, Frontier Development est attendu sur un autre plan : la possibilité de créer, presque sans limites, l’esthétisme de son parc. Et il faut l’avouer, ce n’est pas Planet Zoo qui entachera cet aspect. Malgré le fait que nous n’avons pas tous les assets disponibles dans cette version preview, l’outil en lui-même se révèle être à l’identique que pour Planet Coaster et permet les mêmes folies créatrices. Murs, fenêtres, toits, portes ou encore des formes diverses et variées, tout est à votre disposition pour réaliser, avec une certaine simplicité, les bâtiments pour vos employés ou ceux destinés aux visiteurs. Le lieu de vie des animaux n’est pas en reste. De nombreux arbres, plantes et autres objets à finalité ludique sont accessibles. À vous de vous adapter en fonction du biome d’origine ou encore des envies et possibilités du concerné. Attention donc à ne pas laisser un arbre trop haut au niveau d’une clôture, au risque de voir vos singes s’échapper sans une once d’hésitation.
Exemple du système de patrimoine génétique, qui apporte une véritable profondeur de gestion
Du côté de la technique, nous retrouvons irrémédiablement le moteur maison, Cobra Engine, avec quelques petits plus que le thème oblige. En effet, un soin tout particulier semble avoir été apporté pour les animaux, qui ont à la fois un pelage à l’aspect agréable mais aussi des animations aux détails impressionnants. Cela va pour l’ensemble des animations, mais la marche de ces derniers est certainement le point le plus travaillé des autres. Du côté des textures, nous retrouvons le minimalisme du moteur, avec peu de détails préférant mettre en avant la matière et la couleur pour une grande majorité des éléments. Même si cela n’est peu dérangeant et donne un aspect plastique à la chose, la végétation tranche avec l’ensemble du soft en se montrant un poil vieillotte. Autre point fort, qui permet d’immerger toujours plus le joueur à son parc, il est possible d’observer l’intérieur des différents bâtiments (hors les toilettes) et voir les employés, ou clients, travailler ou profiter du moment ! Pour les moins créatifs d’entre-nous, il sera possible de télécharger via le Steam Workshop des bâtiments construits de toutes pièces par des joueurs. Attention, cependant à ne pas en abuser car il est véritablement possible de tout créer, et donc de très rapidement surcharger sa partie de bâtiments très gourmands en ressources, risquant à terme de gâcher l’expérience finale.
Verdict : Une potentielle très bonne surprise !
Bien que cette preview nous laisse seulement entrevoir une petite palette des possibilités du soft, le fond et la forme sont assez concluants pour nous laisser optimistes quant à sa sortie officielle. Si Planet Coaster avait en son temps promulgué un nouvel aspect de création de parcs, Planet Zoo lui emboîte le pas pour refaire la même chose dans un domaine différent. Avoir poussé la gestion des animaux avec le patrimoine génétique permet d’approfondir un axe jusque là oublié des successeurs sans pour autant dénaturer le genre. De quoi satisfaire deux publics, l’artiste en herbe et le manager de salon, sans jamais laisser l’un ou l’autre de côté. Nous attendons donc avec une impatience certaine ce prochain opus de Frontier Development !
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