Durant notre exténuant périple à la Gamescom 2017, nous avons pu poser les mains sur un grand nombre de titres, et notamment la prochaine perle de Bandai Namco : Ni No Kuni II. Découvrez nos impressions.
Développé par Level-5 en collaboration avec certains grands noms du studio d’animation japonais Ghibli, Ni No Kuni 2 narre l’histoire du jeune Evan. Insatisfait de sa place dans la société, ce jeune homme va faire le choix de quitter son royaume afin d’en fonder un lui-même, dont il serait le roi. Au cours de ses aventures, il va croiser de nombreuses créatures, des rois des reines, et visiter des royaumes tous plus atypiques les uns que les autres. Celui qui nous a le plus marqué, Hydropolis, nous a été brièvement présenté lors du salon, et semble déjà être une petite merveille artistique. Assez semblable dans l’idée à la cité d’Altissia de Final Fantasy XV, il a la particularité d’être dirigé par la reine Nerea, depuis les eaux. Pour surveiller tous les habitants, cette dernière dispose d’un gigantesque oeil qui surplombe toute la ville (on sent déjà la magie Ghibli), d’un assistant, Leander, ainsi que d’un gardien, Brineskimmer, que vous avez déjà pu observer dans certains trailers du jeu. Durant notre session, nous avons eu l’opportunité d’essayer 4 démos différentes, que nous vous détaillerons tout au long de cette preview.
Evan Oasis
Tel Jon Snow dans Game of Thrones, Evan va devoir se faire sa réputation tout seul s’il veut diriger son propre royaume. Pour recruter de nouveaux habitants, le jeu s’appuie sur un système assez similaire à celui d’Ever Oasis, petit RPG sorti sur 3DS en juin dernier. Il s’agit de saisir les besoins de chaque potentiel habitant afin de réaliser une petite mission qui le ralliera à notre cause. Certains occupants auront par ailleurs des capacités qui vous aideront à assurer la pérennité de votre petite entreprise. Par exemple, recruter le possesseur d’un bateau vous permettra de commercer avec les contrées alentours.
Comme tout roi qui se respecte, il va également vous falloir mener votre armée au combat lors de petites batailles dans le nouveau Skirmish Mode. Dans ces combats stratégiques, vous prendrez le contrôle d’Evan, alors que ses troupes, de différents types (archers, épéistes, combattants à la hache), l’encercleront. Durant cette démo, notre escadron était composé d’épéistes et d’archers. Ceux-ci attaquent automatiquement dès qu’un ennemi est à leur portée, mais peuvent également prendre des dommages s’ils sont mal trop exposés. Il ne tient donc qu’à nous de les déplacer autour d’Evan avec précision. Pour ce faire, une simple pression sur R1 (pour les faire tourner à droite) ou L1 (pour les faire tourner à gauche) est nécessaire. Ce Skirmish Mode ne nous a pas laissé une si bonne impression, la faute a une facilité assez déconcertante et à une profondeur de jeu que l’on peine à imaginer. A voir si cela sera amené à évoluer dans le jeu final.
Tales no Kuni : Final Fantasy Edition
Rassurez-vous de suite, ce mode n’est qu’une mince partie de ce qu’est réellement Ni No Kuni II, et le reste nous a plus que convaincu. La seconde démo, « One good turn deserves another », était centrée sur l’exploration. Après avoir quitté une petite ville de passage, nous partions explorer les zones alentours, dans une forme assez classique de J-RPG. Un chemin plus ou moins linéaire avec quelques embranchements où se cachaient coffres et objets, avec sur notre route quelques ennemis. Si notre personnage se balade avec un look « super déformé » lors de l’exploration, le jeu passe en mode « Tales of » à chaque début de combat. On se déplace librement dans une petite zone et on martèle les touches du pad, auxquelles sont assignées des attaques variées qui consommeront plus ou moins notre équivalent de barre de mana. La gâchette de gauche sert, elle, à lancer des sorts à distance que l’on peut charger pour maximiser les dégâts sur les ennemis. La démo contenant une bonne partie d’ennemis volants, utiliser l’attaque chargée était nécessaire afin de les faire redescendre sur Terre et les asséner de coups à l’épée. Autre subtilité du système de combat : de petits personnages alliés (très mignons au passage) parsèment la map et permettent, avec une pression du bon bouton au bon moment, d’obtenir quelques bonus (attaque, défense, santé) bienvenus. L’ensemble se révèle très dynamique et profite de la fantastique direction artistique du titre pour assurer une beauté de tous les instants.
Les 2 autres démos essayées, « Longfang, Lord of flame » et « King’s Cradle, Trial of courage » nous plongeaient au cœur de combats de boss. Si le trial of courage était simplement un gros monstre à combattre dans une arène classique, Longfang était bien plus coriace et original. Situé hors de l’arène, celui-ci disposait de nombreuses attaques ciblant une majorité de la
zone où se déplaçaient nos personnages. De ce fait, il fallait être très attentif à son pattern d’attaques afin de contre attaquer au bon moment. La difficulté était globalement bien dosée, le boss infligeait des dégâts colossaux mais en utilisant soigneusement ses sorts et les buffs apportés par nos petits confrères, il était assez aisé de s’en sortir.
Oh you’re gorgeous
S’il est assez diversifié dans ses situations de jeu (gestion du royaume, skirmish mode, exploration, combats classiques, combats de boss), il y a deux points qui subliment le tout et en font un jeu à attendre absolument : sa direction artistique et sa bande-son. La première, très fidèle à l’esthétique du studio Ghibli, doit beaucoup à son chara-designer Yoshiyuki Momose, connu pour son travail sur des chefs-d’oeuvres comme Le voyage de Chihiro, Le tombeau des lucioles ou encore Porco Rosso. Les décors de manière générale sont très agréables à observer, et transmettent très bien la féerie du monde que l’on parcourt.
Mais là où le titre excelle vraiment, c’est sur sa bande-son, juste inattaquable. Bien sûr, nous n’avons pu profiter que de quelques titres lors de ces sessions, mais cela suffit pour se rendre compte de ce que l’on a en face de nous. Joe Hisaishi, compositeur de la totalité des films qu’Hayao Miyazaki a réalisé pour le studio Ghibli, est aux commandes, et il est parfait. Des décennies qu’il est dans le métier et il excelle à chaque apparition. Il possède cet art de transmettre avec aisance des myriades d’émotions à la fois, de composer des partitions qui correspondent avec exactitude à ce qu’il se passe à l’écran. Si le jeu n’est au final pas bon, sa bande-son vaudra tout de même le détour, et c’est un gros point fort dans un J-RPG.
Verdict
S’il nécessite encore certains ajustements et soulève quelques questions (le Kingdom mode, l’évolution du Skirmish mode), Ni No Kuni II semble parti sur de très bonnes bases pour devenir un J-RPG fort en début d’année prochaine. L’aspect visuel est fou, les combats sont dynamiques et prenants, et la bande-son élève le tout. Verdict final en janvier 2018 sur PS4 et PC. Si vous ne savez pas quoi faire en attendant, plongez-vous dans les compositions d’Hisaishi. Elles vous donneront votre dose de rêve jusqu’à la sortie définitive du titre.
Laisser un commentaire