S’il y a bien une exclusivité Sony qui nous a étonné lors de son annonce, c’est Monster Hunter World. Après des années passées chez Nintendo, la licence serait enfin prête à retourner là où tout a commencé : sur Playstation. Nous avons donc profité de son passage à la Gamescom pour la prendre en main durant une démo d’une vingtaine de minutes. Découvrez nos impressions, sans langue de bois, sur cette chasse pas comme les autres.
S’il y a bien une franchise qui cartonne au Japon et nulle part ailleurs, c’est bien Monster Hunter (notez la rime de qualité). Alors que chez nous, elle reste l’amour d’une certaine élite, chacune de ses sorties crée de véritables raz de marées au pays du soleil levant. Tout cela, elle le doit à une grosse dose d’ingrédients particulièrement adulés par les japonais : la portabilité, la customisation poussée de l’équipement et la grosse densité du contenu. S’il vous est arrivé d’aller au Japon, vous avez forcément noté ces petits groupes de jeunes debout en cercle dans le métro, 3DS à la main, effectuant des missions en coop à quatre. Coup de tonnerre, la franchise compte se renouveler avec un opus qui bouscule les traditionnelles règles de la série, en partie en s’affranchissant du support portable. Monster Hunter World arrive l’an prochain sur PS4, nous y avons joué, et vous présentons ces fameux changements.
Une refonte attendue
Le principe de Monster Hunter intéresse bien des gamers mais souvent, c’est la pratique qui les rebute. Arpenter de garndes zones pour partir virtuellement à la chasse aux monstres, c’est une idée attrayante. Cependant, la série a toujours gardé une certaine rigidité dans ses mécaniques qui empêche nombre de chasseurs de passer les premières heures de jeu. La lourdeur de certaines actions qui sont d’ordinaire rapides (grimper sur une corniche, rengainer son arme) casse parfois un peu le rythme du jeu et surtout de ses combats, souvent très intenses. Sur ces points-là, Monster Hunter World fait table rase du passé et propose un système de déplacement beaucoup plus vif. Notre personnage gambade de manière fluide, escalade les corniches avec aisance et peut même profiter d’un grappin pour l’aider à atteindre certaines hauteurs. Autre élément qui cassait souvent le rythme de l’aventure : le découpage de chaque zone. Après avoir accepté une mission, nous devions nous rendre dans la zone où se déroulait celle-ci. Chaque zone était découpée en une dizaine (voir plus) petites zones entrecoupées de chargements. Dans MH World, chaque zone est un mini open-world dans lequel on se balade librement, sans aucun temps de chargement.
Plongée dans notre première chasse
Revenons sur la démo que nous avons pu essayer du titre. La session démarrait dans un campement qui contenait tout ce dont nous avions besoin : un coffre rempli des traditionnels sets d’armes de la série (double-dague, morpho-hache, arc…) un inventaire bien rempli ainsi qu’un PNJ. Celui-ci nous donnait le choix entre deux contrats : une chasse simple et une chasse un peu plus complexe.
Pris au doute face au choix de la mission à réaliser, nous avons décidé de faire les deux. La première était donc une chasse traditionnelle. Il nous fallait débusquer un ennemi à l’aide des nouvelles fonctions de World. Dans les missions faciles des précédents MH, on nous indiquait simplement la partie de la zone où était terré le monstre. Les zones n’étant plus découpées, il faut désormais partir à la chasse aux indices (marques, empreintes de pas) pour nous mener à la bête. Le tout est assez didactique puisqu’à chaque indice trouvé, une petite nuée de lumières fluorescentes vous indique le chemin du prochain indice. Une fois la créature débusquée, il n’y a pas 36 solutions, il faut l’abattre !
Pour ce faire, il faudra composer avec le nouveau système de combat, beaucoup plus rapide et nerveux. Les commandes sont globalement les mêmes mais c’est réellement dans l’exécution que l’évolution se sent. Chaque enchaînement est fluide, limpide. On tourne autour de notre cible en assenant quelques coups tout en essayant, au maximum, de jouer avec les différents éléments que chaque décor nous propose. Le boss de la mission – facile – était terré dans une grotte au fond d’un bois (donc remplie de lianes, fleurs et autres feuillages). Il fallait donc composer avec un environnement étriqué tout en restant constamment en mouvement sous peine de rester coincé et se faire attraper. Le second combat de boss avait lieu dans un désert. Celui-ci comportait son lot de collines que l’on pouvait dévaler afin de prendre un peu d’élan et ainsi enchaîner avec un saut et conclure avec une attaque dévastatrice. Les mission finies, nous rentrions tranquillement à notre campement, avec une cruelle envie de découvrir la suite.
Verdict
S’il pouvait inquiéter les fans hardcore de la licence, Monster Hunter World est au final une des grosses révélations de cette Gamescom. La nouvelle formule est prenante et beaucoup plus nerveuse qu’auparavant. Les mondes semblent regorger de détails et d’activités. Et la direction artistique, comme la technique, est tout simplement sublime. On trépigne d’impatience en attendant la sortie du titre, prévue pour début 2018 sur PS4, Xbox One et PC.
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