Nous avons eu la chance de pouvoir essayer la version arcade de Dissidia: Final Fantasy à Kyoto, à l’occasion de son lancement au Japon. Découvrez dès maintenant nos premières impressions sur le jeu !
Tout d’abord, il convient de replacer le jeu dans son contexte : Dissidia: Final Fantasy est à l’origine un jeu sorti sur PSP en 2008. Faisant intervenir 1 héros et 1 antagoniste de chacun des Final Fantasy numérotés sortis à ce jour, il s’agissait d’un jeu de combat en 3D avec une dimension RPG toutefois assez prononcée (système de leveling, personnalisation des coups et de l’équipement de chaque personnage, etc.). Une suite, intitulée Duodecim Dissidia Final Fantasy, est sortie par la suite, aussi sur PSP. Cette année, Square Enix, Koei Tecmo et Sony (dans une moindre mesure) se sont associés pour ressusciter cette série à travers un jeu d’arcade, voué à bénéficier par la suite d’une sortie sur console de salon.
Le concept du jeu reste globalement le même, mais se voit étoffé, en incluant notamment désormais des combats par équipe de 3 ainsi qu’un système d’invocations spéciales. En s’affranchissant des limites d’une console portable comme la PSP, Dissidia offre donc désormais des contrôles plus fluides et permissifs, bénéficiant grandement des deux joysticks (contre un seul) et des 4 gâchettes (contre deux) mises à disposition du joueur. Car il est important de rappeler que le pad proposé sur borne d’arcade reprend à l’identique la disposition des touches d’une Dualshock 4, le pavé tactile étant remplacé par le cristal servant à lancer les invocations.
Dans les faits, les habitués retrouveront aisément leurs repères, et les nouveautés de gameplay s’assimilent rapidement. Gros joueurs de Dissidia Final Fantasy sur PSP, il ne nous a pas fallu passer par la case tutoriel pour remporter un match lors de notre premier essai. Les néophytes, par contre, risquent de passer un petit moment à apprendre à manier la bête (la version arcade propose d’ailleurs un tutoriel, mais sa durée étant conséquente, celui-ci coûtera un précieux crédit !).
Pour rappel, le but de Dissidia n’est pas seulement de frapper frénétiquement son adversaire jusqu’à épuiser ses points de vie. Le joueur possède deux types de coups : l’un servant à cumuler des points de dégâts, et l’autre, à infliger à l’adversaire ces points de dégâts accumulés afin de lui faire perdre de la vie. Ce concept peut sembler difficile à appréhender sans avoir joué au jeu, mais se révèle vraiment unique et intéressant manette en mains. Dissidia n’est pas un simple jeu de combat en 3D, et possède une véritable identité, cohérente, qui plus est, avec l’univers de Final Fantasy.
Globalement, l’action gagne en fluidité et en dynamisme par rapport aux épisodes PSP, ce qui est un très bon point. Les déplacements restent cependant assez rigides (on ne se déplace pas librement car on est en permanence locké sur un ennemi), mais il est difficile de faire mieux sans rendre l’action trop brouillonne, surtout avec 6 personnages en même temps. On ne contrôle qu’un seul des 3 personnages de son équipe à la fois, et on ne peut cibler qu’un seul adversaire à la fois. À vous de voir, donc, si vous préférez affronter seul à seul un ennemi, ou si vous souhaitez vous concentrer contre un seul ennemi avec l’aide de vos deux coéquipiers. Le combat en équipe rajoute une dimension stratégique bienvenue à l’ensemble (d’autant plus qu’il est possible, grâce au jeu en réseau, que les 6 personnages soient contrôlés par des joueurs !).
Le jeu étant très récent, le contenu proposé à la sortie se résume à quelques arènes, ainsi qu’un personnage jouable (le héros) par jeu. Exit donc plus de la moitié du roster du premier Dissidia, ce qui est assez dommage. On imagine que des personnages seront ajoutés via des mises à jour, car on imagine mal que des personnages comme Kefka de FF VI, Sephiroth de FF VII ou Noctis de FF XV restent absents du jeu encore longtemps.
En rejoignant le support arcade, Dissidia perd aussi toute dimension solo : aucun mode histoire n’est donc proposé, et le système de leveling et de personnalisation de son personnage perd énormément en profondeur et en potentiel. Seule une version console pourra pallier à ce manque, si bien sûr cela fait partie des plans de Square Enix en s’associant avec Koei Tecmo, experts de jeux assez nerveux comme les Musou. Peut-être que cette prise de distance avec le côté RPG de la série Final Fantasy est un parti pris auquel il faudra tout simplement s’habituer.
Nous n’avons pas encore mentionné la réalisation du jeu, qui est véritablement impressionnante : les graphismes sont vraiment somptueux, tant au niveau des personnages et des effets de particules qu’au niveau de la fluidité globale de l’action. Les développeurs ont réalisé un travail colossal sur le rendu graphique du titre, et le résultat est impressionnant.
En conclusion, malgré la jeunesse du titre et son manque relatif de contenu à sa sortie, nous sommes emballés par cette première prise en mains de Dissidia Final Fantasy sur arcade, et sommes très impatients de voir comment le jeu évoluera d’ici sa sortie sur console.
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