Juste avant l’ouverture de la Paris Games Week 2017, nous avons été conviés par Square Enix afin de tester Dissidia Final Fantasy NT sur PS4. Durant le salon français, l’éditeur a mis le paquet pour ce titre qui débarquera le 30 janvier 2018. Mais, est-ce que cette suite mérite autant d’attention ? Voici notre premier avis sur ce troisième opus.
Preview réalisée sur PS4 à partir d’une version non définitive.
Dans Dissidia Final Fantasy NT, le joueur prend part à des combats 3 vs 3 dans des arènes plus ou moins vastes, inspirées des divers décors de la franchise. Durant cette démo, nous pouvions choisir entre 24 personnages tirés des épisodes I à XIV de Final Fantasy. Cela allait de Tidus, à Cloud, en passant par Lightning ou encore Ace. D’autres viendront s’ajouter à cette longue liste (comme Noctis de Final Fantasy XV qui n’était pas jouable), le roster devrait donc être largement à la hauteur des attentes. Notons aussi que ces protagonistes profitent d’une modélisation exemplaire. Les fans seront ravis de retrouver leurs personnages préférés et Square Enix jouera sans doute beaucoup là-dessus pour attirer un maximum de joueurs. Le fan service tournera à plein régime dans Dissidia Final Fantasy NT. Malheureusement, nous sommes bien forcés de constater que le gameplay ne rend pas hommage à la mythologie riche de la franchise.
Un foutoir intégral
Ainsi, chaque partie débute par la sélection de notre personnage. Ensuite, nous avons le choix entre deux sets de pouvoirs qui permettent par exemple de régénérer la santé de notre équipe, augmenter sa puissance et bien plus encore. Puis, vient le moment de sélectionner une invocation parmi les 7 disponibles dans cette démo. Nous y reviendrons plus tard. Notons qu’il est important d’avoir une équipe équilibrée. Il existe plusieurs classes, comme l’assassin, le tireur, le spécialiste ou encore le combattant. Chacune de ces catégories a un rapport d’avantages/faiblesses sur les autres. Par exemple, les assassins ont l’avantage sur les tireurs, il est donc dangereux de composer son équipe avec une seule classe. Une fois ce principe pris en compte, la partie peut commencer. Nous pouvions nous lancer dans des combats de 4 minutes et la première équipe qui réalise trois kills gagne. Précisons qu’il n’est pas obligé de tuer une fois les trois personnages et qu’il est possible de s’acharner sur le même avatar en le tuant trois fois de suite. C’est en sachant tout cela que nous nous lançons dans le vif du sujet.
Un premier point délicat, c’est la caméra. En effet, nous sommes obligés de locker un adversaire et de switcher d’un ennemi à l’autre via les gâchettes. Impossible de profiter d’une caméra totalement libre ce qui est souvent préjudiciable. Si un ennemi arrive dans notre dos, il est presque impossible de voir le coup venir. C’est bien simple, les combats ne sont pas très lisibles et c’est d’autant plus vrai lorsque les invocations sont déclenchées. Des effets de lumière et autres cataclysmes touchent l’arène et cela devient un joyeux bordel. Parfois, nous nous demandons ce qui a pu se passer et pourquoi notre avatar a été frappé d’une mort soudaine. Une victoire peut aussi venir de nulle part… Si Square Enix veut réellement se tourner vers l’e-sport avec Dissidia Final Fantasy NT, il va falloir revoir tout cela. Dans l’ensemble, le jeu n’est pas évident à prendre en main et il faudra de nombreuses heures pour commencer à mettre des tactiques en place, en parvenant enfin à dominer le gameplay. Surtout qu’ici, il ne faut pas non plus frapper bêtement dans tous les sens. Il faut d’abord réaliser des attaques de bravoure pour augmenter ses points de bravoure. Ensuite, il faut utiliser une attaque de PV pour infliger des dommages à l’adversaire. Ces dommages sont équivalents à nos points de bravoure. Si jamais notre bravoure est plus élevée que la santé de l’ennemi et qu’une attaque de PV est réalisée, c’est le one-shot !
Pour équilibrer la partie, les invocations peuvent entrer en jeu. Pour les déclencher, il faut d’abord détruire un cristal sur la map avant de presser le pavé tactile. Il est préférable de se mettre à couvert pendant les quelques secondes nécessaires à la réalisation de l’invocation. Les ennemis prennent ensuite des dégâts considérables ou bien les statistiques de notre équipe se retrouvent boostées pendant plusieurs secondes. Voilà qui peut faire vite basculer un combat. Au final, il faut mentionner que les pouvoirs que le jeu nous invite à sélectionner en début de partie n’ont que peu d’utilité durant les combats. Dans les faits, nous passons notre temps à taper et esquiver en essayant de garder un œil sur tout ce qui se passe à l’écran. Si le tout demeure plutôt fluide, la prise en main est bien trop compliquée et nombreux seront ceux qui ne s’investiront pas des heures et des heures pour parvenir à contrôler la bête. Des modes à deux contre deux auraient sans doute mieux collés à l’action, en offrant une meilleure lisibilité et une prise en main bien plus intuitive. Hélas, il est peu probable que de tels changements arrivent avant la sortie, mais espérons que Square Enix saura un peu diversifier le contenu car nous tournons rapidement en rond. Nous sommes bien loin des opus PSP qui avaient su surprendre à leur sortie.
Verdict
Dissidia Final Fantasy NT semble seulement s’adresser aux fans de la franchise avec un large roster de personnages et des arènes plutôt réussies. Hélas, la complexité de la prise en main, la caméra ultra contraignante ou même la répétitivité des combats auront tendance à lasser rapidement. Square Enix devra diversifier son contenu pour se faire une place dans le milieu des jeux de combat et surtout pour briller sur la scène e-sport au milieu des cadors du genre. Il y a encore beaucoup de travail avant d’y parvenir.
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