Dévoilé pour la toute première fois lors de la Paris Games Week 2017, Concrete Genie est le deuxième jeu de PixelOpus, studio affilié à Sony Interactive Entertainment. Marqué par une ambiance alternant lieux sombres et inertes, votre rôle sera de ramener de la couleur et de la vie dans cet univers rongé par la pollution. Si les extraits aperçus jusqu’alors ont su nous enchanter, qu’en est-il une fois manette en main ? C’est à travers une session d’environ deux heures et demi, organisée dans les locaux parisiens de Sony, que nous avons pu essayer Concrete Genie. De quoi vous livrer nos premières impressions sur le titre.
Preview réalisée sur PS4 Pro et Playstation VR lors d’une session privée organisée par Sony
Dépeindre l’univers de Concrete Genie
Si vous ne connaissez pas encore Concrete Genie, il nous sera utile de faire un point sur le titre et d’aborder, en quelques lignes, son univers et son histoire. Vous incarnez Ash, un jeune garçon aventurier dans l’âme, doté d’une imagination sans limite. Errant dans les ruelles désertes d’une ville ravagée par la pollution, ce dernier tentera de raviver son âme et d’y insuffler une nouvelle forme de vie, à l’aide d’un mystérieux pinceau et de ses dessins vivants. Malheureusement, remplir cette tâche ne lui sera pas chose aisée. Le jeune homme devra faire face à une bande de chahuteurs qui ne cessera de lui mettre des bâtons dans les roues, allant même jusqu’à arracher les pages de son précieux carnet de croquis, scène qui signera le début de l’aventure.
Globalement, nous touchons ici au cœur du gameplay, à savoir la peinture murale. Tout en étant libre de vos mouvements, c’est en créant différents paysages et en modélisant des petits monstres, appelés Genies, que vous pourrez avancer dans le monde qui vous entoure. Les mouvements de votre pinceau se basent sur l’utilisation du motion sensor et s’avèrent précis et agréables à manier. Enfin une façon intelligente d’exploiter cette partie reniée de la DualShock 4 ! Par la suite, il vous sera possible d’interagir avec vos créatures et de contenter leurs souhaits, notamment en bâtissant des décors dignes de leurs requêtes, ce qui vous demandera plusieurs outils de personnalisation. Pour les débloquer, vous devrez récupérer les feuilles de votre carnet, dispersées aux différents coins de la ville. D’une simple pression sur la touche L1, vos acolytes s’empresseront de vous rejoindre, si possible, en se plaçant sur le mur qui vous fait face. Les Genies pourront ainsi vous aider à franchir différents obstacles, à résoudre des puzzles et à débloquer de nouveaux accès.
Il vous faudra cependant être vigilant : la bande des sales gosses ne rôde jamais bien loin, et ces derniers ne vous louperont sous aucun prétexte ! Afin d’y échapper, vous n’aurez d’autre choix que d’escalader les bâtiments et de les balader d’un point A vers un point B. En d’autres termes, vous voici engagé dans une sorte de cache-cache géant, avec le stress en supplément. Il est d’ailleurs assez fréquent de tomber nez-à-nez avec ces enfants terribles, les bâtiments étant agencés de façon à ne pas pouvoir les apercevoir. Les seuls indices seront sonores : à vous de tendre l’oreille. Ces phases permettent non seulement de constater quelques idées de level-design bien pensées, mais aussi d’aérer les environnements d’origine très confinés via l’escalade et l’exploration des toits. Pari réussi pour ce qui est de l’ambiance générale : le soft vous happe dès les premières minutes grâce à des mécaniques de gameplay intuitives et à un univers plus qu’enchanteur.
On regrettera néanmoins l’absence d’une difficulté un poil plus marquée. Si le titre propose quelques « casses-tête » et bloque régulièrement la progression du joueur en parsemant les murs de ténèbres, (une zone impossible à peindre sans effectuer des opérations préalables) il n’est jamais vraiment difficile de se dépêtrer de ces situations. À voir si l’aventure se corse au fil du jeu ou préfère, au contraire, garder cette orientation simpliste.
Côté visuel, le résultat est assez fidèle aux trailers déjà dévoilés. Si nous aurions apprécié un rendu tablant plus sur les effets de reflets et de particules, nous ne bouderons pas notre plaisir face à cette ambiance charmante et irréelle. Visuellement perfectible sur sa technique, l’aspect artistique rattrape amplement le reste et nous emporte immédiatement.
Un pinceau pour les gouverner tous
Jusqu’à présent, nous n’avions eu droit qu’à des instants de gameplay basés sur une intrigue douce et envoûtante, laissant place à la créativité du jeune Ash. Sur ce point, il semblerait que les développeurs ne nous aient pas tout dévoilé… En effet, la grande surprise de cette démo concerne la présence de combats ! Après un plot-twist – que nous nous garderons bien de vous dévoiler – notre héros devra recourir à la force et trouver un nouvel usage à son pinceau. C’est à ce moment que de multiples techniques s’offrent à vous. Il vous sera possible d’effectuer des esquives, de tirer à distance mais également de surfer sur une peinture magique.
Lors de notre session de test, le combat proposé se divisait en deux phases. La première consistait à rechercher son ennemi, tandis que la seconde nous invitait à se lancer à sa poursuite. Ce dernier étant doté d’un bouclier, il était nécessaire de faire chuter sa protection afin d’atteindre ses points de vie. L’opération devait alors être répétée autant de fois que nécessaire pour venir à bout de sa santé. Plutôt basique, tant sur la forme que sur le fond, la phase de combat que nous avons traversé a néanmoins su nous surprendre et arriver au moment adéquat. Ceci étant, quelques soucis de caméra restent à corriger. Inclure un soupçon de nervosité demeure néanmoins une idée subtile qui ne demande qu’à être sciemment exploitée.
Irréalité virtuelle
Avant de conclure cette preview, un petit mot au sujet de la VR. Bien distincte de l’aventure de base, celle-ci permet au joueur de choisir parmi différents lieux afin de dessiner librement. Nous avons pu essayer un mode, ressemblant à s’y méprendre à une sorte de tutoriel, accordant à Ash le pouvoir de rentrer à l’intérieur de sa propre peinture. Dans un monde où Concrete Genie aurait rencontré Tamagotchi (mais si, rappelez-vous, ces animaux virtuels que vous deviez éduquer), une nouvelle perspective s’offre à nous : celle de la 3D.
Carnet dans une main, pinceau dans l’autre, nous voici prêt à agrémenter notre horizon de différents éléments. Guidés par un Genie se rapprochant visuellement d’un feu follet mignon-tout-plein, nous sommes invités à laisser s’exprimer nos talents d’artistes, tout en respectant les désirs de la créature. Donnez-lui une pomme pour la nourrir, faites place à la nuit pour l’inciter à se reposer ou placez des fleurs pour l’observer se constituer une couronne naturelle. L’univers qui se déroule sous nos yeux se montre alors aussi émouvant qu’onirique. Libre à nous de créer ce que bon nous semble et d’apprécier les réactions toutes plus craquantes les unes que les autres du Genie. Nul doute que ce mode saura enchanter les petits comme les grands.
Ash, le héros de cette aventure riche en couleurs.
Verdict : Une ode à la créativité prometteuse
Ne tournons pas autour du pot : Concrete Genie nous a littéralement charmé lors de cette session de jeu. Doté d’un gameplay simple et efficace, la prise en main se veut aussi rapide qu’intuitive. Les phases de peinture sont ergonomiques, fluides et représentent un véritable appel à la créativité. Impossible de ne pas craquer face aux créatures qui prendront vie sous vos yeux. La présence de la bande de chahuteurs permet quant à elle de profiter du monde sous un nouvel angle, entre phases silencieuses et séances d’escalades. Si l’on peut craindre un peu de redondance avec le temps et l’absence d’une difficulté notable, les développeurs ont su nous prouver que le titre n’avait pas encore dévoilé toutes ses cartes. La présence de combats, bien qu’assez basiques, rajoute un plus non négligeable. Rappelons au passage que cette preview se base sur une démo retraçant les premières minutes de l’aventure. Beaucoup d’éléments seront sans doute amenés à évoluer au cours de l’histoire. Petit plus : un mode photo sera de la partie, de quoi immortaliser vos œuvres. Globalement, l’ambiance est une réussite et le soft s’annonce comme une petite perle émotionnelle à surveiller de très près. Concrete Genie sortira sur PS4 le 9 octobre prochain, pour notre plus grand plaisir. Nous serons au rendez-vous.
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