Alors qu’une phase de bêta fermée avait eu lieu il y a quelques temps, seulement accessible via une invitation, c’est désormais la pluralité qui a eu l’occasion, durant une petite semaine (dès jeudi dernier pour ceux ayant eu un accès anticipé), d’essayer le prochain titre d’EA, Battlefield V. Comme des milliers de joueurs, les membres de la rédaction se sont rendus sur le front durant quelques heures. L’occasion surtout de tester ce titre tant attendu par la communauté, de s’en faire une petite idée et de revenir avec toutes nos impressions, aussi bien négatives que positives, délivrées dans cette preview.
Preview réalisée sur PS4 avec un accès anticipé envoyé par l’éditeur
Un Battlefield 1 2.0 ?
Si la comparaison entre Assassin’s Creed Origins et Assassin’s Creed Odyssey (voir notre preview) est inévitable pour la plupart des joueurs et des testeurs, elle l’est d’autant plus entre Battlefield V et Battlefield 1. La question était d’ailleurs sur toutes les lèvres : Battlefield V saura t-il innover par rapport à son aîné ou se contentera t-il d’être une pâle copie de cet opus si apprécié par les joueurs ? A dire vrai, la réponse est à la fois oui et non. En effet, on reste tout de même sur des mécanismes de jeu assez similaires à Battlefield 1. Ce nouveau titre de la licence est sans surprise lui aussi un FPS proposant plusieurs modes de jeu : à ce jour, via la bêta ouverte, il était possible de jouer en Grande Conquête, en Grandes Opérations et en « Shock Troops » sur deux cartes plutôt intéressantes et différentes, soient les paysages enneigés des plus ravissants de Narvik et la ville de Rotterdam. En Conquête, on reste encore sur un mode dans lequel 64 joueurs, divisés en deux équipes (les Alliés, alias les Britanniques, et les forces allemandes d’un autre côté) s’affrontent en s’éliminant et en récupérant les points (A, B, C, D, E et F) pour remporter la partie. Les joueurs ont d’ailleurs le choix entre les quatre classes d’armes connus : assaut, médic’, soutien et sniper. Evidemment, les armes ne sont pas les mêmes que celles proposées dans Battlefield 1, ce qui est à la fois un bon point et très déstabilisant malheureusement lors des premières games, surtout quand on s’est habitué à jouer une classe avec une arme bien précise. Mais c’est le jeu, n’est-ce pas ?
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Narvik, la map enneigée, en grande conquête
En ce qui concerne les aspects externes, les joueurs ont toujours la possibilité d’accéder à l’armurerie pour transformer leur(s) arme(s) de prédilection. Moyennant finance, soit de la ferraille gagnée en accomplissant des défis (nous y reviendrons) ou en remportant les parties, vous pouvez modifier plusieurs aspects et éléments des armes : le viseur, la bouche de l’arme, le canon, le skin de la crosse et bien d’autres. Hormis le viseur, ces éléments n’affectent en rien les statistiques (qui ne sont d’ailleurs pas visibles lors du changement) de l’arme. C’est tout bonnement et simplement du cosmétique, comme nous l’avions déjà expérimenté sur les différents Battlefield. Comme pour Battlefield 1, les développeurs pimentent un peu les parties en proposant aux joueurs de remplir différents défis (dits « assignments » en anglais, lors de la bêta) comme par exemple le « Rifle Challenge » qui demande aux joueurs de réaliser 10 headshots en une seule partie et d’infliger 1 000 points de dégâts à des ennemis. Grâce à ces défis, les joueurs empochent davantage de ferraille, peuvent ainsi personnaliser leur(s) arme(s) et se forger leur propre arsenal. Ce tour d’horizon des différents mécanismes proposés dans Battlefield V prouve qu’EA ne sort pas réellement de sa zone de confort avec ce nouvel opus, tant ils ressemblent fortement aux codes et patterns de Battlefield 1. Mais encore une fois, il ne s’agit que de la phase de bêta et les développeurs ont déjà prouvé, grâce à de nombreuses vidéos, qu’ils allaient innover, notamment avec l’arrivée d’un mode Battle Royale (se rapprochant probablement davantage de PlayerUnknown’s Battlegrounds plutôt que de Fortnite Battle Royale) pour le moins mystérieux à ce jour et d’une campagne qui semble, à en juger les derniers trailers, plus qu’incroyable.
De l’innovation, tout de même !
Pour autant, les développeurs profitent tout de même de ce nouvel opus pour insérer des petites nouveautés in-game qui devraient plaire aux joueurs et favoriser l’aspect réaliste et stratégique du jeu. C’est le cas notamment de l’apparition des fortifications. Par exemple, en possédant le spot A, les joueurs auront la possibilité de renforcer et surtout de fortifier certaines zones pour empêcher la progression des adversaires. Visuellement, les fortifications sont plutôt crédibles car il s’agit de barbelés et de tas de sac de sable, qu’il faudra alors escalader ou contourner pour accéder au dit spot. C’est un mécanisme qui est relativement intéressant puisqu’il apporte plus de réalisme aux parties et surtout un aspect stratégique indéniable, qui saura plaire aux férus de jeux de guerre du genre. En revanche, le réalisme retombe un peu lorsque l’on se rend compte que toutes les classes peuvent désormais ranimer les collègues tombés au combat. Alors que dans Battlefield 1, seule la classe « médecin », grâce à une seringue, pouvait réanimer les joueurs, dans Battlefield V, tout le monde peut réanimer tout le monde… En soi, c’est une bonne chose car nous nous souvenons que trop bien de ces joueurs jouant « médecin » mais ne réanimant jamais les autres, ce qui gêne quand même un peu sur le point réaliste du titre.
D’un autre côté, les développeurs de chez EA misent davantage sur le jeu d’équipe. C’est bien simple, comme sur Battlefield 1, il y a toujours un chef d’escouade. C’est à lui que revient le rôle de donner des ordres (« prendre A », « se rendre sur F » etc) pour mener ses alliés à la victoire. Si les joueurs de cette dite escouade suivent les ordres donnés, ils font alors remporter des points à leur équipe. Rien de bien nouveau pour le moment, vous nous direz. Dans Battlefield V, il est désormais possible de dépenser ces points gagnés en demandant le déploiement d’un ravitaillement, d’un char ou autre. Comme lorsque vous appeliez un drone pour scanner la map sur Call of Duty Black Ops III, en somme. D’ailleurs, maintenant, à la fin des parties, une petite cinématique célèbre la meilleure escouade. Cet effort sur le développement du team play semblera assez dérisoire pour certains joueurs et pourtant si intéressant pour les autres. Il est tout à fait possible d’esquiver ce mécanisme, qui a tout de même le mérite d’apporter quelque chose d’innovant et permettra à certains joueurs d’avoir une nouvelle approche du jeu. Evidemment, EA se devait d’apporter de nouveaux mécanismes de jeu à cet opus, pour sortir de l’ombre dominante de Battlefield 1. Ils arrivent ainsi à respecter les codes de base de la licence, tout en apportant de légères modifications ou ajouts qui sauront faire plaisir aux joueurs.
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Jouer en team est devenu un aspect important
Une claque visuelle et sonore !
Qu’on se le dise, Battlefield a toujours émerveillé les yeux et les oreilles des joueurs vu la qualité des graphismes et de la bande sonore sur les différents opus (surtout depuis Battlefield 1). Et avec Battlefield V, qui est pour le moment encore en cours de développement, l’émerveillement est toujours au rendez-vous. Cela même depuis les premières notes de musique entendues sur l’écran du menu principal du jeu. La bande sonore est toujours aussi extraordinaire et les bruitages sont d’un réalisme très convaincant, permettant ainsi une immersion totale. On regrette tout de même l’absence d’une spatialisation de bruits de pas aussi importante que sur Tom Clancy’s Rainbow Six Siege par exemple, qui aurait eu le mérite d’être apporté sur un jeu de cette trempe. Cela peut-être un tout petit peu handicapant lorsqu’un char crache ses explosifs à côté de vous, qu’un ennemi se faufile dans votre dos et vous poignarde sans que vous l’ayez entendu arriver.
Par delà l’aspect sonore, c’est également l’aspect visuel qui frappe dès les premières parties lancées. Le moteur graphique très poussé permet d’avoir des paysages et des décors incroyables à l’écran. Les deux cartes proposées lors de la phase de bêta ouverte permettent réellement de se rendre compte du travail visuel. En effet, la map enneigée Narvik est réellement sublime à l’écran. D’un autre côté, Rotterdam profite de couleurs éclatantes et très plaisantes à l’oeil. Les joueurs possédant une TV 4K doivent d’ailleurs d’autant plus en profiter.
Verdict
Avec cette bêta ouverte, il semberait qu’EA n’ait pas dévoilé toutes ses cartes en main, tant Battlefield V emprunte énormément à son prédécesseur dans ses codes visuels, ses mécanismes de jeu et l’ambiance générale. Des petites nouveautés in-game ont tout de même été ajoutées, accordant au jeu un aspect plus réaliste et stratégique dans lequel le team play devient un élément plus qu’important. Il est certain que les développeurs ont fourni un travail colossal sur l’aspect visuel et sonore de cet opus. On regrette tout de même ne pas avoir pu tester une partie de la campagne ou le mode Battle Royale qui, pour le coup, apporteront certainement énormément sur le résultat final, le faisant ainsi très probablement sortir de l’ombre de Battlefield 1…
romain
15 septembre 2018 at 22 h 00 minAlors que dans Battlefield 1, seule la classe « médecin », grâce à une seringue, pouvait réanimer les joueurs, dans Battlefield V, tout le monde peut réanimer tout le monde…
Houle énorme erreur ! Seuls les médecins peuvent réanimer tout le monde tandis que pour les autre ça ne sera possible qu’avec les membres de l’escouade !