Après nous avoir confrontés à des patients d’un asile, puis à une troupe de villageois fanatiques, le troisième opus nous propose d’incarner des sujets de tests qui vont être brutalisés de la pire manière qu’il soit. Nous avons eu la chance (ou pas !) d’être sélectionnés par Murkoff Corporation, afin de pouvoir avoir un petit avant-goût de leur thérapie bien particulière, et ce pour le progrès de la science avec un grand S – c’était écrit dans la brochure.
Preview réalisée sur PC grâce à un accès à la beta fermée
Une thérapie musclée
The Outlast Trials est la troisième installation dans la série éponyme du même nom, développée par les Canadiens de Red Barrels. Pour ce troisième opus, la licence renoue un peu plus avec l’ambiance du premier jeu, Outlast 2, bien que sympathique, n’ayant pas dégagé le même charme que son prédécesseur. En pleine Guerre Froide, vous vous retrouvez donc sélectionné comme sujet de test à l’insu de votre plein gré pour le compte de la Murkoff Corporation, un nom qui rappellera sans doute quelque chose aux fans. Autant vous dire que cette thérapie ne sera pas une balade de santé, mais plutôt une véritable lutte pour vôtre survie, qui mettra à rude épreuve votre moral ainsi que vos capacités à surmonter votre peur et la violence omniprésente lors des différentes épreuves concoctées par la Murkoff Corporation. Pour la première fois, l’horreur d’Outlast pourra être appréciée en solo, mais aussi en coopération jusqu’à quatre joueurs.
Cette beta s’ouvre directement sur un prologue, faisant aussi office de tutoriel, qui vous plongera directement dans l’ambiance gore et malsaine dont Outlast a le secret. Après avoir créé un avatar avec l’aide de quelques éléments de customisations basiques, il vous faudra venir à bout d’un mystérieux manoir situé à l’intérieur d’un entrepôt géant, où d’étranges hommes en blouse blanche observent vos moindres faits et gestes. Comme vous vous en doutez, ce sera l’occasion de vous familiariser avec le gameplay du jeu, notamment sur des features clés d’Outlast depuis ses débuts, mais aussi sur des petites subtilités apportées avec The Outlast Trials. Après avoir survécu à ce passage mouvementé, vous voilà arrivé dans ce qui fera office de hub pour le jeu. A mi-chemin entre un centre pénitencier et un hôpital, c’est ici que les joueurs pourront se réunir. L’esthétique inspirée des années 50 donne au jeu des allures de vault sorti tout droit d’un Fallout. De manière générale, la direction artistique est très bonne, mais nous y reviendrons.
On n’aime pas trop les balances dans ton genre par ici
Pour cette beta fermée, une seule et unique map a été rendu accessible, avec la possibilité de s’y frotter dans divers modes de difficulté, quatre pour être précis. Si le contenu peut sembler rachitique, le challenge est néanmoins au rendez-vous. Prenant place dans un décor de commissariat, votre but est ici de retrouver un détenu un peu trop bavard, afin de s’assurer qu’il ne dise plus un mot, et ce d’une manière atroce, vous imaginez bien. Bien sûr, ceci sera loin d’être de tout repos. En plus d’innombrables pièges, il faudra aussi faire avec une belle brochette de détraqués errants dans les couloirs, dont un maton un peu trop zélé. Afin de parvenir à vos fins, il faudra remplir plusieurs objectifs. Si ces derniers restent les mêmes, d’une partie à l’autre, The Outlast Trials incorpore une peu d’aléatoire dans ses maps. Les objets, les pièges, tout comme certains ennemis ne seront pas placés aux mêmes endroit d’une partie à l’autre. De plus, plus on monte la difficulté et plus le nombre d’ennemis s’accumule, les consommables se raréfient et des contraintes supplémentaires font leurs apparitions pour valider un objectif. Si les modes faciles et normal proposent un challenge acceptable, nous n’avons pu venir à bout du mode Hard lors de cette beta, même en coop avec un autre joueur.
En arpentant la map, vous pourrez mettre la main sur une multitude d’objets. Du lockpick à la batterie de rechange pour votre night vision en passant par la bouteille vide à lancer pour faire diversions, ces différents objets pourront être stocké dans un inventaire composé de trois slots uniquement. Autant vous dire qu’il faudra faire des choix judicieux et évaluer vos besoins du moment avant de troquer un item pour un autre. En addition des objets à dénicher dans la map, vous pourrez vous occuper d’un Rig avant chaque début de partie. Au nombre de quatre, les Rigs sont une capacité afin de vous faciliter la tâche. Une fois votre Rig utilisé, un cooldown se met en place avant réutilisation. Cependant, il existe des batteries spéciales à récupérer afin de recharger votre Rig instantanément après utilisation. Il semblerait que plusieurs améliorations soient prévues dans The Outlast Trials, mais rien n’a pu être débloqué lors de cette phase de beta. Une fois un trial passé, vous toucherez une somme d’argent, argent à dépenser dans des objets cosmétiques pour votre avatar.
Si vous êtes un habitué de la licence Outlast, alors l’esthétique et l’ambiance macabre n’est plus une surprise pour vous. Encore une fois, Red Barrels excelle de ce côté-là, le tout mêlé avec une architecture des années 50/60 tout autant réussie. Le tout est servi avec une bande son aux petits oignons et un doublage en anglais de qualité, les doubleurs ayant réussis à transmettre la folie et la violence de leurs personnages avec brio. Si notre session s’est déroulée en anglais, il sera également possible d’apprécier Outlast en version française, le studio canadien ayant proposé un doublage dans la langue de Molière depuis Outlast 2. Pour finir, nous ne pouvons faire l’impasse sur la composante multijoueur qu’offre The Outlast Trials. Pour une beta, tout s’est déroulé sans encombre. Pas de latence à déplorer, pas de crash non plus nous concernant. Les seuls « soucis » rencontrés à de rares occasions résident en quelques problèmes de synchronisations à certains moments, donnant l’impression que la marche des PJ, mais aussi des PNJ, s’effectue sur un tapis roulant. Mais ce cas de figure n’est arrivé que deux ou trois fois grand maximum sur plus de huit heures de jeu.
Verdict : adieu ma santé mentale/20
The Outlast Trials se la joue Escape Game et ce que l’on peut dire du peu que nous avons pu en voir est que cela fonctionne à mort. Malgré la présence d’une seule et unique map, en plus du prologue, le challenge était au rendez-vous et la présence d’aléatoire aura permis d’éviter un sentiment de redondance trop prononcé. Notre seule véritable interrogation concerne le contenu que Red Barrels prévoit pour la sortie du jeu. En l’état, The Outlast Trials semble ne proposer que quatre autres cartes en plus de celle proposée dans la beta. Un contenu qui peut paraître maigre, mais il y a fort à parier que The Outlast Trials bénéficiera de mises à jours, payantes ou non, afin de s’étoffer. En tout cas, The Outlast Trials nous a pleinement convaincus et nous avons hâte de poser nos mains sur le produit fini, ne disposant pas encore d’une date de sortie définitive malheureusement.
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