Depuis sa toute première annonce faite en 2019, en dehors d’une poignée de vidéos diffusées, Bethesda Softworks et Tango Gameworks sont restés assez discrets quant à Ghostwire: Tokyo. Or, récemment, un leak a laissé envisagé une sortie pour la fin du mois de mars, ce qui n’a pas été, depuis, réfuté par le studio de développement et l’éditeur. Bel et bien prévu pour le printemps 2022 mais ne possédant pas de date de sortie précise, de notre côté, nous avons pu assister à une présentation en ligne de Ghostwire: Tokyo. Intriguant et un tantinet horrifique, le mystère est grand autour du jeu. Heureusement, nous avons désormais quelques réponses et nous vous délivrons nos premières impressions sur le titre.
Preview réalisée grâce à une présentation en ligne organisée par l’éditeur
Upside Tokyo Down
La ville de Tokyo n’est plus ce qu’elle était. Un personnage masqué, répondant au nom d’Hannya, a chamboulé l’ordre des choses : un événement paranormal et mystérieux a été activé par ses soins s’est répandu à toute la surface terrestre, causant la disparition quasi totale de la population entière. Le tout étant matérialisé par un épais brouillard, envahissant les rues des différentes villes du globe. Ce même brouillard qui a transformé les humains en des esprits. Ainsi, à Shibuya, au tout début, près de 100 000 personnes se sont évaporées dans la nature et demeurent introuvables. À la place, des créatures et fantômes du folklore japonais se sont emparés des lieux et ont fait de la ville de Tokyo leur terrain de jeu.
Heureusement, un espoir persiste. Akito, un jeune homme, se voit possédé par un chasseur expérimenté, devenu esprit, s’appelant KK. Il se découvre alors des pouvoirs paranormaux, soit l’ « Etheral Weaving » et une certaine force, doublée d’agilité. Leur objectif premier étant de rétablir l’ordre à Tokyo, ils devront faire la lumière sur cette affaire de disparition massive ensemble, tout en chassant ce fameux Hannya, véritable maître du Mal rongeant le monde, et sauver la famille d’Akito. Un périple qui les mènera à naviguer constamment entre plusieurs mondes, celui réel et un autre surnaturel. D’ailleurs, on note une connexion constante, via la pensée, entre le mentor aguerri, KK, et le jeune apprenti, Akito. Les deux hommes pourront, par ailleurs, compter sur l’aide de d’autres personnages, au cours de l’aventure.
Se résumant en ces quelques lignes, le synopsis de Ghostwire: Tokyo a, sur le papier, de quoi accrocher les joueurs. S’il ne s’est pas davantage livré à nous lors de la présentation en ligne, nous avons tout de même pu glaner quelques informations au sujet du lore du titre. Ainsi, nous avons pu avoir un réel aperçu des ennemis, nommés Les Visiteurs, grâce à une séquence de gameplay : les hommes vêtus d’un costume tenant un parapluie et sans visage nous ont invariablement fait penser à des Slender Man. À un autre moment, le protagoniste s’est fait attaqué par de jeunes écolières sans tête. En plus d’intégrer le folklore japonais, à travers la présence des tengu et yokaïs, pour ne citer que ces exemples, Ghostwire: Tokyo semble également jouer avec les clichés de l’horreur et pourrait donc voir son ambiance générale plongée, progressivement mais certainement, dans le surnaturel horrifique. Et encore, le trailer (à visionner ci-dessous) nous dévoile d’autres créatures qui pourront tout autant faire sursauter les joueurs, voire davantage.
Une menace fantôme
Remarquons que la présentation, à laquelle nous avons pu assister, propose une version bêta du jeu. Le directeur de Ghostwire: Tokyo, Kenji Kimura, a averti les journalistes que l’étape de polissage était actuellement en cours. Dans l’ensemble, et selon cette version encore non finie du titre, nous avons trouvé les décors relativement satisfaisants : bien que les ruelles soient vides, on y décèle la trace des Hommes, partis dans la précipitation. On note ainsi un certain réalisme mais la ville nous a semblé manquer de profondeur et de véritable intérêt visuel, par moments, bien que nous n’en ayons vu qu’une infime partie. On espère vivement que le build final nous surprendra à ce sujet. Là où nous avons davantage était surpris réside dans le traitement de certains lieux et matérialisations physiques de l’autre monde : des objets apparaissent soudainement sous nos yeux, des interférences surnaturelles se manifestent visuellement, les portes métalliques de boutiques s’ouvrent et se ferment dans un cliquetis strident, des pièces sont plongées dans le noir ou se retrouvent disposées à la verticale, etc. Les jeux de lumière appuyaient avec justesse l’aspect très inquiétant et angoissant de ces espaces. Ainsi, en l’état, les manifestations du monde surnaturel dans le réel nous ont semblé tout à fait à propos et apportent beaucoup, en terme d’ambiance et de lore, à Ghostwire: Tokyo.
Durant la conséquente séquence de gameplay, nous avons pu suivre trois quêtes, nommées « KK », « Clearing the Fog » et « Trapped », afin de nous faire une idée de Ghostwire: Tokyo. Dès le début, nous nous retrouvions donc face à ce Tokyo complètement vidé de toutes formes humaines et en proie à des apparitions surnaturelles, comprenant les Visiteurs et des environnements venus d’un autre temps et monde. À l’image des portes Torii, par exemple, qui permettent de franchir un autre espace temps et de récupérer un collectable, sauvant les humains transformés en esprits. Évidemment, ces portes sont bien gardées et, bien souvent, un affrontement est de rigueur. De ce côté là, on a trouvé que certains combats manquaient un peu de challenge, tant certains types de Visiteurs, soient les hommes en costume, semblaient un tantinet lents et peu agressifs. Or, il y a fort à parier que ces derniers ne sont que des ennemis de bas niveau et que le soft parviendra à apporter un peu plus de difficulté par la suite et selon sa version finale. En revanche, les animations des mains du protagoniste et la représentation des pouvoirs (oui, Ghostwire: Tokyo est un FPS) sont plutôt réussies et on a hâte d’en voir plus à ce sujet. La fluidité était également au rendez-vous. Notons d’ailleurs tout de suite qu’il sera également possible de tuer furtivement les ennemis et que des armes seront de la partie. En effet, nous avons pu voir le protagoniste muni d’un arc durant cette séquence.
On devrait aussi pouvoir compter sur des quêtes annexes, alimentant la découverte et l’exploration de la ville. Capable de communiquer avec les esprits, Akito devra parfois accomplir certaines actions afin de sauver ces derniers. Par exemple, à un moment, le protagoniste rencontrait un esprit, devant la porte d’une maison. Celui-ci lui expliquait alors qu’une jeune fille fantomatique est bloquée dans la chambre. Pour la sauver, il suffirait de lui apporter des crackers au riz, ses préférés. Ce qui mène à une séquence assez angoissante, dont on ne vous en dira pas plus afin de vous préserver la surprise. D’un autre côté, en traversant Tokyo, les joueurs se devront de nettoyer les lieux afin de sauver des esprits emprisonnés dans la corruption. Finalement, les objectifs étant multiples, Ghostwire: Tokyo proposera très certainement une aventure assez complète, mêlant missions principales, quêtes annexes et activités tierces.
Verdict : Grand potentiel
Annoncé comme une exclusivité (très certainement temporaire) PS5 et PC, Ghostwire: Tokyo semble avoir toutes les cartes en main pour plaire aux joueurs, amateurs d’expériences vidéoludiques surnaturelles où folklore japonais et réalisme s’équilibrent. Sa direction artistique, manquant d’un peu de polish à l’heure actuelle, et son bestiaire assurent une atmosphère intrigante et angoissante. Encore un tantinet mystérieux, le scénario du titre semble bien mené et devrait accrocher. Prometteur, il nous tarde d’en voir plus et de mettre les mains sur la version finale de Ghostwire: Tokyo pour découvrir le destin d’Akito et KK.
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