Si la suite de The Legend of Zelda: Breath of the Wild a été annoncée à l’E3 dernier, n’oublions pas que Nintendo continue de regarder dans le rétro (sans mauvais jeu de mots) avec la sortie prochaine du remake de The Legend of Zelda: Link’s Awakening. Un épisode assez unique en son genre, puisque parmi bien des aspects, il s’agit surtout du premier jeu de la franchise à être sorti sur console portable (à savoir la GameBoy). Il n’en reste pas moins un titre audacieux et l’une des aventures de Link les plus marquantes que l’on retrouve cette fois-ci dans une version en 3D, abandonnant les pixels et les thèmes chiptune de l’époque.
Preview réalisée sur Nintendo Switch à l’aide d’une version numérique fournie par l’éditeur
I’m in love with the Coco(lint)
Au premier coup d’oeil, l’île sur laquelle Link échoue dans Link’s Awakening a tout d’un lieu paradisiaque, idéal pour passer ses vacances. Entre sa plage de sable fin, ses plaines verdoyantes et ses monts qui dépassent les cimes, le décor planté tel quel ressemble à une vraie carte postale. Pourtant, notre jeune hylien n’est pas là pour enfiler des perles, comme on dit. Après le naufrage de son navire au cours d’une tempête, le voici qu’il se réveille dans une bâtisse du Village des Mouettes, où Tarkin et Marine ont pris soin de lui, le temps qu’il revienne à lui. Quelques échanges plus tard, le voici déjà parti à la recherche de son épée, simplement équipé de son bouclier.
« It’s dangerous to go alone » comme on pouvait le lire dans le tout premier The Legend of Zelda, pourtant il faudra bien se frayer un chemin parmi les créatures qui peuplent la plage afin de se défendre comme il se doit. Après tout, Link apprendra très vite que sa tâche sera tout aussi ardue que durant ses précédentes aventures en Hyrule, puisqu’il lui faudra regrouper les 8 instruments des sirènes afin de réveiller le Poisson-rêve. Changement radical d’objectif pour le héros à la tunique verte qui n’aura ni princesse en détresse à sauver, ni contrée natale à délivrer de l’emprise d’un adversaire démoniaque.
En revanche, on retrouve bien la même construction, à savoir une progression rythmée par donjons. Il en existe donc 8 au total, et puisque le hasard fait bien les choses, Link pourra très vite commencer à récupérer le premier instrument des sirènes puisqu’il se trouve dans la Cave Flagello, située sur la plage où il a retrouvé son épée. Une bonne introduction en la matière permettant de vite assimiler un gameplay qui n’a pas vieilli d’une ride. Pourtant, on ne saurait dire si c’est lié à la 3D où si nos souvenirs sont inexacts mais Link semble un poil moins rapide que dans la mouture GameBoy/GameBoy Color. Probablement afin de coller avec la vue qui n’est plus tout à fait la même qu’auparavant, de même pour le défilement. En effet, la caméra suit maintenant le héros de façon fluide et continue alors qu’il s’agissait avant d’un défilement écran par écran. La seule exception est lorsque l’on passe d’une pièce à l’autre, dans les donjons notamment, mais vous aurez saisi l’idée.
Rien de très surprenant en soi, l’idée est d’offrir un sérieux coup de polish à ce The Legend of Zelda, un poil trop sous-estimé si vous voulez notre avis, surtout face à des titres comme Ocarina of Time ou A Link to the Past. Le statut de console portable de la Game Boy n’était peut-être pas l’idéal pour que le titre puisse briller autant que les opus nommés précédemment, mais avec ce remake de Link’s Awakening, les exploits du héros sur l’île Cocolint pourront enfin s’offrir une seconde jeunesse. Il faudra toutefois accrocher à la direction artistique qui se rapproche de ce que Nintendo avait fait avec Pokémon Let’s Go. Ce qui signifie un look très poupon et SD (Super Deformed) mais qui, au final, pourrait presque s’expliquer quant aux tenants et aboutissants de l’histoire. L’ensemble est tout de même assez chatoyant à l’oeil pour justifier l’appellation remake, dont le nom du jeu ne s’embarrasse finalement pas.
Verdict : Un remake comme on les aime
On espère que vous avez déjà réservé vos billets pour décoller vers Cocolint dès le 20 septembre prochain car l’aventure promet d’être sensationnelle. Enfin, ça vous le savez probablement déjà si vous avez déjà complété le jeu sur GameBoy ou GameBoy Color à sa sortie. La promesse de revivre l’un des pans les plus originaux de la franchise est une invitation qu’on ne louperait sous aucun prétexte, puisque, Nintendo oblige, il y a un véritable travail d’effectué, tant sur le contenu que sur l’aspect visuel. Encore faudra t-il accrocher à ce look assez particulier et simpliste en ce qui concerne la réalisation des protagonistes, mais ce n’est qu’un détail qu’il serait dommage de prendre en compte sous peine de passer à côté d’un des meilleurs opus de la franchise. C’est déjà ça de dit, en attendant le verdict final.
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