C’est lors d’un event hands-on organisé il y a peu dans les locaux d’Ubisoft que nous avons pu nous essayer toute une journée durant au nouveau Ghost Recon. Intitulé Wildlands, ce dernier nous entraîne dans une Bolivie polluée par le narcotrafique dirigé par le cartel de Santa Blanca et son leader, un certain El Sueño. Nous avons donc pu parcourir deux régions distinctes sur les 21 que propose le soft, la première n’était autre que celle d’Itacua, marquant le début de l’aventure, et la seconde était appelée Montuyoc et se révélait bien plus difficile d’accès, car faisant partie des provinces les plus difficiles qu’offre ce Ghost Recon. En solo et en coopération, nous vous livrons nos impressions sur un titre pétri de qualités, mais qui fera aussi couler beaucoup d’encre chez les puristes de la licence.
Un Ghost unique pour tous
Ceci fait, nous voilà donc partis à la découverte de la Bolivie avec une escouade de quatre Ghost, dont la mission est d’éliminer le cartel de Santa Blanca, mais aussi composer avec un gouvernement bolivien corrompu et dont les troupes de l’Unidad sont aussi hostiles que celles du cartel. Pour ce faire, on reçoit l’aide de la rébellion sur place qui lutte tout comme nous contre le narco-trafique et entend bien libérer la Bolivie de son gouvernement corrompu.
La Bolivie, terre de liberté
Mais ce qu’il faut savoir avant de rentrer dans les détails, c’est que les développeurs ont mis l’accent sur la liberté laissée aux joueurs de mener à bien leur escapade en Bolivie, c’est-à-dire qu’après la première mission, nous sommes libre d’effectuer les suivantes dans l’ordre qu’il nous plait. Bien entendu, on ne peut encore juger la chose comme il se doit, mais pour ce que nous avons vu et joué, cette charte est respectée, même si quelques limites du système nous ont sauté aux yeux. Notamment par le fait que la puissance de feu de l’IA est capée en fonction des régions, ce qui rend certaines zones très difficiles d’accès si l’on ne posséde l’armement adéquat, ainsi que quelques améliorations et gadgets de niveau supérieur. Néanmoins, l’impression de liberté est grisante, on peut aller partout, prendre tous les véhicules que l’on croise, aussi bien terrestres qu’aériens.
La topographie de ce qui nous a été donné de voir se voulait très montagneuse, avec une touche très verte pour la région d’Itacuan et plus rocailleuse pour Montuyoc. On restera réservé sur le côté vivant du monde mis en place, car si l’on croise quelques paysans ici et là, ainsi que quelques villageois dans les petites bourgades, nous n’avons pu nous concentrer trop longtemps sur ce point précis. Par contre, nous avons croisé beaucoup d’animaux comme des lamas, des vaches, des chiens, des cochons et quelques brebis. Pour ce qui est des déplacements, on avait le choix de se balader à pied ou en véhicule. Notez que la conduite se veut très arcade, et permet de faire du hors-piste aisément sans réellement se soucier de l’état du bolide. Dans les faits cela fonctionne bien, même si être en god mod en moto et pouvoir littéralement sauter d’une montagne et atterrir sur nos deux roues nous a semblé peut-être un petit peu abusé. La physique des bolides est également plutôt hasardeuse pour le moment, alors que les véhicules aériens demandent un petit temps d’adaptation avant d’être pilotés correctement. En somme, on est plus proches d’un Just Cause pour tout ce qui est de la conduite que d’un ArmA, mais cela reste acceptable.
Et ne vous y trompez pas, c’est un point très important du jeu, car les distances que l’on nous demande de parcourir sont souvent très espacées et être véhiculé devient vite un impératif constant. En effet, s’il n’est pas question ici de grimper sur des tours radio ou autres pour débloquer missions principales et annexes sur la carte, il nous faut tout de même récupérer des informations souvent gardées dans des avant-postes du cartel pour faire apparaître ce genre de choses sur notre map tactique. Et cela instaure vite une avancée pour le moins très Ubisoft sur les bords et qui est bien connue des joueurs aujourd’hui. On récupère des intels qui nous permettent ensuite de nous rendre sur divers points de la carte pour récupérer des armes, des pièces d’équipements, des ressources, ainsi que des missions a effectuer pour la rebellion et d’autres liées au 21 boss qu’ils nous faut descendre dans le jeu. On espère alors que sur la durée, un tel système ne deviendra pas trop redondant et ennuyeux, car cette mécanique a pour le moins fait ses preuves et a été usée par nombre de jeux avant ce Ghost Recon.
La mission avant tout
Et cela aurait été parfait si l’IA n’était pas si permissive et facile à prendre à défaut. Elle possède de nombreuses failles, est plutôt aveugle, et surtout nous perd très vite de vue lorsque l’on est repéré. Même en mode de difficulté supérieure, elle n’opposait finalement que très peu de résistance, seul le grand nombre d’ennemis posait problème. Pour tout vous dire, l’infiltration est sommairement facile et il n’y a qu’une fois repéré que cela se corse vraiment et encore un peu plus lorsqu’elle reçoit l’aide d’hélicoptères de soutien. On espère que d’ici la sortie, l’intelligence artificielle se verra retravaillée et jouira d’un niveau plus respectable, car en l’état elle gâche un tant soit peu l’expérience de jeu.
Pimp my gun
Ceci est à mettre en relation directe avec le système du Gunsmith. Ce dernier permet de customiser toutes les armes à feu du jeu – hormis celles uniques et légendaires – comme on l’entend. Cela va de différents camouflages disponibles à la possibilité de changer le système optique, le canon, le chargeur, la culasse ou encore de rajouter un lance-grenade sous un fusil d’assaut. On compte d’ailleurs six catégories d’armes assez classiques, mais possédant toutes de nombreux modèles différents ce qui devrait satisfaire le plus grand nombre. Autre particularité, s’il est possible de ramasser les armes des ennemis pour s’en servir sur le moment, il faut bel et bien trouver les armes dans des caches spécifiques pour les débloquer et s’en servir quand on le souhaite et il en va de même pour les diverses pièces nous permettant de customiser notre attirail. Pour ce faire, on suit le même procédé que pour les missions classiques, on doit trouver des intels un peu partout nous renseignant sur la position des caches pour les récupérer.
Un Ghost solide
VERDICT : On l’attend de pied ferme
Wildlands s’annonce donc à la fois comme un jeu qui va diviser, mais aussi plaire à beaucoup et pourrait bien être l’une des grosses réussites de cette année, tant ses ambitions sont grandes et son concept prometteur. Quelques petites choses restent encore à peaufiner et à revoir, alors que l’IA est clairement la plus grosse interrogation du jeu pour le moment, mais Ghost Recon Wildlands est à moins de deux mois de sa sortie sur de très bons rails et on hâte de pouvoir tâter plus longuement la bête.