Alors que le tout premier opus de la licence Vampire: The Masquerade Bloodlines avait mordu positivement la presse spécialisée et les joueurs, et remonte à 2004, une suite s’apprête à débarquer. Cette fois-ci, ce n’est pas Troika Games aux commandes mais le studio Hardsuit Labs qui se charge du développement de Vampire: The Masquerade Bloodlines 2. Annoncé il y a quelques mois déjà, c’est lors de la gamescom 2019 que nous avons pu assister à une présentation, avec une démonstration de gameplay, menée par les développeurs.
Mercredi, 15 heures passées. Après une courte pause, pour prendre l’air et rédiger quelques notes concernant la présentation de Dying Light 2 (découvrez notre preview à cette adresse) avec un petit café avalé aussi vite que servi, direction le stand presse de Koch Media pour assister à la démonstration de gameplay de Vampire: The Masquerade Bloodlines 2. Ne s’agissant pas d’un hands-on, plus précisément d’une session dans laquelle nous avions la manette en main, la présentation du prochain titre d’Hardsuit Labs a permis de glaner de nouvelles informations sur le soft et surtout d’assister à une séquence de jeu d’environ 45 minutes.
Imaginez-vous, la ville de Seattle plongée dans le chaos, l’obscurité et la violence due à la guerre qui fait rage pour le commerce du sang et vous aurez déjà une petite idée de ce que nous réserve Vampire: The Masquerade Bloodlines 2. En effet, dans ce sequel, nous ne sommes pas le seul vampire en ville. Ces créatures pullulent et ont formé différentes factions que vous pourrez intégrer par la suite. Mais avant cela, façonnons notre vampire à notre image en lui décernant un pouvoir spécifique parmi les trois proposés : « Chiropteran » pour prendre l’aspect d’une chauve-souris, « Mentalism » permettant de manipuler des objets et avoir la capacité de télékinésie ou encore « Nebulation » afin de se transformer en épaisse couche de fumée tel le brouillard. Les journalistes présents lors de la démonstration ont choisi cette dernière option. Nous voilà enfin plongés dans le soft, en commençant par une courte exploration de notre repaire, avant de rejoindre une discothèque pour parler à Elif. Personnage féminin mystérieux, elle donne la première mission : aller parler au représentant de la fonction Nosferatu avant de la rejoindre en tant que, possiblement, nouveau membre. Ce qui exige par la suite de retrouver un dénommé Slugg, situé dans un quartier à risque de la ville. Si, pour le moment, à la lecture de ce résumé, on peut avoir une impression de linéarité, il n’en est rien en réalité tant le soft propose plusieurs embranchements scénaristiques. Loin d’être un Detroit: Become Human 2.0, les joueurs seront tout de même amenés à faire des choix, via diverses conversations ou situations, ce qui module l’aventure d’une certaine manière ou d’une autre. Par exemple, il est possible de tuer ou épargner un personnage capital pour l’histoire. Ou bien d’opter pour une approche discrète via l’infiltration, notamment en se transformant en brume afin de grimper discrètement via les conduits de ventilation, ou rentrer très clairement dans le tas et se déchaîner sur les ennemi, selon la quête en cours.
En ce qui concerne les mécanismes de gameplay, on ne va pas le nier : certains ne semblent pas révolutionnaires et originaux en soi. On pense notamment à la roue de compétences, nécessitant d’utiliser vos réserves de sang, aux armes disponibles et aux pouvoirs vampiriques. Ce sont des éléments que nous avons déjà vu et revu dans plusieurs titres. Cependant, il faut penser que les développeurs ne veulent pas offrir une révolution vidéoludique avec ce titre mais, tout simplement, une suite à la licence. S’ils ne sont pas hyper originaux, ils font tout de même sens et certains sortent du lot. Un peu comme dans Vampyr, notre personnage aura la possibilité de voir l’état de santé et les sentiments d’un humain grâce à une vision particulière. C’est le concept de résonance : chaque humain a sa propre saveur, créée par ses sentiments et son état de santé général. Cela aura bien évidemment un impact sur le protagoniste si nous décidons de croquer dans cette chair. Exemplifions tout cela. En croquant dans un humain, qui est dans un état particulier de rage, nous allons alors écoper de +4pts de rage. C’est assez intéressant et peut modeler le protagoniste en fonction de la qualité du sang ingéré. Par ailleurs, le soft comporte quelques mécanismes de parkour qui sont tout à fait cohérents. Dans une certaine séquence, le personnage est amené à grimper une infrastructure. Ses mouvements sont alors très rapides, comme le veut l’image d’Epinal que nous pouvons avoir en nous représentant les caractéristiques spécifiques de cette créature. Simple certes, mais ça fonctionne bien et donne beaucoup de cohérence au soft.
Vampire de jour comme de nuit, il faudra également dissimuler son état au reste du monde. C’est le concept même de « Masquerade » (comprenez « mascarade » en français). Le lead designer nous explique : en effectuant de mauvaises actions, comme par exemple sucer le sang de plusieurs humains ou se montrer hostile envers eux, nous serons alors recherchés et en danger. À partir du moment où nous nous montrons tel un citoyen modèle (enfin, presque), nous serons dissimulés aux yeux de tous. « La ville est un personnage à part entière » déclare le lead designer. Un aspect que nous avons hâte de découvrir, les crocs aiguisés et manette en main.
Petit bémol néanmoins sur un élément qui nous a semblé un peu moins mis en avant : le bestiaire. Durant la démonstration, les seuls ennemis rencontrés étaient des humains, hormis Slugg. Lors d’une séquence de combat, les humains semblaient très peu logiques dans leurs déplacements et clairement passifs. L’IA ne semblait pas donc pas vraiment au point tant il n’y avait pas de véritable challenge durant l’affrontement. Ce qui est bien dommage. On espère que cela sera peaufiné et retravaillé par les développeurs, avant la sortie officielle du titre. À l’inverse, nous avons été conquis par la direction artistique proposant des jeux d’ambiance intéressants et immersifs. La ville de Seattle était vraiment bien ajustée, avec notamment des reproductions de lieux existants, tout en ayant cette atmosphère bien particulière au monde de la nuit et aux créatures qui l’habitent.
Verdict : Mordu d’intérêt !
Grâce à cette présentation et démonstration de gameplay, nous avons pu nous rendre compte, via ce premier build, que Vampire: The Masquerade Bloodlines 2 a de quoi plaire, que ce soit aux fans de la licence, les amateurs de ce genre de jeu ou bien les nouveaux venus. N’affichant pas des mécanismes de jeu révolutionnaires, le soft reprend des codes qui ont marché par le passé, dans différentes productions vidéoludiques, tout se les appropriant et en les modelant à la sauce vampirique. Il nous tarde de croquer dans le cou des habitants de Seattle !
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