Si le deuxième semestre de l’année 2019 et l’année 2020 sont déjà bien remplis, avec leurs lots d’exclusivités et de AAA qui défraient la chronique, on remarque qu’il y a malgré tout un nom qui revient presque plus souvent que d’autres. Pourtant, tant de par son ambiance que de par son genre, le grand public pourrait ne pas y être sensible. C’était sans compter la renommée du studio qui travaille actuellement d’arrache pied dessus et qui a déjà prouvé par le passé qu’il était capable de réaliser des oeuvres marquantes. Ce jeu, c’est bien évidemment Cyberpunk 2077 (notre FAQ) et nous avons eu la chance de le voir tourner durant une heure à la gamescom.
♪ Take me down to the Night City… ♪
Lorsque dans les allées de la gamescom nous avions eu l’occasion d’échanger avec de multiples personnes travaillant dans l’industrie et que nous évoquions le cas de Cyberpunk 2077, les réactions étaient peu ou prou toujours les mêmes, à savoir : « Oh la chance ! Alors ?! ». Effectivement, jusque sa sortie, le titre de CD Projekt RED ne se montrera plus autant, ou du moins pas par le biais d’une telle présentation aussi longue (on espère cependant que l’on aura l’occasion de poser les mains dessus avant sa sortie). De ce fait, avoir l’opportunité d’assister à une heure de gameplay d’un des jeux les plus attendus relevait presque de la chance, les places étant forcément limitées.
Le temps de prendre un rafraîchissement dans un décor digne de ceux que l’on croisera dans Night City, adossé à un bar résolument futuriste et aux couleurs néons chatoyantes, et nous voici dans la salle de présentation de Cyberpunk 2077, accompagnés de dizaines de confrères. Le temps que tout le monde s’asseye et que les quelques consignes soient dictées, la démo se lance enfin. Pendant une bonne heure, nous avons donc pu assister au déroulement d’une mission entière avec à plusieurs reprises, deux façons de procéder en fonction des classes Solo et Netrunner. Tandis que la première se focalise sur la force brute, la deuxième met à profit les talents de hacker du protagoniste afin d’éviter les affrontements directs. L’avantage d’une présentation ne se focalisant pas sur une seule approche est que l’on a pu se rendre compte de l’importance des différentes classes et des points à répartir dans les différentes caractéristiques des protagonistes.
En parlant de personnages, il nous a été montré brièvement la création de V. Pour rappel il s’agira de l’avatar que le joueur contrôlera. Depuis le choix du sexe du personnage jusqu’à son apparence (visage, cheveux, éléments cybernétiques, taille, carrure), il devrait y avoir assez de possibilités pour donner naissance à des faciès qui ne ressembleront pas aux millions d’autres créés aux 4 coins du globe. Le background du héros sera également l’occasion de découvrir l’un des 3 prologues qui définiront son histoire. Entre ça, les points de compétences à attribuer (Intelligence, Force, etc.) et l’arbre de skills qui ne se contente pas de 3 embranchements mais part bien à 360° depuis un noyau central, CD Projekt RED a mis le paquet pour que chaque run soit différent et pour personnaliser au maximum l’expérience de tout un chacun.
De la même façon qu’ils avaient su créer un monde vivant et pertinent avec The Witcher III: Wild Hunt, les développeurs au travail sur Cyberpunk 2077 ont réussi à faire de Night City un véritable microcosme futuriste. Vivant et en perpétuelle ébullition. Certes, on y a seulement vu une petite partie d’un quartier mais cela donne déjà un bon aperçu du savoir faire du studio à ce niveau-là. D’ailleurs on a ouï dire que la map du jeu serait plus petite que celle des dernières aventures de Geralt, ce qui n’est pas tant un souci en soi, ce n’est pas la taille qui compte comme le veut l’adage. Le principal challenge de CD Projekt RED sera ici d’offrir un univers immersif. En tout cas, l’ambiance est bel et bien au rendez-vous, avec des inspirations diverses et variées, allant piocher dans divers récits, films et jeux de S-F. La direction artistique fait son travail, tant sur les environnements que sur le chara-design. L’univers dystopique présenté par Cyberpunk 2077 propose des buildings et habitations presque délabrés mais on y retrouve une palette de couleurs très contrastées et des néons à outrance, rappelant de nombreuses œuvres d’anticipation. L’aspect mécanique des protagonistes se ressent, tant par le biais de prothèses et bras/jambes en robotiques que par les améliorations situées sur leur corps.
Une chose est sûre : en ressortant de cette session, la hype était plus réelle que jamais.
Si Geralt pouvait chevaucher Ablette, sa fidèle jument, afin de parcourir les vastes étendues qui s’offraient à lui, V pourra quant à lui/elle utiliser des véhicules pour se balader dans Night City. Dans le cas présent, c’est une moto qui a été utilisée et il subsiste malgré tout quelques questions concernant son pilotage, qui semble manquer d’un peu de souplesse. Les collisions ayant également été évitées, on attend de voir ce que le jeu proposera pour perpétuer une immersion déjà instaurée. Le fait que la démo n’ait pas été jouée en direct ne permettait pas d’avoir de réel ressenti concernant le gameplay. On se contentera d’émettre quelques réserves concernant la visée qui semble encore un peu imprécise. Parce que, concernant le reste, il y a de fortes chances pour que Cyberpunk 2077 soit un véritable plaisir à jouer. Dans le cas du Netrunner, le fait de pouvoir utiliser une sorte de fouet permet littéralement d’éliminer des ennemis discrètement tout comme de les affronter de plein front. On pourra donc se défendre en cas de situation qui dérape, mais dans ce que l’on a pu voir, chacune des deux approches était vraiment viable. On ne retrouve donc pas l’aspect de certains jeux qui disent offrir plusieurs chemins mais qui, in fine, obligent le joueur à faire parler la poudre.
Le level design devrait donc offrir des chemins relativement différents en fonction de l’approche choisie, tout en ayant un impact sur la façon d’appréhender la situation. Il ne s’agit pas seulement de démolir une porte fermée ou de la contourner en cherchant un moyen de passer dans la pièce adjacente, mais bien de travailler son style de jeu. Même la narration proposera de son côté des choix et lignes de dialogues qui seront débloquées en fonction de la façon dont on répartit ses points de compétence. Les affinités avec certaines factions et certains protagonistes pourraient également avoir une influence sur le déroulement du scénario. Faire confiance à certains devrait vraisemblablement avoir une incidence sur les évènements, reste à voir comment cela prendra forme. Parce que dans les faits, même si cette présentation s’avérait généreuse en informations (peut-être même trop, puisqu’il nous est impossible de tout retranscrire en un article, les détails étant trop nombreux pour en tirer une liste exhaustive), rien ne vaut de prendre un jeu en main pour se faire une réelle idée de ce qui nous attend. Une chose est sûre : en ressortant de cette session, la hype était plus réelle que jamais.
Verdict : Cyber-prometteur !
Sur le papier, Cyberpunk 2077 est l’un des titres les plus ambitieux de cette génération. Les promesses sont nombreuses et le simple fait d’avoir pu assister à une telle présentation permet de confirmer bien des choses : la narration sera de qualité, les approches multiples présentes et le joueur devrait jouir d’une certaine liberté. Il devrait offrir un monde pertinent et véritablement vivant, avec des personnages hauts en couleur. Si l’écriture tient toutes ses promesses et que les quelques éléments de gameplay que l’on ne pouvait juger sans avoir la manette en main tiennent la route, alors il ne fait nul doute que Cyberpunk 2077 marquera l’histoire du jeu vidéo.
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