On a beau critiquer les sempiternels FIFA, Call of Duty et autres franchises juteuses dont certains éditeurs usent et abusent afin d’en publier une (voire même plusieurs) itérations par an mais on a parfois tendance à oublier que Bandai Namco reproduit ce schéma là depuis un petit moment maintenant, notamment avec les jeux estampillés Dragon Ball Z. Pourtant, le cas de l’éditeur nippon reste encore différent, puisque les nombreux titres prenant place dans l’univers d’Akira Toriyama sont davantage au service de la créativité que dans une optique de resservir la même soupe chaque année. Et si vous êtes encore dubitatifs à la lecture de ces quelques lignes, attendez donc de savoir ce que l’on a pensé de Dragon Ball Z: Kakarot.
Le gentil (mais vénère) Son Gohan
Si la qualité des jeux Dragon Ball Z est variable en fonction des années et des genres explorés, une chose est sûre : il est impossible de contenter tous les fans. Bandai Namco l’a bien compris, et c’est probablement pourquoi malgré l’excellent accueil réservé à Dragon Ball Fighterz, il continue à faire vivre le très bon Dragon Ball Xenoverse 2. Certes, il a également connu un succès certain et l’abreuver en DLC permet de s’assurer une source de revenus facile et confortable. Néanmoins, en dehors de l’aspect pécunier, la présence sur le marché de ces 2 titres très différents mais tout à fait complémentaires dans l’âme permet de viser un large public tout en offrant à la franchise une certaine visibilité en marge du récent film sorti. On pourrait également citer Super Dragon Ball Heroes: World Mission, mais on ne sait pas encore si l’éditeur parviendra à le maintenir en vie aussi longtemps que les titres susnommés, la faute à un gameplay particulier qui ne parlera pas à tous les joueurs et un scénario fourre-tout non canonique.
C’est donc dans cette logique que Dragon Ball Z: Kakarot vient grossir le catalogue de Bandai Namco en proposant un expérience se détachant de la baston pure afin de s’orienter vers l’Action-RPG. S’il s’agira une fois encore de re-découvrir les aventures de Son Goku et ses amis tout au long des différents arcs ponctuant la saga Dragon Ball Z, l’éditeur et CyberConnect 2 ont à coeur de reproduire de la façon la plus fidèle possible la complexité des affrontements ainsi que les difficultés rencontrées face aux méchants emblématiques que sont Nappa, Vegeta, Frieza ou encore Cell. Car effectivement, avec les jeux on a un peu souvent tendance à oublier que les combats livrés par Goku et ses amis n’ont jamais été gagnés d’avance, un gap de puissance en faveur de mal étant toujours de la partie.
Prendre en main Dragon Ball Z: Kakarot à l’occasion de la gamescom 2019, et plus précisément la dernière build en date à savoir le combat de Son Gohan SSJ2 contre Cell, fut l’occasion de se rendre compte que cette composante se retrouve effectivement manette en main. La jouabilité s’avère être plutôt basique et reprend certaines idées déjà aperçues dans la série des Dragon Ball Xenoverse, notamment le fait de combiner les gâchettes et les boutons Cercle, Triangle, Croix et Carré pour utiliser les techniques spéciales emblématiques des protagonistes jouables. On y retrouve une palette de mouvements digne de tout bon super guerrier, à savoir le déplacement rapide, l’esquive ainsi que la garde auxquelles s’ajoutent des attaques qui peuvent se terminer par 3 types de finishers différents. Marteler la touche dédiée à l’attaque déclenche des combos qui nous ont semblé manquer un peu de variété, d’autant qu’ils ne sont pas non plus présents en très grand nombre de ce que l’on a pu voir de cette session preview. En revanche, l’intensité des combats est plutôt bien retranscrite, et ça, c’est un bon point.
Cell fut, certes, un véritable sac à PV mais comme tous les boss qui seront présents dans le jeu final, il se bat en utilisant des patterns bien particuliers qu’il faudra analyser et apprendre à éviter/contrer sous peine de voir la barre de vie de notre combattant diminuer drastiquement. Nerveux et survolté, le combat ne nous a pas laissé une seule seconde de répit et il vaut mieux être prêt à user des objets mis à disposition pour faire face. Pour notre part, c’est le stock de Senzu qui aura grandement contribué à la victoire contre l’organisateur des Cell Games. Notons qu’utiliser à bon escient l’espace mis à disposition par les différents champs de bataille ne sera pas inutile, puisqu’il est parfois bon de mettre de la distance avec son adversaire le temps d’utiliser un objet ou bien pour préparer une riposte.
Dans l’ensemble, Dragon Ball Z: Kakarot est plutôt joli à l’œil avec une utilisation léchée du cel-shading mais certains passages donnent l’impression de voir des personnages aux textures plastifiées. Un peu étrange, bien que le jeu de couleurs n’est ni trop contrasté, ni trop lumineux. On a également remarqué quelques plans sur lesquels le visage des personnages était comme déformé et bien loin du rendu original. Il reste encore du temps aux développeurs afin de peaufiner ce point là, d’autant que la build que nous avons pu essayer était toute récente. Gageons que ceci explique cela et que CyberConnect 2 offrira une réalisation digne de celle de Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm 4.
On vous rassure toutefois, nous n’avons pas boudé notre plaisir une seule fois en ce qui concerne la mise en scène. Les cinématiques sont bien animées et renvoient parfois directement à des plans tirés de l’anime. Sur ce point, on a déjà très hâte de vivre à nouveau les moments les plus marquants de la saga. Concernant la musique, on a bon espoir puisque l’on devrait pouvoir retrouver des morceaux cultes de la série. En ce qui concerne celui qui était joué durant l’affrontement contre Cell, il faut avouer qu’il changeait radicalement de ce que l’on a pu avoir dans les Dragon Ball Xenoverse ou bien dans Dragon Ball FighterZ . Fini les musiques d’ascenseur, exit les guitares ultra saturées et bonjour les bons vieux cuivres, violons et notes de piano chers aux thèmes dont seul Shunsuke Kikuchi a le secret. On en tremble déjà et il nous tarde de pouvoir poser les mains à nouveau sur le titre afin de voir si l’étiquette Action-RPG est pleinement méritée. On en doute pas vraiment, d’autant que la partie combat semble remportée haut la main mais le challenge est effectivement de taille.
Verdict : En lice pour devenir l’élite des jeux Dragon Ball Z
Si Dragon Ball Z: Kakarot devra composer avec un scénario dont on sait déjà tout (ou presque) et une réalisation parfois imparfaite, il offre des affrontements ultra dynamiques qui mettront plus d’une fois le joueur dans la peau d’un protagoniste parfois impuissant face à ses ennemis. Cela tranche littéralement avec les précédents titres ou les échelles de puissance étaient plus ou moins les mêmes, sans prendre en compte la difficulté que l’on peut régler dans les options. Reste à voir si les boss offriront un peu de variété et ne s’imposeront pas uniquement comme des sacs à PV aux attaques spéciales dévastatrices. En dehors de cela, les voyants sont au vert et il semblerait qu’il n’y aurait pas besoin de faire appel à Shenron pour que le nouveau bébé de Bandai Namco s’avère être convaincant. Qu’on se le dise clairement : on a très hâte.
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