Une décennie, c’est finalement le temps qu’il aura fallu à Square Enix pour accoucher de ce Final Fantasy XV, d’abord connu sous le nom de Versus XIII. Lié à ce qui est aujourd’hui considéré par beaucoup comme un des pires épisodes de la licence, il a bien fallu un changement de nom et de console pour permettre à Noctis et sa bande de faire oublier les souvenirs d’une trilogie décriée par les fans. Cependant, cela n’a pas été suffisant et encore aujourd’hui beaucoup de questions se posent sur ce que va apporter ce nouvel opus canonique. Campagne marketing pas toujours au mieux de sa forme, de nombreux projets cross over en cours, bref, pour le non initié, suivre l’actualité du titre s’avère parfois un véritable parcours du combattant. La première approche fut la démo « épisode Duscae » qui n’a pas emballé les fans outre mesure et a obligé l’équipe de développement à en présenter une nouvelle copie, une version 2.0, afin de rassurer le public. Puis, arrive un nouveau trailer de gameplay à l’E3 2016 mettant en scène un Titan, et là, c’est la douche froide. Errance de la caméra, mollesse des combats, incompréhension totale de ce qu’il se passe à l’écran…. Retour à la case départ donc. A quelques semaines de la sortie du jeu, Square Enix nous a permis de poser nos mains sur une version proche de ce que contiendra la boite le 29 novembre 2016.
Le système de combat, le nerf de la guerre
Rassurant, voilà ce qui sort en premier lieu de la session de jeu. Session qui s’avère assez longue puisque nous avons pu jouer 9 heures au titre. Dès le départ, les errances de l’épisode XIII sont corrigées et un vaste open world s’ouvre à nous. L’occasion de se familiariser avec le nouveau système de combat et en découvrir toute sa profondeur. Car oui, bien que d’un point de vue extérieur les combats peuvent sembler assez limités niveau gameplay, une fois confronté à la bête, l’avis est tout à fait différent. Les combats jouissent d’une véritable profondeur, faisant la part belle à l’attaque et à l’esquive, tout en vous forçant à parer et vous téléporter au bon moment. Le titre vous oblige de manière intelligente à utiliser tous les moyens qui sont mis à votre disposition pour venir à bout de vos opposants. Noctis dispose d’un large panel d’armes, qu’il peut changer à la volée, d’une simple pression des flèches directionnelles et le tout s’enchaine très bien.
Également, le système de téléportation, qui semblait étrange pour tout le monde, s’avère finalement indissociable du système de combat. En effet, cela vous permet de vous sortir des situations les plus périlleuses afin de vous soigner, mais surtout d’avoir une vision plus globale de la zone d’affrontement et ainsi d’adapter votre stratégie, ou de prendre par derrière vos ennemis dans le but d’obtenir un bonus de dégâts important. De plus, bien comprendre à quel moment attaquer, se défendre ou parer se fera à la dure, par des combats qui vous pousseront dans vos derniers retranchements. La mort ne sera pas souvent au rendez-vous, mais une mauvaise stratégie et le combat risque de durer longtemps.
Bien que Noctis soit le seul personnage jouable, il est possible de donner des ordres à vos alliés afin que ces derniers lancent une attaque, vous permettant ainsi par exemple de réaliser des combos assez dévastateurs. Réussir des combos, faire des esquives parfaites, changer d’arme à la volée, gérer votre position au sein du combat et maitriser la téléportation sont des éléments de gameplay qui permettent au titre de livrer un véritable système de combat efficace et jouissif. Sans doute ce qu’il y a de plus important dans un Action-RPG de la sorte.
A table
Chaque excursion dans le vaste monde que le jeu vous offre se prépare, et pour cela, vous pourrez compter sur les différents talents de vos compagnons afin de vous faciliter certaines taches. On pense notamment à Ignis, capable de préparer des plats, qui vous permettent, si vous possédez les bons ingrédients, d’obtenir des bonus de statistiques non négligeables. De plus, à chaque victoire, vous obtenez de l’expérience qui sera utilisée lorsque vous allez dormir près d’un feu de camp ou dans un hôtel. Cette expérience permet bien évidemment de monter de niveau afin d’améliorer vos stats. Par ailleurs, un simili sphérier fait encore une fois son apparition, dans lequel vous allez devoir dépenser des points de compétence pour influencer directement l’évolution de vos personnages, mais également obtenir de nouvelles capacités, que ce soit pour Noctis ou pour ses compagnons. Rien de bien original en soi, mais l’ensemble fonctionne très bien et l’évolution des personnages, la force gagnée ou encore les nouvelles compétences ont une véritable incidence sur le jeu et les combats.
Dès le début du jeu, la volonté des développeurs à ne pas brider les joueurs se ressent. En effet, rapidement le choix nous est laissé dans la manière dont nous voulons parcourir l’aventure. On peut facilement décider de se consacrer uniquement aux quêtes annexes que les PNJ nous proposent, de remplir les contrats de chasse aux monstres afin d’obtenir des Gils (la monnaie du jeu) ou bien se contenter de découvrir le monde à notre portée, sans objectif précis. Il faudra cependant être vigilant, car il peut arriver que l’on se retrouve confronté à des monstres bien trop forts pour nous, avec la fuite comme seule solution. Un bon moyen de baliser la progression du joueur. La carte du monde regorge également d’objets à collecter, que ce soit pour le craft d’armes ou pour la préparation des plats. Également, la magie se fait cette fois-ci non plus en apprenant des sorts, mais en collectant des ressources via des sources de magie (feu, glace, foudre) qu’il faut ensuite fusionner dans l’inventaire. Évidemment, la map regorge de monstres pas toujours évidents à vaincre, principalement la nuit, où il est beaucoup plus compliqué de progresser au vu du niveau des adversaires rencontrés, notamment au début du jeu.
On est des bros, bro
Un véritable travail semble avoir été réalisé sur l’interaction entre les personnages principaux du groupe de Noctis. Afin de briser la monotonie de la marche à pied, il arrive fréquemment que les personnages discutent entre eux, se chamaillent, le tout dans l’optique de pousser l’attachement du joueur à cette bande, qui, si l’on n’a pas vu la série animée, ne nous est pas vraiment introduite par le jeu. Et c’est là où la politique cross média de Square Enix pour Final Fantasy XV risque de nuire à certains joueurs. Les éléments du film King’s Slaive sont tout juste narrés, et restent peu compréhensibles pour un non initié. Être obligé de passer par la case Blu Ray pour comprendre des éléments de scénario aussi importants n’est pas des plus pertinents pour un jeu qui a la lourde tâche de faire oublier l’épisode XIII. Cependant, et c’est un point important à souligner, le titre ne semble pas être trop bavard et développe suffisamment ses personnages sans trop en faire. Les rôles sont rapidement définis et identifiés, et le groupe d’amis fonctionne véritablement en symbiose.
Japanese Modernist
Au cours de la session de jeu, et même si Final Fantasy XV ne semble pas être la baffe graphique de l’année, aucune baisse de framerate n’a été remarquée. Mais force de constater que pour cela, le jeu a dû faire des concessions. Loin d’être vilain, le titre bénéficie d’une véritable patte artistique et le monde qui nous est offert est plaisant à découvrir. Les différentes zones sont cohérentes entre elles et s’enchainent bien. Certains panoramas sont vraiment jolis et on se surprend à les contempler. Malheureusement, il faut également noter certaines textures floues et une distance d’affichage parfois réduite. Mais le plus important est là, le framerate ne bouge pas, même quand les ennemis sont nombreux et que l’action devient frénétique.
Nous avons également pu profiter du doublage français qui n’arrive pas vraiment à convaincre, bien que les acteurs semblent investis, et accentue la niaiserie de certains personnages, Prompto en tête. Dommage, mais on préférera jeter notre dévolu sur la version anglaise ou même japonaise, qui elles, sont de qualités. Un soin tout particulier a également été apporté sur la bande son du jeu qui est vraiment de bonne facture la plupart du temps et flatte l’oreille. Mention spéciale au thème de combat vraiment épique.
Verdict
Bref, que garder de cette session de jeu? Principalement que du positif. Final Fantasy XV s’avère convaincant. Notamment grâce à l’un des meilleurs systèmes de combat de la licence, un monde ouvert travaillé et cohérent et un groupe de protagonistes que l’on se plait à suivre. Après avoir soufflé le chaud et le froid, Square Enix semble avoir finalement trouvé la bonne formule, et ce petit report de deux mois n’aura été finalement qu’un grand plus. L’envie d’y retourner et de rendre enfin un verdict final sur ce Final Fantasy ne cesse de croitre au fur et à mesure que la date de sortie approche. Un jeu qui, on l’espère, deviendra aussi iconique pour tous les fans de la licence que certaines des itérations précédentes.
Lilty501
19 octobre 2016 at 18 h 39 minMerci pour cette review même si pour ce que j’ai entendu lors de la démo de la Japan Expo et des différentes interview des voix françaises, je trouve cette dernière très bonne. Honnêtement, comme beaucoup, je compte faire le jeu en VF mais au delà du côté pratique pour suivre les conversations en plein combat, je trouve vraiment la VF de bonne facture. Là dessus, je ne vous comprends pas mais bon chacun ses goûts. En espérant que beaucoup trouve la VF de bonne qualité pour que l’on en ait une de nouveau pour FFXVI ^^
tsu
20 octobre 2016 at 18 h 14 minComme tu l’as dit, ce n’est qu’une question de goût. Le choix sera laissé au joueur de toute façon, donc ce n’est pas bien important =)
Lilty501
20 octobre 2016 at 21 h 24 minOui mais dans ce cas il aurait fallu spécifier que ceux sont VOS goûts et pas affirmer de la sorte comme une vérité générale.
Surtout que perso’, je préfère la VF à la VA et la VO pour ce que j’en ais entendu donc bon, je suis en total désaccord avec vous sur ce point.
Et oui, effectivement, ce qui est bien avec FFXV c’est que l’on aura le choix 🙂
tsu
20 octobre 2016 at 21 h 50 minJe donne mon avis. L’article est signé. C’est donc bien de mes gouts dont il s’agit. Mais gardes ton esprit critique. Tu as tout fait le droit de ne pas être d’accord avec moi.