Après une première preview fort concluante dans les locaux de Capcom France, nous avons eu le privilège de nous frotter à la bêta fermée s’étant tenue du 7 au 10 octobre dernier sur PC et consoles. L’occasion de mettre la main sur le online, ainsi que sur une partie du contenu qui sera accessible à la sortie du jeu, à une date encore inconnue à ce jour. Avons-nous toujours été aussi emballés qu’à notre premier contact avec Street Fighter 6 ? Notre avis à froid ci-dessous.
Ready to hit the Streets, Boyz !
L’été dernier, nous étions conviés à découvrir l’alpha de Street Fighter 6 sur PS5 dans les bureaux de Capcom. Si vous aviez lu notre preview, vous savez d’ores et déjà que nous avions trouvé cette nouvelle itération de la saga légendaire de Capcom très convaincante de par son game system riche et abouti, malgré le faible nombre de combattants proposé à l’époque, seulement quatre, et l’absence de modes de jeux en dehors d’un simple 1v1/CPU en mode local. Seulement trois petits mois après, nous revoilà à tâter la bête et, cette fois-ci, dans un build boosté, online inclut ! Le roster c’est lui aussi élargi avec l’ajout de quatre personnages supplémentaires : Juri, Kimberly, Guile et Ken. Pas de présence de Dhalsim, E.Honda et Blanka, malgré leur annonce quelques jours plus tôt. La sélection proposée fut néanmoins suffisante pour que les joueurs puissent avoir un aperçu des différents styles de gameplay proposés par Street Fighter 6.
Tout d’abord, en plus de devoir choisir un battletag unique, le jeu nous invite à créer son avatar. Plus qu’un gadget, l’avatar aura un rôle majeur dans Street Fighter 6. En plus d’être votre représentation dans les lobbies online du jeu, votre avatar sera au centre du mode World Tour, une sorte de mode campagne dans lequel votre personnage fera la rencontre de divers grands maîtres de la série, votre but étant d’affronter votre prochain et de devenir le combattant le plus puissant. Grosso modo, on n’est pas loin d’un scénario Pokémon, dans lequel Pikachu et Dracaufeu auraient été troqué contre des Hadoken et Spinning Bird Kick. Malheureusement, rien de cela ne sera présent dans cette bêta fermée, l’essentiel étant concentré sur la partie online du titre. Une fois votre avatar défini, il est temps s’accéder à l’un des différents serveurs proposés, une douzaine rien que pour l’Europe.
Vous voilà dans le battlehub. C’est ici que les joueurs du monde entier pourront se croiser et s’affronter via une multitude de bornes misent à dispositions. Avant d’aller faire parler vos poings, il faudra s’assurer d’avoir sélectionner votre combattant par défaut, car une fois à la borne, pas de character select screen, le combat démarre avec le personnage que vous aurez préalablement choisi. Il faudra, au même moment, s’assurer de sélectionner le bon style de combat. Car oui, Street Fighter 6 introduit deux styles de combats distincts : Classique et Moderne. Classique est, comme son nom l’indique, l’approche habituelle opérée par Street Fighter depuis plus de trente ans maintenant, à savoir trois touches de poings et trois touches de pieds ayant un niveau de puissance croissant. Le mode Moderne, grande nouveauté de cet opus, propose un système simplifié composé de trois touches d’attaque de type faible, moyenne et puissante, ainsi que des touches raccourcis pour les autres features comme les coups spéciaux ou les capacités liées ou système de Drive de Street Fighter 6. Soyons honnête, ce mode Moderne ne s’adressera qu’à un public bien particulier, en l’occurrence les joueurs manette, et surtout les néophytes du genre. Si vous êtes déjà connaisseur du de la franchise et, qui plus est, possesseur d’un stick arcade, nous ne pouvons que trop vous conseiller de rester sur le mode Classique.
Here Comes a New Challenger!
Enfin paré pour notre premier match, il est temps d’affronter notre premier adversaire, et de mettre à l’épreuve le rollback netcode de Street Fighter 6. Enfin ! Le Saint rollback netcode sur un jeu Street Fighter actuel ! Malgré quelques rares soucis, notamment le premier jour, que le plaisir fut immense. Nous sommes très loin des déboires de Street Fighter V et de son online bancal, encore jusqu’à aujourd’hui. Dans l’ensemble, le tout a marché du feu de Dieu et ce même contre des joueurs éloignés, et sans accès à la fibre. De plus, le titre prend en charge le crossplay, permettant de jouer contre des adversaires sur toutes les plateformes ! Clairement, Capcom ne souhaite pas réitérer la catastrophe que fut la première phase de bêta de Street Fighter V. C’est d’ailleurs un constat que nous pourrions faire dans son ensemble, comme si Capcom était traumatisé des foudres des joueurs encore aujourd’hui. Bref, le tout est fluide, dynamique et sans l’apparition soudaine d’erreurs mettant un terme aux matchs. Néanmoins, et malgré une sélection de participants restreintes par Capcom, bon nombre de serveurs affichaient un taux de fréquentation proche de la saturation. Il faudra espérer que les serveurs seront assez solides à la release finale, afin de pouvoir accueillir tout le monde sans embuche. Nous aurions à pointer du doigt le mode training comme seul bémol à cette bêta. Si le mode n’est pas le problème en soi, c’est surtout son accès qui s’est avéré laborieux, impossible d’y accéder en dehors du Battlehub. Pour s’exercer, il faut s’installer à une borne et lancer le training depuis ce point. Eh bien ? Où est le problème ? Le problème est qu’à tout moment vous risquez d’être challengé par un autre joueur, sans possibilité de refus. De ce fait, si les nouveautés présentent dans le mode training nous ont semblé très convaincantes, il fut difficile de nous y atteler pleinement, une requête de combat étant enclenchée pratiquement toutes les deux minutes.
Malgré l’absence du mode World Tour et de certaines features pour cette bêta, Capcom ne s’est pas cantonné à du pur versus traditionnel. Si les joueurs pouvaient s’affronter dans des matchs classés ou non-classés, il fut également possible de s’affronter de manière bien plus loufoque qu’à l’accoutumé. En effet, Capcom introduit avec ce Street Fighter 6 des modes atypiques, presque plus proche du Party Game que du jeu de combat. Tenter de mettre son adversaire à terre le plus de fois pendant qu’un taureau passe sur le terrain, combattre en évitant de se faire électrocuter, s’affronter en s’envoyant un ballon de plage explosif… voici quelques-uns des modes de jeu présents dans cette bêta fermée. On sent la volonté de Capcom à vouloir proposer un maximum de contenu le jour J, quitte à sortir quelque peu des sentiers battus, quitte à donner à Street Fighter 6 des airs de Party Game, ou de Smash Bros.-like à un certain degré. Une initiative intéressante, qui pourrait même donner naissance à des tournois dédiés en dehors du circuit du Versus Fighting traditionnel si le mayonnaise prenait. Cela pourrait également contribuer à éviter les départs massifs de joueurs quelques semaines après la sortie du jeu, notamment chez lui joueurs les moins expérimentés, frustrés par la défaite et le côté non fun du genre à certains égards. Et plus de cela, Capcom propose aussi d’afficher votre talent sur certains titres rétro de la compagnie. Via des bornes dédiées, les joueurs pourront tenter de pulvériser des records sur différents jeux d’arcades. Lors de cette bêta fermée, Final Fight et Street Figther II Turbo furent disponibles à la suite pour un temps limité.
Verdict : On a hâte !
Encore une fois, Capcom nous présente du très très lourd avec cette bêta fermée. Online quasi irréprochable, présence d’une variété de modes de jeux, il est clair que la firme nipponne ne souhaite pas réitérer le désastre Street Fighter V et montre des gages de compréhension de ce que veulent les joueurs. Cependant, il fût dommage que le mode training ne soit pas accessible en-dehors du battlehub afin de pouvoir en profiter pleinement sans être importuné. En l’état, Street Fighter 6 semble n’être plus très loin d’une sortie officielle. D’ici là, nous espérons qu’une autre phase de bêta verra le jour, ouverte cette fois-ci, afin de mettre les serveurs à l’épreuve et de nous présenter de nouveaux combattants en jeu, à l’image de Dhalsim, E.Honda et Blanka, indisponible lors de cette session. Sans surprise, c’est encore une fois un grand oui pour nous !
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