Reprenant le même univers que Black Desert Online, Crimson Desert est un projet qui a subi plusieurs changements pendant son développement pour finalement s’avérer complètement indépendant du premier titre nommé tout en y conservant certains éléments. Lors de la Paris Games Week 2024, nous avons pu essayer ce titre développé par les Sud-Coréens de chez Pearl Abyss. Après avoir été une heure entre nos mains, découvrez notre premier ressenti sur cet exigeant RPG.
Preview réalisée sur PC lors d’un événement presse organisé lors de la Paris Games Week 2024
Un ambitieux projet
Alors que les RPG sont de plus en plus nombreux sur le marché, Pearl Abyss développe Crimson Desert depuis plus de quatre ans, un titre ambitieux qui s’est montré au cours de ces derniers mois par diverses vidéos de gameplay. Ainsi, nous avons pu nous essayer dans une version de démonstration sur la même build que celle proposée lors de la Gamescom 2024 : à savoir l’enchaînement de plusieurs combats de boss aussi épiques les uns que les autres, mais nous y reviendrons plus tard. Lors de notre essai, l’équipe de développement nous a présenté par le biais d’une vidéo de présentation très bien expliquée, le gameplay du titre ainsi que les principales fonctionnalités de ce dernier. Une fois les présentations faites, nous avons pu nous essayer pendant une heure sur le jeu.
Crimson Desert est un donc, un RPG qui se reposera plusieurs composantes : l’exploration via un gigantesque monde ouvert, le combat, mais également la gestion de nos coéquipiers. Si nous n’avons pu nous essayer que sur les combats, cela nous a tout de même permis de nous faire un premier avis sur quelques éléments. Tout d’abord, Crimson Desert est un titre bluffant visuellement parlant. Contrairement à ce que nous pensions avant de démarrer notre session de jeu, le titre ne fonctionne pas sous Unreal Engine 5, mais bien sous un moteur technique prioritaire développé par Pearl Abyss, à savoir le BlackSpace. Ce choix est notamment condensé par la volonté de la part des développeurs d’être libres dans la gestion des collisions, de la physique et le développement d’un moteur maison répondait nettement plus aux exigences par rapport à un moteur externe. Entre les textures d’excellentes factures, les animations au poil et les nombreux effets de lumière et de particules qui s’agitent lors de nos différentes joutes, Crimson Desert nous a impressionné dans sa réalisation. À noter également que la distance d’affichage était importante et nous avons pu voir à quel point Crimson Desert s’annonce comme une vaste expérience. Attention cependant, nous avons joué sur une bécane très puissante, et il faudra attendre de voir l’optimisation finale pour des plus petites configurations.
Des combats de boss épiques
Vous l’aurez compris, notre session de jeu s’est avant tout axée sur les combats et notamment les rencontres face à plusieurs boss aussi imprévisibles les uns que les autres. Précisons que lors de notre session, nous avons eu le choix entre le combo clavier/souris et une manette DualSense : nous avons opté pour la seconde option. Sachez que tous les boss auxquels nous nous sommes confrontés ont déjà été présentés par l’éditeur via plusieurs vidéos de gameplay disponibles à cette adresse. Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous avons eu le droit à un court combat face à des ennemis plus faibles pour nous familiariser avec le gameplay du titre. Avec une vue TPS, nous avons le droit à des combats nous demandant d’utiliser habilement notre arme de corps-à-corps, notre arc ainsi que notre bouclier pour parer les attaques. Enfin, nous avons également la possibilité d’esquiver, mais attention à ne pas en abuser puisque nous disposons d’une jauge d’énergie et une fois vide, il faudra patienter pour pouvoir de nouveau exécuter ces esquives.
Si le joueur peut personnaliser son attirail en récupérant du loot après avoir défait un ennemi par exemple, il dispose par ailleurs de plusieurs compétences qui lui permettront de prendre le dessus sur certains boss. En plus de cela, il est possible grâce à une jauge de concentration de ralentir l’environnement pour ainsi esquiver plus facilement un éventuel coup ou encore d’en profiter pour utiliser une arme longue distance, dont l’arc avec des flèches explosives diablement efficaces. Enfin, nous avons pu voir d’autres possibilités comme notamment le fait de pouvoir planer en nous transformant en corbeau, ce qui fut utile notamment face à un boss bien précis lorsque ce dernier nous éjectait haut dans le ciel bleu de ce magnifique monde ouvert. À noter que pour chaque combat de boss, une mise en scène a lieu avec des dialogues et des doublages de qualité dans la langue de Shakespeare. Nous ne savons pas en revanche si la version finale disposera de doublages en français.
Les combats de boss de Crimson Desert sont exigeants, mais les développeurs nous ont confirmé une information importante : le jeu n’est pas vendu comme étant un Souls-like, mais bien un jeu d’action/RPG. Il faut admettre que nous avons éprouvé des difficultés à nous défaire des premiers ennemis et qu’il est vrai qu’au premier contact, ce Crimson Desert peut s’avérer difficile tant il y a de choses qui apparaissent à l’écran et que le gameplay mérite qu’on s’y attarde quelques heures avant de se lancer dans de dures confrontations. Heureusement, nous pouvions, lors de notre session, revivre instantanément après une mort ou encore de nombreux soins à notre disposition. Par rapport à cette option de pouvoir réapparaître immédiatement sans tout recommencer, les développeurs ignorent encore si cette possibilité sera donnée aux joueurs via une compétence spécifique ou un niveau de difficulté. Un choix de game design qui aura un impact important sur l’expérience et le ton que les développeurs souhaitent donner à leur jeu.
Nous avons donc eu affaire à quatre boss aussi coriaces les uns que les autres : le Diable des Roseaux qui disposaient d’une vitesse d’exécution impressionnante, le Roi Cerf qui infligeait au corps-à-corps des dégâts colossaux, la créature fantastique Cornes Blanches qui était mobile et difficile à cerner ainsi que la Reine Caraparoche qui nous demandait de trouver ses points faibles puis d’utiliser une compétence spéciale pour en venir à bout. Chaque boss avait des faiblesses spécifiques (expliquées avant le début de notre preview pour le bien de notre session) avec des patterns bien précis qu’il fallait comprendre pour anticiper et frapper lorsque le moment était opportun : les fenêtres de parade étant minimales, Crimson Desert récompensera votre capacité d’analyse et votre persévérance. Malgré notre niveau qui ne fut pas brillant, nous avons senti au fur et à mesure de notre expérience de jeu une amélioration considérable dans la compréhension de son gameplay et nul doute que le titre récompensera les plus téméraires. On comprend mieux finalement la proposition de PlayStation de faire de ce Crimson Desert une potentielle exclusivité console, bien que cette proposition fût balayée par les développeurs. Lors de notre session, sachez que le sound design ainsi que les thèmes qui accompagnaient nos joutes ont été de haute volée.
Verdict : on en veut plus !
Crimson Desert se présente donc comme un RPG exigeant qui mettra vos talents à rude épreuve, notamment sur les nombreux boss présents dans le jeu final. Si nous n’avons pu essayer le monde ouvert et y découvrir les secrets qu’il renferme, les combats de boss sont impressionnants dans tous les sens du terme. Avec des effets visuels qui éclatent la rétine, des patterns qui demandent une fine analyse de la part du joueur et un sentiment de progression important au cours de notre session, ce Crimson Desert est un titre ambitieux qu’il faudra absolument suivre en 2025.
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