Durant la Gamescom 2017, nous avons eu l’opportunité de tester Assassin’s Creed Origins sur Xbox One X pendant une heure. Cette session de jeu nous a permis de nous lancer dans une mission de la quête principale, d’explorer une pyramide et de terminer une mission secondaire. L’année de pause a t-elle fait du bien à la licence ? Voici notre décryptage ainsi que notre premier verdict !
Preview effectuée sur Xbox One X
Nous prenons donc le contrôle de Bayek, le héros de cet opus qui revient sur les origines de la franchise. La séquence débute à bord d’une embarcation de fortune sur le Nil. Directement, un monde immense s’offre à nous et la cité égyptienne regorge de vie. Les passants vaquent à leurs occupations, les gardes patrouillent et la faune (dangereuse ou non) fait aussi quelques apparitions. Les animaux, comme les crocodiles camouflés dans l’environnement, peuvent d’ailleurs nous causer pas mal de soucis et il faudra s’en défaire au cours de combats plus ou moins tendus. Un peu d’exploration dans ce nouveau terrain de jeu nous permet de découvrir les améliorations apportées au gameplay. Déjà, notre assassin grimpe très facilement sur n’importe quelle paroi par la simple pression d’un bouton. Il en est de même pour les descentes. Ainsi, oubliez les éternels blocages ou chutes des épisodes précédents. Tout se fait avec une facilité déconcertante, ce qui sert la fluidité ainsi que le dynamisme de l’action.
Ceci est une révolution !
Les combats font par ailleurs partie des plus grands changements de cet Assassin’s Creed Origins. Là aussi, oubliez tout ce que vous avez appris dans le reste de la série. Les contres ne sont plus la seule issue possible et il faut maintenant faire preuve de beaucoup plus de calme et de réactivité. Bayek peut donner des coups faibles ou des coups puissants à l’aide des gâchettes de droite. Aussi, il dégaine un bouclier qui contre automatiquement les coups de l’ennemi verrouillé. Les adversaires étant parfois coriaces et nombreux, il sera nécessaire d’esquiver ou bien de parer une attaque pile au bon moment pour effectuer un contre. Si vous êtes fans de la saga, autant dire que vos vieilles habitudes seront bousculées. Les affrontements sont désormais bien plus difficiles et il n’est plus question de se lancer dans une bataille avec des dizaines d’ennemis à nos trousses. Parfois, l’arc sera une excellente alternative pour faire le ménage tout en restant discret. Quelques tirs dans la tête bien placés et le tour est joué. C’est en sachant tout cela que notre quête peut commencer.
Celle-ci est assez représentative des possibilités qui s’offriront à nous au fil de l’aventure. Des dialogues parfois assez longs viendront ponctuer les moments forts et les phases de gameplay promettent d’être assez variées. Par exemple, il faut dans un premier temps entrer dans une zone d’enquête pour recueillir un nombre de preuves suffisantes avant de pouvoir avancer. Ensuite, il faut assassiner une cible bien protégée dans un fort. Si la force brute peut-être une option (à condition d’être bien équipé), la discrétion est tout de même bien plus recommandée. C’est à ce moment qu’un nouvel élément de gameplay entre en jeu : notre aigle nommé Senu. D’une simple pression sur la touche haut de la croix directionnelle, nous prenons le contrôle de l’oiseau qui peut alors marquer les ennemis et repérer les cibles prioritaires. Il apporte un avantage tactique non négligeable. Il peut aussi nous aider en combat une fois la compétence adéquate débloquée . Une fois toutes ces nouveautés appréhendées, l’assassinat devient un jeu d’enfant. Mais les surprises ne s’arrêtent pas là.
Beau à l’intérieur et ça se voit à l’extérieur
Assassin’s Creed Origins opère un autre grand changement dans la franchise : un virage RPG drastique. Ainsi, Bayek comme les ennemis ont maintenant un niveau ainsi qu’une barre de vie bien plus visible. Un inventaire nous permet de choisir nos armes et ces dernières possèdent des statistiques ainsi qu’un niveau de rareté. Un compas à la Skyrim vient se placer en haut de l’écran afin de remplacer l’éternelle mini-carte. Enfin, un arbre de talents nous invitera à dépenser nos points de compétence pour débloquer de nouvelles habiletés. Alors certes, c’est du grand classique mais il est clair que la série Assassin’s Creed n’est plus la même avec cela. Le constat est le même avec l’environnement. Plus vastes, plus détaillés, les décors sont absolument somptueux. Si la version que nous avons testé souffrait de bugs liés au fait qu’il ne s’agissait pas du jeu final, le tout est esthétiquement très réussi. Mention spéciale aux tempêtes de sable qui viendront même modifier sensiblement le gameplay (les ennemis nous verront moins facilement). Il est même possible de switcher directement entre le jour et la nuit. En effet, à certains moments de la journée, les gardes ne seront pas au même endroit et ne réagiront pas de la même façon. Il faudra étudier toutes ces possibilités pour augmenter nos chances de réussite. Cerise sur le gâteau, la fluidité est bien au rendez-vous et aucune baisse de framerate n’a été déplorée durant notre session (la Xbox One X n’y est sans doute pas pour rien). Ce qui est certain, c’est qu’admirer le désert du haut d’une pyramide est un moment gracieux difficilement oubliable.
Les pyramides nous permettront d’ailleurs de renouer avec l’exploration des tombeaux introduits dans Assassin’s Creed II. Ces derniers renferment des énigmes qui une fois résolues nous ouvriront la voie vers de grands trésors comme des armes exclusives ou des pierres précieuses. Les développeurs nous ont promis de nombreuses séquences d’exploration souterraine. Ce qui nous conduit vers notre dernier point, les quêtes secondaires. Il faut s’attendre à une narration plus poussée (bonjour The Witcher) ainsi qu’à des missions plus longues. Dans l’ensemble, le jeu offre bien plus de profondeur que ses prédécesseurs et ce à tous les niveaux. Assassin’s Creed Origins semblent être le véritable renouveau dont la série avait vraiment besoin. S’il faudra juger de la réussite ou non sur la version finale (en particulier en terme de scénario ou encore de répétitivité), cette version d’essai s’est révélée surprenante à plus d’un titre et fait figure d’une belle promesse pour l’avenir de cette saga mondialement reconnue.
Verdict
Assassin’s Creed Origins opère un virage à 180° par rapport aux anciens épisodes de la franchise. Les combats gagnent en tactique comme en difficulté, l’escalade se fait instantanément et la narration semble bien plus poussée, en particulier lors des missions secondaires. Ajoutez à cela une carte immense, des graphismes vraiment réussis ainsi que le retour des fameux tombeaux, et vous obtenez un des titres les plus prometteurs de cette fin d’année. Cela faisait longtemps qu’un Assassin’s Creed n’avait pas suscité un tel enthousiasme !
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