Entre un épisode spécial pour la série TV et un troisième film sur les rails, l’univers du célèbre détective Sherlock Holmes est loin d’avoir dit son dernier mot. Le jeu vidéo ne fait d’ailleurs pas office d’exception puisque Frogwares, le studio ukrainien à l’origine du satisfaisant Crimes & Punishments, revient avec un premier jeu entièrement conçu pour la génération actuelle : The Devil’s Daughter. Présent exclusivement à la Paris Games Week 2015 en behind closed doors, nous avons pu en savoir plus sur ces prochaines aventures.
Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter démarre avec une séquence pour le moins inquiétante. Nous y retrouvons le détective anglais, dans de sales draps, poursuivi en pleine forêt par un mystérieux ravisseur. Pris au piège, une balle est alors tirée dans sa direction avant que le joueur ne soit projeté dans un flashback. Un événement rare, et qui donne le ton, pour un personnage qui a l’habitude d’être en position de force. Qu’a-t-il bien pu faire pour en arriver là, lui qui a l’habitude de « chasser » les autres ?
Direction Baker Street, lieu incontournable de la franchise, où Sherlock et Dr. Watson vont aborder la première des cinq affaires de cet opus. Les habitués y retrouvent immédiatement leurs marques entre le journal d’interface, le courrier et l’armoire des costumes. En revanche, passer la porte de l’appartement ne donne plus seulement accès à la carte des destinations mais permet d’aller à l’extérieur ! Il s’agit de l’une des grandes nouveautés de The Devil’s Daughter qui offre la possibilité de se balader dans la rue et ses annexes dans un Londres victorien. Un moyen d’offrir une immersion plus poussée de la ville anglaise de l’époque. En exemple, nous sommes amenés à joindre l’habitation d’une victime directement à pied plutôt qu’en utilisant le déplacement rapide.
Une fois la recherche d’indices et autres pièces à conviction terminée, nous observons alors un mécanisme déjà présent dans Crimes & Punishments : l’analyse d’une personne. Mais cette fois-ci, le jeu laisse moins place aux erreurs, en demandant de choisir la bonne déduction d’un objet, pour rendre l’étude plus réaliste. Après tout, il est vrai que dans l’épisode précédent, il était facile d’arriver à la bonne conclusion, malgré plusieurs erreurs de parcours. Désormais, mener le mauvais raisonnement pourrait vous faire passer à côté d’indices importants pour la résolution d’un crime. Le jeu continuera en fait comme si de rien n’était mais ne déclenchera pas les dialogues qui pourraient être capitaux pour la suite. Les pointilleux n’auront pas de craintes à voir pour autant, puisqu’il est toujours possible de savoir si le choix final est correct ou non avant de le valider définitivement.
Avec The Devil’s Daughter, les développeurs de Frogware souhaitent visiblement offrir une mise en scène plus tournée action en profitant d’un scénario plus sérieux, focalisé sur des problèmes familiaux. Durant la présentation à laquelle nous avons été conviés, l’équipe présente sur les lieux nous a informé du fait que les scènes de dialogues seraient moins nombreuses (un passage de 3 à 2 heures environ au total). L’aspect plus ouvert adopté dans cette nouvelle page de l’histoire du détective donne ainsi lieu à des séquences d’infiltration avec Wiggins, où il sera possible de monter sur les toits afin de rester le plus discret possible. Autre extrait, Sherlock se trouve impliqué dans une bagarre au milieu d’une taverne où il faudra choisir rapidement le bon objet pour attaquer ou se défendre à la manière des longs métrages aux côtés de Robert Downey Jr. Tous ces éléments permettent donc d’accorder un rythme plus rapide, bien que le genre concerné ne puisse échapper à des passages plus calmes et réfléchis.
Si nous devions faire un commentaire sur le côté technique, il faut admettre que ce qui nous a été présenté n’a pas été visuellement très marquant. Mais la démonstration n’étant qu’au stade alpha, nous ne pouvons qu’attendre d’en voir plus. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une vidéo plus récente nous a été partagée afin d’observer les évolutions graphiques effectivement visibles. Pour information, l’équipe utilise le Physicaly Based Rendering (PBR) qui leur permet d’obtenir un rendu plus fidèle, notamment en termes de luminosité. Il s’agit de la même technologie employée, par exemple, dans Assassin’s Creed Unity ou The Order: 1886. Le temps nous dira donc ce qu’il en sera de la version finale de ce Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter. Une chose est sure, le prochain titre de Frogware s’annonce plus que prometteur et pourrait, encore une fois, satisfaire les fans du célèbre enquêteur. Rendez-vous au printemps 2016 sur PS4, Xbox One et PC.
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