Alors que Life is Strange 2 conquiert de plus en plus de joueurs au fur et à mesure de la sortie des épisodes, Urban Comics fait le choix de revenir sur l’essence de la licence développée par DONTNOD Entertainment, à savoir le premier opus, en livrant la version française du comics éponyme. En effet, le premier tome du comics Life is Strange, intitulé L’Effet papillon, vient tout juste de paraître en version française en Europe. Les fans seront aux anges, mais le récit est-il digne de l’histoire contée par DONTNOD ?
Article rédigé grâce à un exemplaire de l’ouvrage fourni par l’éditeur
Depuis novembre 2018, les comics Life is Strange sont édités en version papier et numérique. Alors pourquoi en parler seulement maintenant ? Tout simplement parce que les quatre tomes sortis à ce jour sont seulement disponibles en anglais. Urban Comics vient tout juste d’éditer une version française des œuvres d’Emma Vieceli (scénario) et Claudia Leonardi (dessin), dans sa collection Urban Games (comprenant déjà des œuvres comme The Witcher, Bloodborne, etc.). Patients, nous avons attendu le tout premier tome intitulé « L’Effet papillon » pour vous en parler.
- Titre : Life is Strange. Tome 1 : L’Effet papillon.
- Éditeur : Urban Comics
- Scénario : Emma Vieceli
- Dessin : Claudia Leonardi
- Nombre de pages : 112 pages
- Prix : 14,50€
- Disponible à la vente à cette adresse
Dans ce premier tome du comics Life is Strange, nous retrouvons bien évidemment, et avec un grand bonheur, les protagonistes phares de la licence développée par les français de chez DONTNOD Entertainment, à savoir Max Caufiled et Chloé Price. Sans oublier également Rachel, Nathan et Warren. L’histoire du comics suit les aventures narrées dans le jeu vidéo mais propose tout de même un récit inédit qui se révèle être bien ficelé et tout à fait cohérent avec l’univers.
Pour rappel, dans l’œuvre originale, nous avions le choix entre deux actions à la fin de l’aventure : sauver Arcadia Bay et laisser mourir Chloé, ou sauver cette dernière et laisser la tempête s’abattre sur la ville. Emma Vieceli, l’auteure du comics, a pris pour postulat ce dernier choix. Ainsi, Chloé est bel et bien en vie grâce à Max et ses pouvoirs, mais la ville d’Arcadia Bay n’est plus que l’ombre d’elle-même. Décidant de fuir, Max et Chloé se retrouvent alors à Los Angeles et font la rencontre d’une bande de jeunes musiciens. Tandis qu’elles se lient d’amitié avec ces nouveaux personnages, plutôt fun, Max est victime de visions étranges affectant sa perception de la réalité. Elles décident donc de revenir à Arcadia Bay afin de comprendre le pourquoi du comment de ces visions. Malheureusement, nous n’irons pas plus loin dans notre résumé de la trame narrative pour vous laisser la surprise entière si vous craquez… et on ne peut que vous recommander de vous procurer ce premier tome ! Dans l’ensemble, le récit apporte un peu plus de profondeur à l’univers et à l’histoire des personnages. Et vu comment se termine le jeu, on est plutôt content d’avoir une suite. D’ailleurs l’auteure a très bien compris le fonctionnement scénaristique de Life is Strange puisqu’elle nous laisse sur un cliffhanger aussi intéressant que surprenant, comme avaient pu le faire les développeurs au fil des épisodes du jeu. Mais ça, on vous laisse le découvrir par vous même.
Emma Vieceli a écrit un récit très intéressant, qui mêle à la fois des éléments connus par les joueurs s’étant plongés dans l’œuvre vidéoludique originale, à une pointe de renouveau notamment quant à l’insertion de nouveaux personnages et de nouveaux lieux. Elle donne ainsi à lire une histoire inédite qui parvient à capter notre attention du début à la fin… et on en redemande. On notera que l’auteure va plus loin que l’oeuvre originale quant à la relation entre Chloé et Max. Alors que dans le jeu, une relation amoureuse entre les deux personnages était fortement suggérée mais pas nécessairement montrée (en fonction des choix des joueurs), elle est, ici, donnée à voir. Et ceci sans tabou. On ne va pas faire dans le mélodramatique mais cette nouvelle représentation franche de la communauté LGBTQ+ témoigne d’un fait de société tout à fait actuel et permet d’instaurer une communication sur le sujet avec et entre les lecteurs, adolescents ou mi-adultes. Cela se révèle donc être tout à fait pertinent et bienvenu.
On vous rassure il est tout à fait possible de lire le comics sans avoir joué au jeu. Bien que cela soit tout de même fortement recommandé. Le jeu vous permettra de connaître les bases scénaristiques et les relations entre les différents personnages. Cet apport n’est pas du tout à négliger tant il permettra une lecture plus lisible et compréhensible du comics. Objet transmedia (ndlr : développer un univers narratif sur plusieurs médias) à souhait, le comics amènera certainement des lecteurs à se procurer le jeu de base. Comme d’autres se sont plongés avec intérêt dans la lecture de ce comics grâce à leur expérience sur le jeu. Les deux se combinant à la perfection.
En ce qui concerne l’aspect graphique, Claudia Leonardi livre là des dessins très cohérents avec l’univers de Life is Strange et n’en fait ni trop ni pas assez. Elle ne reprend pas tout à fait la direction artistique du jeu vidéo bien que la première de couverture puisse le laisser penser. En effet, elle parvient à garder l’essence graphique de l’univers, avec un côté assez polish et lisse, tout en y ajoutant sa patte graphique. Un choix judicieux qui permet de capturer l’attention des lecteurs tout en leur proposant quelque chose de nouveau à propos de l’univers Life is Strange. Visuellement, c’est efficace, avec une belle colorisation du tout et des contrastes maîtrisés.
Le comics Life is Strange, et pour commencer le premier tome, est un must-have pour tous les amoureux de la licence. On y retrouve tout ce qui a fait la force de l’œuvre vidéo-ludique de DONTNOD Entertainment avec tout de même des ajouts significatifs qui collent parfaitement à l’univers. On ne peut que vous le recommander. Vous verrez, vous allez le dévorer !
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