Depuis son arrivée sur le marché en 2007, la franchise Assassin’s Creed n’a cessé de faire parler d’elle. Qu’on aime ou non la direction prise des jeux, Ubisoft a réussi de manière indéniable à construire – au fil des années – une franchise très riche en détails historiques et artistiques. Déjà dérivée en diverses adaptations (comics, romans, etc.), la saga a une place de choix pour des ouvrages complémentaires, afin d’en savoir davantage sur le processus de développement. Hachette l’a d’ailleurs compris, en proposant trois nouveaux ouvrages intégralement en français, pour le plus grand plaisir des fans et/ou curieux. Nous vous détaillons l’ensemble ci-dessous.
Tout l’art de Assassin’s Creed Origins
- Titre – Tout l’art de Assassin’s Creed Origins
- Éditeur – Hachette Heroes
- Auteur – Ubisoft
- Nombre de pages – 208
- Prix – 29,95€
- Disponible à la vente à cette adresse
Les artbooks de jeux vidéo traduits en français sont de plus en plus fréquents, ce qui s’avère pratique pour les réticents à l’import. Pour Assassin’s Creed, nous avons déjà eu la chance de voir paraître différents ouvrages sur le territoire via d’autres éditeurs, et c’est donc – sans surprise – qu’Assassin’s Creed Origins (notre test) bénéficie du même traitement grâce à Hachette Heroes.
Il faut dire qu’en se plaçant comme renouveau pour la série, avec un contexte d’Egypte Antique fascinant, le titre a rapidement attiré l’attention des joueurs. En quelques années, les développeurs ont réussi l’exploit de construire le monde ouvert le plus vaste que la saga ait connue. Les pages nous expliquent ainsi qu’il a été obligatoire pour Ubisoft de faire appel à des experts et historiens afin d’obtenir un maximum de connaissances. Des centaines d’heures de recherches ont été nécessaires, car il a été difficile pour les équipes de tout reconstituer d’une époque datant de près de 50 ans av. J.-C. Origins a été le terrain de jeu le plus complexe mais aussi, d’après les créateurs, le plus fascinant à modéliser de A à Z. Car si les concepteurs d’Assassin’s Creed Syndicate ont pu profiter de l’existence de la photographie, les studios en charge d’Origins ont dû s’adapter en s’appuyant essentiellement sur des récits et restes archéologiques. Mais hors de question de qualifier cela de faiblesse, explique le livre : c’était justement une opportunité pour les programmeurs de se permettre quelques ajouts, pour trouver un équilibre entre réalisme et plaisir de jeu. Des croquis montrent par exemple la présence de balcons sur quelques structures grecques, des pilonnes dans les bassins, et d’autres subtilités permettant à l’assassin de continuer son parcours de manière fluide.
Divisé en chapitres, l’ouvrage nous transporte dans toutes les régions à l’aide de somptueuses esquisses, modélisations et oeuvres de talentueux artistes. Le dépaysement est total et justifie d’ailleurs la diversité maintes fois mentionnée de l’Egypte entre déserts, îles et villes ultra-détaillées. Il en est de même pour le travail sur les personnages, l’artbook expliquant qu’il était important pour les concepteurs de différencier les classes sociales, notamment les riches romains contre les paysans égyptiens au niveau des tenues et attitudes. Le travail est aussi bien mené du côté des personnages historiques (Cléopâtre en ligne de mire) que du côté des ennemis majoritairement fictifs, et les nombreuses anecdotes ne cesseront pas de faire sourire les amateurs de la série ou d’Histoire. Plusieurs fois, les développeurs se moquent des clichés hollywoodiens sur les esclaves pour les pyramides ou la couleur rouge prédominante chez les romains, ces faits n’étant en réalité pas totalement avérés.
Au-delà de tout cet aspect, la traduction d’Hachette apporte des explications intéressantes autour des éléments que le joueur n’étudie pas forcément en pleine action avec les armes, navires, « costumes » portés par les bandits voire la population qui travaille la terre avec des outils en temps réel. Si vous cherchez avant tout de jolis plans architecturaux, le bouquin saura fournir son lot d’illustrations d’Alexandrie, et pour ce qui est des jeux de lumière, le processus de coucher de soleil est appréciable.
Avec une couverture rigide et une centaine de pages, l’ouvrage est fortement recommandé pour ceux qui aiment aller plus loin que l’expérience vidéoludique. Et à défaut d’obtenir des détails précis du contexte, les amoureux d’Histoire pourront plutôt se tourner vers le hors-série d’Historia en complément. Pour le reste, l’art de Assassin’s Creed Origins est une lecture visuelle que nous recommandons, à condition que vous ayez terminé l’aventure au préalable afin d’éviter de découvrir trop tôt des éléments importants de l’intrigue.
Assassin’s Creed Graphics
- Titre – Assassin’s Creed Graphics
- Éditeur – Hachette Heroes
- Auteur – Guillaume Delalande et Bunka
- Nombre de pages – 96
- Prix – 14,90€
- Disponible à la vente à cette adresse
Les grosses productions composées de plusieurs épisodes sont souvent fascinantes à étudier pour les petites subtilités et références qu’elles renferment. Du côté d’Assassin’s Creed, il y a bien entendu tout l’aspect historique qui permet de captiver d’avance les intéressés des époques concernées. Mais il faut savoir que la franchise ne s’est jamais arrêtée qu’à cet aspect réaliste, et contient justement plusieurs éléments imaginés afin de pimenter la trame principale qui découle des opus principaux. Bien avant Origins, qui sert sans doute de point d’entrée à des nouveaux-venus, les amateurs des créations d’Ubisoft ont déjà pu comprendre tout l’enjeu des phases du présent. Beaucoup moins mises en valeur dernièrement, ces séquences n’en restaient pas moins majeures avec l’arc de Desmond jusqu’à Assassin’s Creed III, où 2012 devait réellement sonner la fin du monde.
Pour cet univers transmédia, il devient difficile de suivre l’ensemble de la trame de fond, souvent détaillée à l’aide de documents d’Abstergo à lire – ou non – dans les menus des jeux. Bien qu’entièrement dispensables pour le coeur des titres, ces écrits cachent un nombre conséquent de détails et mentions sur le conflit Assassins/Templiers ou l’évolution technologique pour le prélèvement d’ADN sur les individus, à des fins de recherche génétique. C’est là que Assassin’s Creed Graphics se veut captivant et original, l’ouvrage proposant des résumés précis, complets et illustrés des informations les plus importantes à retenir de toute la chronologie jusqu’à Origins. Véritable mémoire visuelle, le livre propose des descriptions de la vie de l’ensemble des assassins jouables, qui vont jusqu’à prendre en compte les DLC ou romans (par exemple Assassin’s Creed: Forsaken pour la mort d’Edward Kenway).
Mieux, l’ensemble explique pas à pas la supposée vie avant les humains, la formation de la Confrérie contre l’Ordre, le destin des artefacts sacrés (dont les… huit pommes d’Eden), les sujets d’expérimentation pour l’Animus, les QG et autres personnages réels emblématiques jusqu’aux différentes lames secrètes. Une mine d’or d’informations donc, vous l’aurez compris, qui saura satisfaire les débutants en recherche de culture et donnerait presque envie aux connaisseurs de replonger dans les anciens opus. AC Graphics prouve finalement qu’en dépit d’une perte de vitesse sur les derniers opus canoniques, nous sommes tout de même face à une série de 10 ans déjà, avec sa part d’histoires et de secrets à élucider. En petit format et petit prix, l’ouvrage est sans doute l’un des plus intéressants à ce jour sur Assassin’s Creed dans l’idée qu’il est inédit, instructif et offre son lot de satisfactions grâce à des graphiques amusants.
Codex Culinaire Assassin’s Creed
Cet écrit a été rédigé par roboticake, que nous remercions chaleureusement !
- Titre – Le Codex Culinaire Assassin’s Creed
- Éditeur – Hachette Heroes
- Auteur – Thibaud Villanova
- Nombre de pages – 144
- Prix – 25,00€
- Disponible à la vente à cette adresse
Les produits dérivés littéraires de nos licences préférées ont presque toujours été des artbooks, des comics, ou des romans d’aventures. Les livres culinaires ont cependant acquis une certaine notoriété depuis quelques années, notamment avec la sortie de Gastronogeek, 42 recettes inspirées des cultures de l’imaginaire, de Thibaud Villanova (éditions Hachette Pratique). Depuis 2014, ce dernier n’a pas hésité à décliner les livres de recettes à la sauce geek. Star Wars (2016) ou séries cultes (2017) ; pâtisseries (2017) ou cocktails inspirés d’univers de la pop-culture (2015) … Thibaud Villanova s’attaque aujourd’hui à Assassin’s Creed, avec Le Codex Culinaire.
Sorti en début novembre 2017, Le Codex Culinaire d’Assassin’s Creed présente, en plus de 140 pages, 40 recettes regroupées en 10 menus complets. 9 de ces menus sont inspirés par 9 héros différents, classés en ordre chronologique :
- Bayek (Assassin’s Creed : Origins)
- Altaïr Ibn La-Ahad (Assassin’s Creed)
- Ezio Auditore (Assassin’s Creed II, Brotherhood et Revelations)
- Ratonhnhaké:ton (Assassin’s Creed III)
- Aveline de Grandpré (Assassin’s Creed Liberation)
- Edward Kenway (Assassin’s Creed IV : Black Flag)
- Shay Cormac (Assassin’s Creed : Rogue)
- Arno Victor Dorian (Assassin’s Creed : Unity)
- Jacob & Evie Frye (Assassin’s Creed : Syndicate)
Le dixième et dernier menu met en lumière 4 assassins différents venu des quatre coins du globe : Nikolaï Orelov, Shao Jun et Arbaaz Mir des épisodes Assassin’s Creed Chronicles, et Adéwalé de Assassin’s Creed IV : Black Flag – Freedom Cry.
Chacun de ces menus s’ouvre sur une introduction, qui nous plonge dans l’époque, et les lieux où le héros du menu a vécu ses aventures. La qualité d’impression nous permet également de profiter de quelques concept arts et de leurs détails. S’ils ne sont pas inédits, leur présence reste fortement appréciable pour n’importe quel fan de la série.
Les recettes sont généralement des spécialités culinaires du pays d’origine de l’un des héros. Le dépaysement et la découverte sont donc bien là, mais pour les cuisiniers confirmés, l’originalité peut faire défaut : proposer une recette d’antipasti pour le menu d’Ezio et une recette de meringues pour celui d’Arno, par exemple, pourra paraître quelque peu simpliste. Cela permettra cependant aux débutants d’apprendre les classiques du monde entier avec leurs héros préférés.
Parce que si Le Codex Culinaire excelle sur un point, c’est dans les explications. Claires et précises, elles permettent la réalisation des recettes sans encombre, malgré l’absence de photos descriptives lors des étapes difficiles. Les ustensiles utilisés sont également présentés en début d’ouvrage, tandis que les termes techniques et les ingrédients exotiques sont détaillés dans un glossaire en fin d’ouvrage. Nous avons également apprécié la section « recettes de base », où elle explique, pas à pas, la réalisation de certains ingrédients utilisés dans plusieurs recettes : bouillon maison, mayonnaise, sauce tartare, pâte feuilleté… Une mine d’or pour les débutants, et un excellent rappel pour les cuistots qui veulent se défaire des produits déjà préparés des grandes surfaces.
Nous regretterons ceci dit le manque de recettes végétariennes au niveau des plats principaux (une seule sur les 10 recettes), et une liste de produits de substitution aux ingrédients allergènes auraient été grandement apprécié. Mais malgré ces petits bémols, Le Codex Culinaire Assassin’s Creed de Thibaud Villanova reste un ouvrage complet, culturellement diversifié, aux recettes très bien expliquées. Sans pour autant être un challenge (aucune des 40 recettes obtient un niveau difficile), les recettes sont un bon moyen d’apprendre à réaliser des spécialités du monde entier, de se pencher dans l’art culinaire et d’impressionner vos amis, geek ou non. Le petit plus ? Les photos d’illustration excellentes et les artworks, tous deux sublimés par une qualité de papier indéniable.
Nous remercions Hachette de nous avoir fait parvenir l’ensemble des ouvrages ci-dessus.
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