Lors d’une session questions-réponses à l’assemblée générale des actionnaires, Nintendo a nié connaître l’existence de travail forcé dans ses usines. D’après un rapport de l’Australian Strategic Policy Institute publié l’an dernier, Nintendo ferait partie des multinationales dont les sous-traitants font travailler de force des Ouïghours.
Nintendo n’avait pas réagi jusque-là. En mars 2020, l’Autralian Strategic Policy Institue (ASPI), une ONG australienne, publiait un rapport massif à travers lequel elle dénonçait le transfert de 80.000 Ouïghours, une minorité musulmane de Chine, dans des usines du pays pour y travailler et y vivre dans des conditions abusives. Ces dites usines fournissent 82 entreprises étrangères et chinoises, dont les plus grandes multinationales, à l’image d’Apple, Microsoft, Sony et Nintendo. Le rapport ne précisait cependant pas si les entreprises concernées étaient au courant, ou pas, de ces pratiques.
Cette semaine, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Nintendo, un investisseur a demandé aux membres du conseil d’administration ce qu’ils pensaient de ces problèmes signalés en Chine. Le président, Shuntaro Furukawa, a confirmé que les usines mentionnées dans le rapport de l’ASPI faisaient bien partie de la chaîne d’approvisionnement de Nintendo. Mais après avoir enquêté sur ces allégations, il affirme ne jamais avoir reçu de rapport faisant état de travail forcé.
Afin de garantir que le travail forcé ne se produise pas dans notre chaîne d’approvisionnement, nous avons établi une politique d’approvisionnement RSE. Nous demandons à nos fournisseurs de se conformer à nos activités sur la base des directives d’approvisionnement RSE de Nintendo.
Par la voix de son président, Nintendo veut se montrer déterminée à éviter tout risque de travail forcé, et « pas seulement pour les Ouïghours ». L’ASPI relève qu’un « petit nombre de marques » avaient mis fin à leur partenariat avec leurs fournisseurs en 2020.
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