Alors que 2020 laisse un arrière-goût amer qui nous aura portés à croire que nous venions de vivre au sein d’une dystopie dont nous nous serions bien passés, 2021 annonce son lot d’inattendu et de rebondissements dont il serait très audacieux de prophétiser l’issue.
Pourtant, l’année passée n’a pas été avare en jeux-vidéo et l’industrie s’est découvert une passion démesurée pour les réseaux sociaux, prouvant qu’il était possible de communiquer en faisant abstraction des salons et autres conventions, fait notable qui a dû se ressentir sur la plupart des bilans de fin d’année des éditeurs et autres développeurs indépendants. Oui, 2020 laissera des traces, notamment dans les procédés de communication des acteurs de l’industrie, c’est inéluctable. Et pour passer de la pommade en se disant que certains univers vidéoludiques sont plus cauchemardesques que le nôtre, je vous propose d’attendre avec moi des jeux dans lesquels vous ne souhaiteriez absolument pas être plongés IRL.
Pour ce faire, je vous propose de pénétrer dans la caravane du boss final des boules de cristal, j’ai nommé Marianne, héroïne de The Medium qui devrait nous parvenir fin janvier. Un jeu dans lequel il nous faudra arpenter les recoins sombres d’un hôtel de Cracovie au sein duquel se sont déroulés des évènements pour le moins lovecraftiens, en utilisant la capacité de notre medium à se projeter dans le passé.
Après la télépathie, utilisons notre pouvoir de rétrécissement pour nous fondre dans l’atmosphère lugubre et ô combien angoissante de Little Nightmares 2. Si le premier opus n’était pas dénué de défauts (collisions, hitbox, feeling, scripts), il n’en restait pas moins extrêmement marquant de par sa direction artistique à couper le souffle et son ambiance glaçante. Pour rappel, c’est le genre de jeu à vous faire commencer votre run en position fœtal prostré sous les pieds d’un pendu…
Puisqu’avoir été rescapé d’un crash et avoir retrouvé votre fils en bravant une île peuplée d’autochtones hostiles et de créatures cauchemardesques ne vous suffit pas, alors pourquoi ne pas y retourner gaiement en prenant un vol en direction de Sons of the Forest ? Le jeu d’origine, sorti d’accès anticipé en 2018, a été une véritable surprise et a consisté en un vénérable tour de force, développé par une petite équipe d’un studio indépendant (Endnight Games). Le jeu s’est vendu à plus de 5 millions d’exemplaires, et ce succès n’est pas démérité. Comment ne pas en attendre la suite avec la plus dévorante des envies ? J’ai déjà enfourché mon équipement pour aller sonder les cavernes les plus caverneuses de l’île…
Après avoir retrouvé ses lettres de noblesse avec Resident Evil 7, la célèbre saga de Capcom semble poursuivre sur le chemin du poisseux avec Resident Evil Village, et je dois bien vous avouer que ce n’est pas pour me déplaire. Rappelant irrémédiablement l’excellent Resident Evil 4 que j’avais dévoré naguère sur PS2, il me tarde véritablement d’enfiler les rangers et laisser la neige craquer sous les pieds d’Ethan Winters, héros de ce titre, pour découvrir quelles horreurs se cachent dans ce village cabalistique.
Vous la sentez arriver, la DA de l’année ? Non parce que, pour ma part, je scrute Scorn du coin de l’oeil, et j’aime autant vous dire que cet univers lorgnant vers Zdzisław Beksiński et H.R. Giger, ça me parle fortement ! Mêlez à cela ces relents de Doom et de Dead Space saupoudrés d’Alien, et vous comprendrez aisément qu’il ne faudra pas passer à côté de ce titre cette année !
Que d’attentes pour 2021, et celle-ci viendra combler mon manque de radiations avec la sortie de S.T.A.L.K.E.R. 2 ! Grand fan du film d’Andreï Tarkovski et du jeu d’origine tiré de ce même métrage, je sens déjà la nostalgie poindre le bout de son nez, ayant découvert S.T.A.L.K.E.R. premier du nom alors que j’étais au lycée, et approchant désormais la trentaine. L’occasion sera ainsi donnée aux plus jeunes de se replonger dans les méandres de ce Tchernobyl métaphorisé et de ses conséquences désastreuses.
Et bien sûr, comment conclure sans invoquer à nouveau la nostalgie ? C’est avec un enthousiasme non-dissimulé que j’attends Oddworld Soulstorm, dont l’univers me porte depuis 1997 et la sortie d’Oddworld : L’odyssée d’Abe, jeu d’une importance cruciale dans l’Histoire du jeu-vidéo. J’invite à nouveau les plus jeunes à rattraper leur retard, et houspillent les plus âgés qui sont passés à côté de ce titre. Les mukodons vous attendant prestement pour les aider à s’échapper de RuptureFarms.
J’ai dit que j’allais conclure avec Oddworld ? Oui ? Et bien j’ai menti. Même si concernant le jeu qui suit, l’attente est plus timorée. Ce qui ne m’empêchera pas de lancer Dying Light 2 à sa sortie, quand bien même son développement semble cacophonique. Le premier opus était plutôt sympathique mais n’était pas exempt de reproches, notamment en ce qui concernait l’écriture, la redondance des situations, et l’aspect très scripté du tout qui rendait le jeu parfois moribond et bien trop prévisible. Les moments de grâce se trouvaient évidemment à l’approche de la nuit, lorsque le joueur devait se dépêcher pour arriver dans un abris avant que ne sortent de terrifiantes créatures nocturnes, qui donnaient vraiment beaucoup de piment au soft. Malgré ça, à peine terminé, le jeu était déjà oublié. Reste à voir ce avec quoi les développeurs vont revenir à l’assaut, et gageons que cette suite nous marquera de façon plus durable !
Un bref résumé de tout ça ? En 2021, il y aura de quoi faire. Il y aura de quoi frissonner, vibrer, s’emerveiller, s’apitoyer, s’offusquer, tressaillir et rager. Ça, vous pouvez en être sûrs, vénérables lecteurs.
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