Une partie de l’équipe de JVFrance s’est rendue chez Trader Games, une boutique de jeux vidéo très connue sur Paris. MoutMout et JulienC se sont ainsi entretenus avec Olivier, l’un des associés du magasin Trader Games, pour aborder plusieurs aspects d’une enseigne indépendante de jeux vidéo. Au programme de l’échange, les conditions de gestion d’une boutique physique indépendante dans un réseau de distribution concurrentiel, le jeu vidéo import et aussi le phénomène du rétrogaming. Excellente lecture !
Bonjour Olivier. Avant d’entrer dans le vif du sujet, peux-tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Olivier, j’ai 38 ans, et je travaille dans une boutique de jeu vidéo à Paris. Elle s’appelle Trader, et elle existe depuis maintenant presque 15 ans. J’ai commencé dans le jeu vidéo à la fin des 90’s, en 1999, dans une boutique chez un petit indépendant du quartier.
La boutique s’articule autour de deux grands axes : les consoles de la génération actuelle (PS4, Switch, Xbox One, 3DS) et le rayon rétrogaming qui couvre plus de 30 ans d’histoire du jeu vidéo avec ses grands classiques que sont la Nes, Super Nes, Megadrive, PC Engine, NeoGeo, et bien d’autres encore. Pour chacun de ces grands axes, nous proposons un large choix de jeux et de consoles en provenance directe du Japon et des Etats-Unis, et depuis l’année dernière, nous avons ouvert un service de réparation et de modification sur un très large éventail de consoles.
Et depuis 1999, as-tu vu beaucoup de changements ?
Je pense que c’est Internet qui a modifié le contexte, mais dans l’ensemble ça reste à peu près la même ambiance qu’à l’époque.
Trader est connu sur République, quelle est la genèse du magasin ?
Trader a été ouvert en septembre 2002 par 3 amis d’une vingtaine d’années, passionnés de jeux vidéo. Avec Mickael, mon associé, nous étions tous les deux dans une boutique indépendante nommée Square Games. Fred, le 3ème associé, était issu d’un tout autre milieu. Après avoir cherché dans tout Paris, nous nous sommes finalement implantés à République. A l’époque, nous aurions pu nous installer à Jussieu, autre quartier vivant pour le jeu vidéo, mais la fermeture partielle de la fac allait rendre le coin moins attractif pour nous. A l’ouverture, la boutique était située dans la rue Jean-Pierre Timbaud, une rue adjacente au boulevard Voltaire, car à l’époque les prix des fonds de commerce étaient très élevés.
La boutique ne mesurait qu’une trentaine de mètres carrés, et le jour de l’ouverture, nous n’avions que 3 petites vitrines remplies par les collections personnelles de chacun d’entre nous. Il nous aura fallu 2 ans avant de pouvoir se verser notre premier salaire. En 2014, nous avons déménagé au 4 boulevard Voltaire et le local fait désormais près de 150m² et nous sommes maintenant 8 à travailler chez Trader. Enfin, l’année dernière, nous avons lancé notre site internet.
Une belle aventure donc ! Allier passion et métier peut être rare, comment concrétise t-on son rêve en travaillant dans une boutique de jeu vidéo ?
Chacun de nous a arrêté ses études assez tôt, nous étions passionnés de jeux vidéo et on savait qu’il y avait quelque chose à faire dans le domaine et notamment dans l’import japonais avec des boutiques très connues comme Samouraï et Sunrise sur Paris, c’est pour cela que nous avons lancé Trader.
Et pour cela, il faut avant tout beaucoup de motivation. Surtout ne pas croire que travailler dans un magasin de jeux vidéo signifie jouer toute la journée. Il ne faut pas idéaliser le métier, même s’il est intéressant dans bien des aspects. Il requiert beaucoup d’efforts, beaucoup de temps, de travail et désormais de lourds investissements financiers. A l’ouverture de Trader en 2002, il était possible d’ouvrir une boutique de jeux vidéo avec un capital tout à fait raisonnable, mais c’est beaucoup plus difficile maintenant. Il faut une sacrée dose de motivation et ne pas compter ses heures de travail.
Si je devais conseiller une personne qui débute aujourd’hui dans la vente de jeux vidéo, je lui dirais de se faire une expérience dans une grande enseigne telle que Micromania ou la Fnac. Et ce, afin de bien appréhender une partie du métier puis de bien choisir l’emplacement de sa future boutique en procédant à une étude de marché pour évaluer les besoins des clients et ainsi minimiser les risques.
Site internet, grandes chaînes comme les hypermarchés, quels sont vos concurrents actuels, surtout après la vague de fermeture de boutiques intervenue au début des années 2010 ?
Les concurrents, tu les as cités ; c’est Amazon, la grande distribution, Fnac, Micromania, c’est également le dématérialisé, car il prend de plus en plus de part de marché. Ce sont nos plus grands concurrents sur le secteur.
Et justement sur le dématérialisé, c’est un canal de plus en plus affectionné par les clients ?
Oui, il y a un côté plus pratique avec le dématérialisé, les gens n’ont pas à se déplacer, et cela prend moins de place chez les clients.
La part du dématérialisé augmente sur l’ensemble des ventes chaque année.
Selon vous, quels sont vos arguments pour tenir tête à ces enseignes mastodontes ?
Le secteur de la vente de jeux vidéo est très concurrentiel car l’offre est très nombreuse, avec les Amazon, Fnac, Micromania et grande distribution. Il a donc fallu pour beaucoup de magasins indépendants prendre le train en marche soit en créant leur propre site Internet, soit en vendant sur ceux déjà existants (Ebay, Fnac, Amazon, Leboncoin, …).
Les magasins indépendants ne peuvent lutter avec ces enseignes sur bien des points et notamment sur le prix des nouveautés. Bien sûr, nous savons que le prix est un facteur déterminant dans la décision d’achat du joueur, mais il me semble que se battre sur le prix de vente de la nouveauté est un combat perdu d’avance. Amazon ou Auchan pour prendre ces 2 exemples ne se battent pas avec les mêmes armes. Le jeu vidéo est souvent considéré pour eux comme un produit d’appel ; il sert à attirer le client vers un second achat et se permettent donc de vendre les jeux à prix coûtant voire même souvent, à perte.
La grande distribution n’est pas soumise aux mêmes règles que les magasins indépendants, elle peut tout à fait légalement vendre des produits à perte tant que le rayon entier reste lui, bénéficiaire. Nous, nous n’avons pas ce droit.
C’est même un plus large débat, l’optimisation fiscale à laquelle se livrent ces grands groupes fausse le jeu de la concurrence. C’est pour ces raisons que j’estime qu’il faut privilégier d’autres arguments pour tenir tête à tête à ces mastodontes.
Malgré cette concurrence, Trader existe toujours, qu’est-ce qui fait que beaucoup de monde se déplace encore en boutique ?
Les clients qui nous font le plaisir de nous rendre visite viennent pour retrouver une part de leur enfance et découvrir des produits d’exception liés aux jeux vidéo.
Il y a le rapport au physique. Les clients aiment bien se rendre en boutique pour voir le produit en réel et pas tout acheter sur Internet, et en ça, on concurrence Amazon, et les sites de vente sur Internet.
Nous essayons de fidéliser les clients en apportant surtout beaucoup, beaucoup de conseils. Il faut leur donner envie de revenir, par le biais d’une carte de fidélité bien évidemment, mais surtout par un accueil, un service, un conseil irréprochable.
C’est cette fidélité des clients qui nous permet d’être encore là aujourd’hui, je connais certains d’entre eux depuis l’ouverture de la boutique.
En-dehors de ces gros concurrents, qu’est-ce qui vous différencie des autres magasins de République ? (Stock Games, Sat-Elite)
Je suis assez mal placé pour répondre à cette question car je connais assez mal les autres boutiques du marché, je connais en revanche bien mieux certains vendeurs. Et c’est là tout l’intérêt du quartier, un pôle de magasins avec beaucoup de choix et des affinités avec des vendeurs qui peuvent se créer. La gentillesse d’un Max à Maxxi-Games ou la connaissance d’un Sylvain à Sat-Elite. S’il ne restait plus qu’une seule ou deux boutiques, le quartier perdrait tout son attrait.
C’est au joueur, au client de se faire son avis et de comparer, c’est l’intérêt principal de République : proposer au joueur de choisir sa boutique préférée.
La différence la plus visible est que nous sommes les plus beaux vendeurs du quartier !!!
Quand on conseille et on vend du jeu vidéo toute la journée, est-ce qu’on reste joueur ?
On reste forcément joueur à des degrés divers, même si le métier de vente est chronophage. Nous sommes là à 10h et nous fermons à 19h30. Forcément, jouer n’est pas la première chose que nous faisons en rentrant chez nous. Mais, si une chose demeure au fil des années, c’est cette passion intacte pour les jeux vidéo ; le jour où vous ne jouez plus du tout, vous ne pouvez plus en vendre. Il faut connaître et aimer les jeux vidéo pour donner l’envie à une autre personne de les acheter. Chacune des personnes qui travaille chez Trader est encore un joueur avec des genres préférés.
Olivier, il y a des jeux qui t’ont marqué dernièrement toi personnellement ?
C’est The Last Guardian que j’attendais le plus et que j’ai fait avec plaisir, même si j’ai été un tantinet déçu, car j’avais placé beaucoup d’attentes dessus. J’ai été très impressionné par la VR (réalité virtuelle), et je pense que l’avenir est là-dedans.
Les éditeurs doivent prendre des risques et faire des jeux. Pour le moment, il n’y a pas assez de VR vendus et les éditeurs ne veulent pas développer beaucoup dessus, c’est dommage !
Pourtant Sony a annoncé récemment avoir vendu près d’un million de casque Playstation VR, tu as senti un attrait en boutique des joueurs pour la VR ?
La VR se vend bien en magasin. Nous, notre clientèle ce sont les hardcore gamers qui achètent toutes les consoles et les dernières nouveautés, mais le grand public n’a pas encore été conquis et touché encore. Celui-ci reste à convaincre, et la balle reste dans le camp des éditeurs.
On sait que les éditeurs voient souvent d’un mauvais œil les boutiques qui vendent leurs jeux quelques jours avant la sortie, cela vous a-t-il déjà causé des problèmes ? Si oui, lesquels ?
Oui c’est arrivé. Ils ont quelques moyens de pression. Maintenant pénalement nous ne risquons pas grand-chose.
Il existe chez les éditeurs différents moyens de pression, comme un réassort tardif, leur prochain titre livré en retard ou de recevoir moins de versions collectors d’un jeu.
Les éditeurs sont cependant moins regardants en 2017, suite à un procès perdu par EA l’année dernière à ce sujet. En règle générale nous avons de bonnes relations, et avec le temps, nous avons réussi à nouer de bons contacts avec la plupart des éditeurs et ces désagréments se font de plus en plus rares. A partir du moment où nous ne dépassons pas certaines limites, il y a une tolérance. Il faut avouer que nous représentons une goutte d’eau dans les ventes totales de leurs jeux.
A ce propos, comment trouvez-vous le moyen d’obtenir ces jeux, de quelques jours à quelques semaines avant leur sortie pour certains ?
Ce sont quasiment les mêmes réseaux de distribution, et tout le monde a les jeux au même moment ; quand Trader vend le jeu 2 ou 3 jours avant, Micromania l’a certainement depuis 5 jours. Ce sont souvent des accords avec les éditeurs. Après c’est le jeu, on respecte ou on ne respecte pas la date de sortie demandée. Il existe d’autres filières pour avoir le jeu encore plus en avance grâce à l’import européen ou américain.
Existe-t‘il une vraie demande des clients d’avoir les jeux en avance ?
Oui, car nos clients sont des très gros joueurs, et ils veulent avoir le jeu le plus rapidement possible. Maintenant, nous nous n’avons pas grand-chose à y gagner puisque les marges sont très faibles sur les produits neufs ; à peine de 10%. Donc clairement, nous le faisons plutôt pour répondre à la demande de nos clients.
Sur les jeux neufs, la marge est à peine de 10%
Quelle est la politique des éditeurs face au marché de l’import ? As-tu des anecdotes à nous partager ?
Sur l’import, ils ne sont pas très regardants en fait, ils savent que cela représente un pourcentage assez faible de leurs ventes. Ils ne perdent pas trop de temps avec ça. Il arrive même qu’on nous passe commande de certains titres d’autres éditeurs et, chose amusante, il est déjà arrivé qu’un éditeur nous commande ses propres jeux en version japonaise.
En 2017, l’import japonais est-il plus facile ? Nous pensons notamment aux dates de sortie qui sont proches entre marché nippon et territoire occidental …
C’est à la fois plus facile et plus difficile. Il est plus facile de commander des jeux japonais d’un point de vue logistique en 2017 qu’en 2002 auprès des grossistes nippons avec Skype et Internet. Nous avons donc gagné en coût et en rapidité, mais il y a un bémol, car la demande est beaucoup moins forte qu’à l’époque.
La plupart des AAA sortent à la même date partout dans le monde où lorsque ce n’est pas le cas les dates de sortie entre les différents continents sont très rapprochées. Il est à ce moment-là très difficile d’estimer quelle quantité du jeu il faut commander afin de pouvoir satisfaire le plus grand nombre de clients tout en limitant les risques de surstocker un titre qui deviendra invendable au moment de sa sortie européenne. D’autant plus que les grossistes japonais demandent de connaître le nombre de pièces que nous voulons plus de deux mois avant la date de sortie du jeu. A l’époque, il pouvait s’écouler presque une année entre une sortie japonaise et l’arrivée du titre sur le marché français.
Au final, je dirais qu’il est beaucoup plus risqué de faire de l’import japonais en 2017 qu’il il y a 15 ans.
Justement, les relations avec les grossistes japonais ou américains ont-elles changées ? Comment procèdes-tu pour faire tes commandes ?
Avec les grossistes japonais, c’est relativement simple. 2 mois avant la sortie d’un jeu, ils demandent combien on en veut, et nous n’avons pas le droit d’y déroger, que ce soit une bonne vente ou non. Oui c’est la rigueur japonaise. Avec les américains c’est différent. On peut décider de faire commander 10 pièces ou 100 du jour au lendemain, c’est possible.
Tu disais que l’import japonais était moins demandé, pourtant les machines de cette génération comme la PS4, Xbox One et Switch sont pour la plupart dézonées, cela a-t-il un quelconque impact ?
Oui, cela permet de vendre un peu plus de jeux, mais il y a très peu de jeux imports inédits qui viennent du Japon ou des Etats-Unis en fait. Aujourd’hui, les plus gros éditeurs comme Ubisoft ou Electronic Arts, sortent leurs jeux en même temps sur l’ensemble des marchés européens, américains et japonais. Les exclusivités nippones et américaines se font donc de plus en plus rares.
Madeleine de Proust, transmission du patrimoine vidéoludique, … qu’est-ce qui explique pour toi l’essor du retrogaming ?
Il y a toujours eu une clientèle rétrogaming. Lorsque nous avons ouvert il y a 15 ans, nous avions déjà des rayons avec d’anciennes consoles et nous n’étions pas une exception la plupart des magasins spécialisés de Paris, à République et à Jussieu notamment, l’ont toujours proposé.
Il est vrai que depuis un peu moins de 10 ans la tendance s’est accélérée, cela est lié à la fois au plaisir de rejouer aux jeux de son enfance et également à l’envie de faire découvrir ces jeux à ses enfants.
Les clients rétrogaming ont une moyenne d’âge d’environ 30 ans, ils travaillent désormais et possèdent donc un certain pouvoir d’achat, sont jeunes parents. Tous les ingrédients sont là pour expliquer cet essor du rétrogaming.
On accuse souvent le rétrogaming de piller le marché nippon, qu’est-ce que tu penses de tout ça ?
Je ne comprends pas cette interrogation. J’ai été de nombreuses fois au Japon depuis 2002, et les boutiques japonaises sont très contentes de vendre des jeux à des européens ou à des américains, à partir du moment qu’on est collectionneur, cela ne pose pas de problèmes. Chez Trader, il nous arrive très souvent que des joueurs européens viennent à la boutique pour leur collection, et je ne vois pas en quoi c’est piller.
Au Japon, il y a effectivement moins de pièces rétrogaming qu’il y a 10 ans, mais cela peut s’expliquer par le fait que les grands éditeurs de l’époque étaient japonais. Quand on commence une collection, on recherche les principaux éditeurs, soit du Sega, du Nintendo, et donc la demande de ces titres est forte.
Effectivement quand on va à Tokyo, les magasins comme Super Potatoe sont bien achalandés en matière de rétrogaming ?
Les prix pratiqués au Japon sont très similaires à ceux d’ici, mais c’est aussi parce que les pièces se raréfient et les prix deviennent mondiaux.
Les japonais connaissent donc les prix et pratiquent les mêmes qu’en occident, et ils se sont envolés depuis 10 ans avec l’offre et la demande, mais c’est normal.
Nous parlions à l’instant de zone géographique, la France est-elle un marché avancé dans le secteur du retrogaming ?
Oui en France, nous avons cette culture de la collection dans le jeu vidéo, mais aussi dans bien de domaines, comme le jouet, la BD. Et puis nous avons été bien distribués à l’époque d’import japonais comme NEC avec Sodipeng, la NEO GEO avec Guillemot, ce qui a permis de construire une culture vidéoludique en France.
Nous avons beaucoup de clients étrangers qui viennent l’été à la boutique en profitant de leurs vacances en France. Nous vendons nos titres et consoles rétrogaming partout en Europe et même en Amérique.
Super Nes Mini, NES Mini, … quelles sont les plateformes les plus recherchées dans le rétrogaming ?
Pendant un temps, on recherchait des jeux NES, puis ce fut ceux de la Super Nintendo. Et puis aujourd’hui c’est la Game Cube et la PS1. Après cela sera la PS3 et dans 15 ans ce sera certainement les jeux PS4 …
Avec cette demande, est-ce que les prix vont continuer à grimper ?
Ceux qui ont fait une collection, ils y ont mis un certain prix et donc ils ne vont pas brader leur collection, une fois celle-ci terminée. Des pièces, il n’y en a pas énormément non plus, mais ce qui va définir le prix c’est l’état du jeu ou de la console.
La côte est définie donc par l’état du jeu, la demande, le prix ou on est prêt à s’en séparer, et la valeur d’Ebay qui reste une valeur étalon.
En ce moment c’est la NEO GEO qui bénéficie de prix important, et ils ont augmenté fortement depuis 2 ans. Des jeux que nous vendions 40 ou 50 euros sont maintenant à 200 voire 250 euros.
Penses-tu que le retrogaming soit un marché court termiste ?
Depuis 15 ans, j’ai pensé ça à divers moments, mais je ne sais pas. Le jeu vidéo reste le loisir préféré de bon nombre de personnes, et je ne pense pas que cela change du jour au lendemain. Il existe de très bons jeux depuis 30 ans, et je ne vois pas pourquoi ils arrêteraient d’être joués.
Est-ce que tu as des thématiques bien particulières qui sont recherchées par les collectionneurs ?
Les collections sont souvent faites par consoles que plutôt par thématique.
Il arrive que certains collectionnent tout ce qui est Kingdom Hearts, tout ce qui est Final Fantasy ou Metal Gear, qui sont des grandes séries. En règle générale les collectionneurs se concentrent sur un full set dédié à une console particulière.
Quelle est ta recomendation pour commencer le rétrogaming ? Plutôt émulation ou console physique ?
Tant que l’on prend du plaisir à jouer, peu importe. Des appareils tel que Recalbox fonctionnent plutôt bien pour voir si on aime une console avant de procéder à un achat. L’émulation est pratique pour se faire une idée, après c’est bien d’avoir la machine de départ pour apprécier le jeu à sa juste valeur, avec la manette en main.
Vous avez votre boutique, lancé votre site internet, quelle est la prochaine étape du développement de Trader ?
Il s’agit de pérenniser le site Internet car cela demande beaucoup de travail et d’investissement pour le faire vivre. C’est une stratégie complémentaire, nous avons besoin d’une boutique physique pour rapporter les produits à la revente. Internet oui car cela touche le plus grand nombre, mais c’est une stratégie complémentaire.
Cette interview a été réalisée le 21 juillet 2017 dans les locaux du magasin Trader Games à République, avec une bouteille de rhum. La rédaction de JVFrance tient à remercier Olivier pour sa disponibilité et sa sympathie ainsi que l’ensemble de l’équipe de Trader Games pour avoir rendu cette interview possible.
Benjamin Marin
7 octobre 2017 at 10 h 52 minJe tenais à vous remercier pour ce moment de plaisir. Très bon article qui m’a donné envie de faire un petit tour sur Paris et cette enseigne. Rien de comparable malheureusement sur Bordeaux. Mes amitiés.
Julien Crenn
7 octobre 2017 at 11 h 23 minEn province, effectivement nous avons peu de boutiques comme Trader ou celles de Républiques. A mon grand regret, car les Micro ou autres Easy Cash, n’ont pas cette espèce d’âme que nous pouvons retrouver dans ces boutiques indépendantes. Merci pour le commentaire 🙂
VictorC
23 avril 2018 at 4 h 31 minHabitant au Portugal, tout ici est culturellement en retard. Jeux videos, mangas, animes, pas moyen de trouver ce qu’on veut.
Et puis des petites boutiques indées (temporaires) quasi inexistantes et très bien éparpillées (quasi introuvables) avec des lots occase à faire pleurer un clown triste tellement c’est affligeant de nullité (car le portugais en général n’a quasiment aucune culture videoludique: environs 15% des occases sont des fifas ou pes – sauf aujourd’hui avec les jeunots et les connaisseurs).
Tout en sachant aussi que même les employés de chez feu Game et feu New Game – tentative de succession – ont réussis à faire couler l’enseigne en achetant les jeux à discount pour les revendre plus chers sur le net.
Par contre, quelques boutiques dématérialisées vendant les nouveautées et les grosses enseignes Auchan, Fnac Portugal, Mediamarkt, Worten (qui est encore la moins chère avec des perles rares de prix réduits – temporairement – parfaite pour des très bons coups, comme WWE 2K17 NXT edition ou Toukiden 2 à -20Eu en boutique et ça dépend aléatoirement des magazins).
AUCUN marché import, car douane(taxes) + poste(temps de rétention à la douane) = inflation +100% du prix.
Telle est la réalité du marché portugais.
Tout ça pour vous dire: MERCI D’EXISTER!!!
Et grâce à vous, dés que je me ferai un petit pécule, SRW en anglais eheh…