Après une période marquée par de nombreux rachats agressifs, la firme suédoise Embracer espérait le soutien d’un fond d’investissement saoudien pour encaisser les frais. Le deal ne s’étant pas fait, le groupe bat de l’aile depuis un peu plus d’un an et se trouve dans une phase de « restructuration ». Synonyme de licenciements de masse et de reventes (Gearbox Entertainement, le studio de Borderlands, est le dernier à avoir été vendu), Embracer a peut-être trouvé une nouvelle solution pour son porte-feuille : se scinder en plusieurs entités.
Embracer n’est plus ou du moins plus en tant que telle. La firme s’est divisée en trois entités distinctes sur bien des plans et notamment sur le plan économique. Ainsi, ces trois firmes sont toutes cotées en bourse et avec chacune un PDG. Lars Wingefors (actuel PDG d’Embracer) n’est PDG dans aucune des entreprises, mais reste un « actionnaire actif, engagé et solidaire dans chacune d’elles ». Dans ces trois nouvelles entités, nous trouvons alors : « Middle-earth Entreprises & Friends » qui s’occupera des IP du Seigneur des Anneaux et de Tomb Raider, « Asmodée » qui, comme l’entreprise qui a été rachetée par le groupe en 2022 pour 3 milliards de dollars, s’occupera de tout ce qui est jeux de plateau et enfin, « Coffee Stain & Friend » qui comprendra finalement tout le reste allant de projet de jeu AA à des jeux mobiles gratuits (l’un des studios de cette firme est connu pour produire des jeux dans Roblox).
Cette nouvelle stratégie va à l’encontre de la précédente qui voulait Embracer comme un groupe unique et uni, mais survient pour sauver l’entreprise suédoise de son énorme dette. En se séparant en plusieurs firmes, Embracer a réussi à obtenir un accord de financement via l’entreprise d’Asmodée s’élevant à 900 millions d’euros. Un montant qui, selon le communiqué d’Embracer Group, est assez élevé pour construire un capital optimal pour les trois nouvelles entités et qui a des conditions équivalentes à un prêt. Pour garantir ce dernier, seuls les actifs d’Asmodée sont utilisés. Le reste du communiqué s’étale sur les prêts financiers passés et les échéances à venir par Embracer pour détailler la stratégie de désendettement du groupe afin « de créer la meilleure base à long terme possible pour chaque entité en tant que société cotée séparément ».
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