Lors de sa sortie fin janvier 2015, Dying Light premier du nom était parvenu à conquérir un public pourtant lassé par les innombrables adaptations ratées de films d’horreur. Un concept somme toute assez classique mêlant l’univers post-apocalyptique d’un Dead Island, les déplacements de type parkour d’un Mirror’s Edge et l’aspect RPG très prononcé d’un DayZ. Avec The Following, sa première extension d’envergure, le titre de Techland se lance ainsi à un nouveau défi de taille. Verdict ?
Ce test vous est garanti sans spoil, qu’il s’agisse de la version originale du titre ou de son extension.
On y retourne !
Nous retrouvons ainsi Kyle Crane où nous l’avions laissé, en plein coeur d’Harran, une ville dévastée par un virus dévastateur ayant transformé la quasi totalité de la population en zombies assoiffés de sang (et de chair humaine). Une situation bien difficile à gérer pour un seul homme, confronté à de multiples barrières. Après de nombreuses heures passées à ratiboiser chaque habitation de fond en comble, dépecé le moindre zombie à des kilomètres à la ronde pour ensuite fouiller leurs cadavres recouverts de sang, à la recherche de vivres ou autres outils utiles à l’amélioration de notre arsenal, nous voilà désormais plus fort que jamais (puisque vous serez en mesure de conserver votre arsenal et vos niveaux précédemment acquis), et peut-être même plus perdu qu’avant. Sans trop entrer dans les détails, sachez simplement qu’une nouvelle aventure s’offre à nous dans The Following. En quête de réponses à nos questions (et d’un remède contre ce fléau), nous nous retrouvons contraint et forcé de quitter la ville. Ainsi, c’est après une très courte balade sur des monts escarpés que découvrons un monde totalement différent duquel nous nous trouvions jusqu’alors. Exit les joies de la ville, les building à gravir, l’odeur nauséabonde des bouches d’égout… Bonjour aux grandes étendues de prairies, aux massifs rocailleux et aux bouses de vaches. Nous voilà désormais au milieu d’une zone rurale qui, je vous le donne en mille, est infestée de zombie.
Bonjour, on peut être copains ?
Pour les autochtones, vous n’êtes qu’un paria, un homme de la ville dont l’objectif est de piller, tuer, violer. Une réaction tout à fait humaine et légitime, lorsqu’on sait l’enfer qu’ils subissent au quotidien. Vous devrez ainsi tenter de gagner leur confiance si vous souhaitez résoudre le mystère qui plane autour d’un étrange culte voué à des personnages possédant une improbable immunité face à ce virus. Ainsi, avant de véritablement pouvoir vous jeter à corps perdu dans cette nouvelle aventure, vous devrez convaincre vos nouveaux voisins de votre bonne foi, en faisant leur larbin… Le terme peut paraître quelque peu austère, mais il ne fait que refléter la réalité. Si vous pensiez effectivement n’avoir qu’à effectuer des tâches secondaires, vous vous trompiez. Alors qu’un régiment entier aurait pu vous permettre d’assiéger aisément une centrale hydraulique ou un campement rebelle, vous vous retrouvez seul, hache à la main, à combattre une horde d’adversaires plus féroces les uns que les autres. Des opérations suicide qui fort heureusement peuvent être contrebalancées par la présence du mode coopératif. Qu’on se rassure, si la difficulté est parfois mal dosée et vous obligera à recommencer plusieurs fois le même affrontement, sachez que d’une manière générale, la majeure partie des quêtes secondaires sont réussies, et permettent, selon leur importance, de remplir plus rapidement votre zone de confiance. À ce propos, cette dernière vous permettra de gagner progressivement le coeur de vos compatriotes. Un scénario finalement long au démarrage, mais qui gagne en intensité au fil des heures, et nous invite à profiter de l’ambiance si particulière que l’on retrouvait déjà dans l’épisode vanilla.
Dream Bigger
L’un des principaux ajouts notables de cette extension n’est autre que l’ajout d’un moyen de locomotion plutôt badass. Fun à conduire, le buggy vous permettra de parcourir de longues distances en un temps plus que convenable. Malgré son côté arcade très prononcé, on apprécie de pouvoir dévaler les collines à grande vitesse, tout en effectuant (ou en subissant si vous roulez sur une flaque d’eau ou d’huile) de superbes dérapages contrôlés. L’effet de flou présent lors des déplacements apporte un côté très immersif qui n’est pas pour nous déplaire, créant un véritable effet de déplacement dynamique. Disposant de plusieurs skins différents, votre engin peut être personnalisé à votre guise. Gadget mais sympathique. De la même manière, il vous est possible d’améliorer votre véhicule en modifiant / remplaçant certaines pièces afin de le rendre plus robuste, rapide,… tout en améliorant vos propres aptitudes en mécanique et conduite via le nouvel onglet de l’arbre de talent créé à cet effet. Notez également la présence d’un arbre de talent « Légende » permettant aux joueurs les plus invétérés de continuer à se perfectionner, une fois le palier maximal atteint. Des ajouts mineurs, qui offrent néanmoins un second souffle au soft, que ce soit en solo ou en multijoueur. Enfin, l’aspect survie n’a bien évidemment pas été épargné puisqu’il faudra régulièrement fouiller les véhicules alentours à la recherche de carburant et autres pièces de remplacement. Quoi de plus normal lorsqu’on passe son temps à écraser du zombie.
En définitive, il s’agit d’un outil très pratique, vous permettant de parcourir rapidement l’immense carte développée par Techland. De grandes étendues à parcourir impérativement en quatre roues et qui seront parsemées de tourelles faisant office de zones de réapparition en cas de mort. Inutile de vous préciser que si vous mourrez, vous serez éventuellement amené à marcher plusieurs minutes, zombies aux fesses, sans aucune autre alternative possible. Malheureusement, ce dernier se trouve trop sous-exploité, tant il ne sert finalement qu’au transport. On aurait aimé qu’il soit véritablement impliqué dans certaines quêtes, et pas uniquement quelques défis de vitesse ou de castagne. Il en va de même pour le système de déplacement en parkour, finalement moins présent que dans l’édition originale du titre, du fait des environnements proposés. Si l’on retrouve plusieurs zones urbaines de petite taille, on regrettera tout de même un léger manque à ce niveau.
Concluons brièvement par la direction artistique toujours au top. Les graphismes ont été légèrement améliorés, et rendent le titre encore plus plaisant à admirer que lors de sa sortie. Les effets de lumière sont toujours aussi saisissants, et l’on ne peut s’empêcher d’être effrayé à l’idée que la nuit approche. Ainsi, les sensations procurées par l’environnement graphique et sonore sont décuplées, maximisées… Un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles (surtout lorsque vous jouer le casque sur les oreilles).
Verdict : Une suite réussie
Toujours plus beau et jouissif, Dying Light n’a pratiquement rien perdu de sa splendeur en accueillant The Following. Son ambiance si particulière vous transportera littéralement dans un univers post-apocalyptique à couper le souffle. Reste que les puristes pourraient ne pas apprécier la présence du buggy, très sympathique à conduire, mais tellement moins excitant qu’une longue chevauchée à dos de zombie…
Guillaume Fournier
20 février 2016 at 22 h 48 minbonjour je voudrais savoir si il existe une site ou je pourrais trouver une save du jeu fini (la mienne a étais corrompu) :/ merci
walmouss
1 mars 2016 at 1 h 38 minBonjour Guillaume.
A priori, c’est difficile à trouver. Ne connais-tu personne dans ton entourage qui dispose d’une sauvegarde qui pourrait t’être utile ?
Guillaume Fournier
1 mars 2016 at 10 h 16 minnon on est un groupe d’amis tous dans la meme situation