Alors que les fans d’Alan Wake attendent le retour du héros de Remedy Entertainment depuis près de dix ans, celui-ci a fait une apparition remarquée dans EMA (AWE en version originale), la deuxième extension de Control. Et si cette dernière était un moyen pour le studio de teaser l’arrivée d’Alan Wake 2 dans les années à venir ? Petit tour d’horizon des différents indices.
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Le 27 août dernier, à l’occasion de la première année de Control, la seconde extension du jeu est sortie. Intitulée EMA, elle permet notamment de mettre en place ce que Remedy a d’ores et déjà qualifié de Remedy Connected Universe (RCU). Si nous avions déjà pu le comprendre avec le jeu de base, c’est donc désormais officiel : certaines des productions du studio partagent et partageront à l’avenir un même univers, à l’instar de ce que fait Marvel avec le MCU (Marvel Cinematic Universe).
C’est d’ailleurs d’ores et déjà le cas de Control et Alan Wake. Remedy l’avait effectivement teasé dans la campagne de son dernier jeu, au cours de laquelle il était possible de mettre la main sur des documents mentionnant les événements ayant eu lieu à Bright Falls, en 2010, dans Alan Wake. Mais cette fois-ci, on passe une étape supplémentaire avec EMA qui fait directement intervenir l’écrivain dans le jeu afin d’initier les événements du DLC.
Dès les premières minutes, c’est en effet Alan Wake lui-même qui entre en contact avec Jesse Faden afin de lui faire part d’un danger qui pèse sur l’Ancienne maison. Il évoque une mystérieuse et inquiétante « Troisième chose » rôdant dans un secteur encore inexploré par les joueurs : le Secteur des Enquêtes. Rapidement, on se retrouve ainsi plongé dans un environnement rempli de documents relatant les événements de Bright Falls tout en développant ce qui s’est passé dans les années qui ont suivi.
Si l’ensemble de l’extension en elle-même n’a aucunement la prétention de mêler à proprement parler le monde des deux jeux, chacun gardant l’identité qui lui est propre, elle représente néanmoins une belle entrée en matière pour une potentielle suite au cauchemar vécu par l’écrivain. Pour cause, il n’est pas impossible que la fin ait été pensée comme un véritable teaser pour Alan Wake 2 malgré son côté pour le moins énigmatique. Mais avant d’enchaîner sur la suite de notre propos, notez bien que rien n’a été officialisé par Remedy à l’heure actuelle. Il ne s’agit-là que d’une petite analyse de notre part fondée sur les éléments disséminés dans le jeu.
Si vous n’avez pas fini EMA et Alan Wake, nous vous invitons à stopper votre lecture ici pour ne pas être spoilé
Comme vous avez pu le découvrir, l’extension se termine juste après que Jesse soit venue à bout du Dr. Emil Hartman, le psychiatre rencontré dans Alan Wake qui prend ici la place d’antagoniste après avoir été corrompu par l’obscurité. Au cours de la cinématique finale, Langdon informe la directrice que quelque chose d’étrange vient de se produire : le Bureau Fédéral de Contrôle (BFC) a reçu une alerte indiquant qu’un événement altéré du monde est en cours à Cauldron Lake, donc à Bright Falls. Problème : la date indiquée provient du futur. Sans plus d’explications immédiates, c’est alors à Alan qu’il incombe de conclure le DLC via une série de messages énigmatiques.
Tout s’est mis en marche. Si l’alarme est juste, alors la raison de l’alarme l’est aussi. L’effet suit toujours la cause. Ça recommence. Un retour. Vous avez été prévenu.
Difficile en entendant tout cela de ne pas penser immédiatement à un teasing déguisé pour un futur Alan Wake 2. Rappelons en effet que la fin d’Alan Wake, bien qu’auto-suffisante, appelle sans le moindre doute à la réalisation d’une suite. D’ailleurs, il est même évident que Remedy y a déjà pensé lorsque l’on parcourt certains des documents du jeu. Plusieurs de ces derniers mentionnent la prise en charge de l’affaire Wake par le BFC tandis que l’un d’eux, récupérable à la fin, évoque des entretiens avec Alice Wake, sa femme, menés en 2017. Apparemment, celle-ci aurait déclaré être hantée par des apparitions de son mari durant la nuit, lorsque l’obscurité fait rage.
Elle affirme toutefois qu’il ne s’agirait pas vraiment de lui mais d’une sorte de monstre s’étant emparé de son corps. Un phénomène loin d’être ahurissant quand on sait qu’Alan est toujours bloqué dans l’Antre noir, qu’il possède une sorte de double maléfique et qu’il continue à écrire sur sa machine dans l’espoir que ses nouvelles pages puissent changer le cours de l’histoire, de son histoire. Partant de ce postulat, il n’est pas impossible que finalement, tous les événements de ce DLC soient ceux qu’il est en train d’écrire. Après tout, c’est lui qui narre les événements principaux. Il est la raison pour laquelle Jesse se rend dans ce secteur. Et à ce titre, elle pourrait bien incarner « le héros dont Wake a besoin » pour pouvoir s’échapper de l’Antre noir.
D’ailleurs, cet indice nous est communiqué dès le début lorsque Thomas Zane affirme qu’ils ont « trouvé un moyen de s’échapper » et qu’Alan lui répond « écrit ? ». En gardant cela en tête, on pourrait alors penser que le fameux retour évoqué dans les dernières secondes du jeu serait le sien. Plus encore, ces propos pourraient même être un moyen trouvé par Remedy pour briser subtilement le quatrième mur en s’adressant directement au joueur. Par le biais d’Alan, le studio annoncerait le retour du personnage dans un nouveau jeu à l’avenir, ce qui expliquerait pourquoi la date de l’EAM vient du futur. Rien d’incohérent à cela : en tant qu’auteur/narrateur, Alan pourrait se targuer d’avoir un regard omniscient sur le déroulement des événements.
Mais encore une fois, tout cela n’est qu’une pure interprétation de notre part et en l’état, il reste difficile de déterminer quels sont les plans de Remedy. Néanmoins, il est peu probable que tout cela ne conduise pas, d’une manière ou d’une autre, au retour d’Alan Wake dans les années à venir. La seule question reste désormais de savoir s’il reviendra bel et bien à travers Alan Wake 2, comme semble le laisser penser EMA, ou s’il reviendra par un autre moyen. Peut-être à travers une suite à Control ou par le biais d’une licence inédite dont l’univers intégrerait celui du RCU.
Pour rappel, Control et ses deux extensions sont disponibles sur PlayStation 4, Xbox One et PC. Ils arriveront ultérieurement sur PlayStation 5 et Xbox Series X.
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