Death Stranding : Kojima revient sur les critiques américaines, un conflit d’intérêt impliquant Famitsu éclate au Japon

Cela fait maintenant plusieurs jours que Death Stranding est sorti et une chose est sûre : le nouveau titre d’Hideo Kojima fait beaucoup parler de lui. Que ce soit en bien ou en mal, tout le monde y va de son commentaire, ce qui pousse le créateur lui-même à réagir à certaines critiques. Pendant ce temps, les caméos de personnes connues font émerger de nouvelles polémiques au Japon.

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Depuis son annonce à l’E3 2016, le premier titre du studio indépendant Kojima Productions a beaucoup divisé le public. Et cela ne fait que s’accentuer depuis sa sortie. Si beaucoup le considèrent d’ores et déjà comme l’un des chefs d’œuvre de cette génération, d’autres ne comprennent pas qu’on puisse prendre du plaisir sur ce qu’ils qualifient de « jeu FedEx ».

Comme à son habitude, Hideo Kojima se plaît également à réagir aux différentes critiques reçues par son travail. Dans une interview livrée au site italien Tgcom24 il y a quelques jours, traduite en anglais par Wccftech, il revient ainsi sur les critiques sensiblement plus négatives reçues par Death Stranding aux États-Unis. Selon lui, cela serait principalement dû au fait que le public américain est beaucoup plus sensible aux jeux de tir à la première personne :

Je dois dire que le jeu a reçu des critiques élogieuses, notamment en Europe et au Japon. Aux États-Unis en revanche, nous avons eu des critiques plus négatives. Peut-être qu’il s’agit d’un jeu difficile à comprendre pour un certain type de critique et d’audience. Les américains sont des grands fans de FPS et Death Stranding n’en est pas un, il vole plus haut.

Si ce constat peut se défendre, il est certain que le fait d’affirmer que sa production vole plus haut que le reste risque de faire couler beaucoup d’encre auprès de certains joueurs, qui pourraient interpréter cela de manière condescendante. Il ajoute alors :

J’essaye toujours de créer de nouvelles choses, et les différends et les discussions sont une bonne chose, mais il doit être dit que les italiens et les français ont une sensibilité artistique différente qui leur permet d’apprécier ce genre de production très original, pas seulement dans les jeux vidéo mais aussi dans le cinéma.

Rappelons en effet que pour Kojima, Death Stranding est un nouveau type de jeu qu’il se plaît à qualifier de « strand game ». Il le différencie notamment des autres créations plus traditionnelles appelées « stick games », où l’action et les phases de shoot occupent une place importante. Bien que présentes dans sa production, elles sont loin d’incarner le cœur de l’aventure. Mais quoi qu’il en soit, les propos de cette interview risquent de ne pas faire l’unanimité chez les américains.

Et le scandale qui a éclaté au Japon durant la journée d’hier ne va sans doute pas aider non plus. Pour cause, comme le révèle Kotaku, les fans japonais ont remarqué le caméo d’Hirokazu Hamamura (ex-rédacteur en chef de Famitsu maintenant à la tête de l’éditeur du magazine, Enterbrain) dans le jeu. Ils pointent donc du doigt le conflit d’intérêt que cela suscite étant donné que Famitsu a attribué la note ultime à Death Stranding, qui devient le 26^ème jeu de l’histoire du magazine à obtenir ce privilège.

Cela indigne d’autant plus le public que comme cela a pu être souligné, il s’agit du troisième jeu impliquant sa présence à obtenir la note parfaite, dont le deuxième créé par Kojima. Le premier n’était autre que Metal Gear Solid: Peace Walker, où il avait eu l’occasion de participer à la campagne de pub pour la sortie du titre sur PSP.

Death Stranding est disponible en exclusivité temporaire sur PlayStation 4. Il arrivera durant l’été 2020 sur PC.