Si la PS3 a aujourd’hui presque rattrapé son retard sur sa principale concurrente, il n’en reste pas moins que ses débuts furent plutôt tumultueux. En effet, les ventes n’étaient pas au rendez-vous et de fait, Sony enregistrait d’importantes pertes qui ont largement grévé le bilan du groupe. Le géant japonais ne peut se permettre un tel lancement pour la PS4 et doit apprendre de ses erreurs pour s’en assurer. Pour être un succès, la PS4 doit remplir au moins 5 conditions essentielles.
Un lineup riche en nouvelles licences mais aussi en licences majeures exclusives
Tombés dans l’escarcelle de Sony, Guerilla Games et Sucker Punch sont deux studios de renom dont on sait qu’ils travaillent sur de nouvelles licences. Il ne serait alors pas étonnant de voir quelques unes de leurs créations accompagner la sortie de la PS4. C’est d’autant plus probable pour Guerilla Games dont une offre d’emploi laissait entendre qu’ils travaillaient sur un titre next-gen.
Sur le front des licences majeures exclusives, Sony a des arguments de taille avec des titres comme Gran Turismo 6 et Uncharted 4. Le premier est une valeur sûre qui permettrait à Sony de dominer les débats en Europe voire même aux Etats-Unis et en Asie où le jeu se vend bien. Mais le géant japonais peut également compter sur Uncharted 4 pour écouler sa PS4 par palettes. Au fil des titres, la franchise est devenue une référence pour atteindre aujourd’hui 15 millions d’unités vendues. A chaque sortie, Uncharted a provoqué une hausse remarquable des ventes de la PS3 ce qui est de bon augure pour la PS4.
Un bon équilibre entre puissance et prix
On peut considérer que 400 € serait un bon prix de lancement pour la PS4. On se souvient des 600 € qu’il fallait débourser pour acquérir la PS3 à ses débuts. Les ventes étaient plus que moyennes et il aura fallu attendre la baisse de 200 € pour les voir remonter. Dans l’esprit de nombreux gamers, 400 € semble être un seuil psychologique que Sony devrait bien se garder de dépasser s’ils souhaitent réussir le lancement de la PS4. En outre, la firme japonaise pourrait supporter une perte de 50 à 100 euros par console mais difficilement plus considérant l’état actuel de ses finances. On se situerait alors sur un coût de production avoisinant les 450 à 500 €, ce qui devrait être assez pour offrir en 2013 un bon plus que significatif par rapport aux consoles actuelles en termes graphique. La PS4 pourra sans doute faire jeu égal avec la Xbox 720 et largement mieux que la Wii U.
Un PSN à la hauteur de la concurrence
Si le PSN s’est beaucoup amélioré ses dernières années, il n’est pas encore à la hauteur de la concurrence. Le lancement de la PS4 est donc l’occasion pour Sony de revoir son service en ligne pour en faire un véritable argument de vente. L’heure étant à la dématérialisation, la qualité des PSN, Xbox Live et consorts risque de peser lourd dans le choix des consommateurs lors de l’acquisition d’une console next-gen.
Une campagne marketing réussie
Quand Nintendo mettait le joueur au centre de ses spots publicitaires, que Microsoft nous en mettait plein les yeux, Sony essayait de construire une image décalée, atypique, autour de sa console mais les gens n’ont jamais vraiment accroché ou compris, c’est selon. Sony doit revenir aux basiques, Sony doit nous en mettre plein les mirettes, nous faire rêver, nous faire vibrer, stimuler nos sens. Le gamer n’achète pas une console parce qu’elle est hype mais parce qu’elle procure des sensations, du plaisir, le plaisir de jouer. Sony doit revoir sa copie et revenir aux campagnes de pub de la PS2 qui étaient si biens.
Mettre à profit le rachat de Gaikai
Le futur est au cloud gaming. Si les supports physiques devraient peu à peu être remplacés par le téléchargement, le cloud gaming lui devrait petit à petit faire son trou. Et c’est bien de ça dont il s’agit avec Gaikai, société spécialisée dans le cloud gaming, récemment rachetée par Sony. Le géant japonais doit intégrer le cloud à son univers Playstation s’il ne veut pas rater le virage du cloud gaming. Le rachat de Gaikai devrait donc jouer un rôle majeur dans ce processus.
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